Au Moyen Age, quatre ou cinq prénoms suffisaient pour nommer entre 30% et 50% de la population. Aujourd'hui, neuf prénoms sur dix sont portés par moins de 3 000 personnes en France.
Le web regorge de trésors : notamment cette magnifique carte interactive permettant de voir le prénom masculin et féminin le plus donné à une période. Le plus frappant est d’observer la grande cohérence dans les vagues de prénoms : on a ainsi des Emma, puis des Léa, puis des Louise ; du côté garçons, on pourrait distinguer une ère des Nicolas, puis des Enzo et, surtout, un temps, des Kévin.
Cette domination nationale d’un prénom pendant deux ou trois ans souligne que le fait de nommer un enfant, s’il relève bien d’un choix individuel – témoins ces quelques Pikachu ou Agamemnon qui se promènent dans la société –, reste étroitement dépendant du contexte et des effets de mode. Il n’en était pas autrement au Moyen Age. Un petit stock de noms, Dans ce petit stock onomastique émergent des grands hits. Le plus porté, durant toute la période médiévale, est Jean. Le prestige du saint, qui a baptisé le Christ, explique ce succès.
Et vous? comment avez-vous choisi les prénoms de vos enfants? sur quels critères ?