Le combat d'une poignée d'artistes pour faire (re)vivre l'ancienne école des Beaux Arts de Clermont-FerrandUne soixantaine de personnes s'est rassemblée devant l'ancienne école des Beaux Arts de Clermont-Ferrand, samedi après-midi. Des artistes pour la plupart, venus soutenir le collectif qui occupe les lieux, illégalement, depuis un mois et privé d'électricité depuis vendredi.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Cela fait un mois que 10 anciens élèves de l'ex école des Beaux Arts de Clermont-Ferrand occupent le bâtiment pour tenter de faire enfin bouger les choses.
Car cela fait 14 ans que la halle aux blés, ancienne école des Beaux Arts, est inoccupée alors que le conseil général, propriétaire des lieux, s'était engagé à créer un espace pour les artistes.
Pour se faire entendre, le collectif d'artistes "Les Ateliers" a donc décidé d'utiliser les grands moyens, même illégaux, en se barricadant dans l'ancienne école.
Privés d'électricité
Evoquant des raisons de sécurité, le propriétaire a fait couper l'électricité le 1er Février, espérant déloger les artistes. Ces derniers ont en effet quitté le bâtiment. Le temps d'organiser un rassemblement devant le site, pour alerter la population sur ce dossier et redire leur volonté de le transformer en lieu de vie et de création artistique.
Redonner vie à un symbole du centre ville
Après l'Hôtel Dieu, c'est un autre symbole du centre ville clermontois qui se retrouve sous-exploité.
Rachetée au conseil régional en 2006 pour éviter qu'elle ne tombe entre les mains de promoteurs privés, cette Halle aux Blés appartient désormais au conseil général. Un projet de regroupement des services culturels du département est alors évoqué. Puis abandonné, crise oblige.
Aujourd'hui, une poignée d'artistes soutenus par les commerçants alentours, tentent de refaire de la Halle un point de vie, un lieu de création auro-géré. Plusieurs pièces ont déjà été transformées en ateliers.
Le conseil général insiste sur la nécessité de travaux pour sécuriser et remettre le bâtiment aux normes. Entre huit et dix millions d'euros à débourser.
Les artistes assurent pouvoir prendre les travaux à leur charge et à moindres frais. Affaire à suivre...