Le plus grand festival de cinéma du monde entretient depuis plusieurs années la réputation d’être «snob» ou «pseudo-intellectuel».
Les organisateurs du Festival de Cannes ont annoncé mardi 12 mars dans un communiqué que le film «Gatsby le magnifique», de Baz Luhrmann et avec Leonardo DiCaprio, fera l'ouverture de la 66e édition. Il sera présenté hors compétition et en 3D.
Pour de nombreux commentateurs, la Palme d’or 2010, décernée au film du réalisateur thaïlandais Apichatpong Weerasethakul, «Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures)», considéré comme hermétique et ennuyeux, fut le comble de l’élitisme cannois.
Cette année, la présence en sélection officielle de Michael Haneke, Ulrich Seidl ou encore Carlos Reygadas, réalisateurs célébrés par la critique mais peu connus du grand public, promet un crû 2012 à la fois subversif et exigeant.
Si certains se félicitent de ces choix «radicaux», d’autres s’agacent du fait que les films présentés à Cannes ne soient pas assez représentatifs du goût du public.
De fait, à l’exception peut-être d’«Un Prophète» de Jacques Audiard et «The Artist» de Michel Hazanavicius, peu de films récompensés sur la Croisette rencontrent le public une fois sortis en salles.
Régulièrement interpellés à ce sujet, les organisateurs de l’évènement défendent le fait de mettre en avant des films différents et moins accessibles qui pourraient passer inaperçus si le Festival ne les plaçait pas sous les feux des projecteurs. Le Festival de Cannes est-il trop élitiste ?