Com' de Nicolas Sarkozy : les 3 signes qui montrent que son retour est inévitable[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] LE PLUS. Des propos rapportés par "Valeurs Actuelles" ont renforcé l'hypothèse d'un retour de Nicolas Sarkozy. Philippe Moreau-Chevrolet, conseiller en communication, a lu le long reportage publié par le magazine de droite et décrypte cette nouvelle intervention de l'ancien chef de l'État, qui avait pourtant promis de rester en retrait de la vie politique.
Nicolas Sarkozy est de retour. Il faut être aveugle pour ne pas le voir. Il faudrait être sourd pour ne pas le comprendre.
Après la conquête, voici venu pour l'ancien Président, le mal-aimé, le temps de la reconquête. Un récit à la "Monte-Cristo". Une geste napoléonienne. C'est du moins ce qu'espèrent ses partisans. L'ancien président de la République prépare la campagne de 2017. Mais pas question pour lui d'"Attendre et espérer !" – la devise du Comte de Monte-Cristo. Nicolas Sarkozy est, comme à son habitude, hyperactif. Comme le montrent ses récents "propos rapportés" accordés au magazine "Valeurs Actuelles".
Quels sont les signes qui montrent qu'un retour de Nicolas Sarkozy est, à ce stade, inévitable ? Ils sont au nombre de trois.
1. Il est déjà en campagne pour la primaire UMP, qui aura lieu en 2016. Pour cela, il dispose de ce que l'on appelle un "micro-parti", l'Association des amis de Nicolas Sarkozy. Lancée au lendemain de la défaite, elle est habilitée à recevoir des dons et rassemble ses partisans les plus fidèles. Ce sont tous, ou presque, d'anciens ministres : Brice Hortefeux, Nadine Morano, Christian Estrosi, Xavier Bertrand, Patrick Balkany ou encore Henri Guaino. En tant que président, Brice Hortefeux joue le rôle de porte-parole officieux de Nicolas Sarkozy dans les médias.
L'association a pignon sur rue. Sa dernière réunion, qui s'est tenue le 20 février à Paris, a rassemblé plus de 1000 personnes. Toutes les figures de l'UMP, de NKM à Jean-François Copé, avaient fait le déplacement. Même François Fillon, qui s'annonce pourtant comme un rival pour la primaire de 2016, est venu. Il n'est resté qu'une petite heure. Mais il était bel et bien présent. Pour l'occasion, l'association a dévoilé son tout nouveau site Internet. Aux couleurs bleu-blanc-rouge, il présente l'ancien président en meeting et affiche à sa une : "Sondage exclusif - 56% des sympathisants UMP souhaitent voir Nicolas Sarkozy candidat en 2017". Tout est dit.
2. Personne n'est actuellement en mesure de succéder à Nicolas Sarkozy à la tête de l'UMP. Avec son concours actif – il a poussé le challenger, Jean-François Copé, pour affaiblir le favori, François Fillon – les prétendants à la succession se sont entretués. Ce quasi statu quo est à la fois un tour de force et une victoire politique pour l'ancien chef de l'État. Création de Jacques Chirac, l'UMP demeure toujours la créature de Nicolas Sarkozy. Malgré les défaites, malgré les humiliations, malgré le doute. François Fillon a retenu la leçon et s'il ne sait toujours pas communiquer efficacement, il est au moins entré en campagne, pour occuper le terrain.
3. Le fond de l'air médiatique bruisse de Nicolas Sarkozy. Il est omniprésent dans les esprits. C'est une blague maladroite de François Hollande au Salon de l'agriculture. C'est la réunion parisienne de l'Association des amis à Paris. C'est le dernier album de Carla Bruni. C'est le communicant Franck Louvrier qui parle de ses années Sarkozy sur Canal plus. C'est la vraie-fausse interview accordée à "Valeurs actuelles".
Cette "interview", qui n'en est pas vraiment une, était-elle une erreur ? Non. Non, parce qu'il faut occuper le terrain. François Fillon a lancé sa candidature au 20h de TF1. Il a déclaré dans "Le Monde" qu'il se sentait désormais "au même niveau" que l'ancien Président.Source