A travers les années, on essaie d'adapter la formation et la prise d'expérience des jeunes conducteurs en fonction du comportement constaté, qui a des conséquences sur le coût social en cas d'accident.
Force est de constater que, durant la première année à l'issue du permis de conduire, les jeunes n'ont, en général, que peu d'accidents.
Au-delà, ayant été confrontés au comportement des autres conducteurs, ils commencent à négliger la rigueur et à moins anticiper.
Au bout de trois ans, ils rejoignent généralement le comportement à risque de l'ensemble des conducteurs sur la voie publique.
Après plusieurs années d'AAC (Formation Anticipée de la Conduite) suivie de la "Conduite Accompagnée", c'est ce qui avait été constaté, et cela constituait finalement la limite de la formule au-delà de la propre durée de cette dernière.
Cette durée de trois ans a été retenue dans cette formule complémentaire qu'est "La période probatoire du permis de conduire". Manifestement, elle a été mise en place afin de sanctionner cette évolution comportementale. La réduire à deux ans en contrepartie d'une mise à niveau post-permis est un assouplissement bien venu pour soulager les moins mauvais jeunes conducteurs.
Il n'y a pas, ici comme en d'autres domaines, de solution toute faite pour améliorer la sécurité routière. C'est au fur et à mesure des constats comportementaux à travers les années que la Législation s'adapte.
La seule chose qui reste bien réelle, c'est le coup social post accident (Sécurité sociale, Mutuelle complémentaire, Assurance personnelle accident-décès et responsabilité civile, familiale, héritage, etc), et qui fait réagir les gens, puis leurs élus, puis le législateur.
Sans parler du jeune conducteur qui reste estropié durant toute sa vie...
Bon, ce n'est que mon avis, hein...