Des trottoirs trop hauts, des caniveaux salissants et seulement 3 % de stations de métro accessibles. Depuis qu’elle doit se déplacer en fauteuil roulant, Corinne vit un véritable enfer dans les rues de Paris. Immersion.
"Des fois, pour trouver des passages piétons, on peut rouler beaucoup." Depuis 4 ans la vie de Corinne est loin d’être simple. Handicapée à cause d’une maladie auto-immune, la jeune femme est maintenant obligée de se déplacer en fauteuil roulant. Un quotidien particulièrement difficile.
oui, la pauvre, je comprends ses difficultés à se déplacer.. la ville n'est vraiment pas faite pour les personnes en fauteuil roulant.. pas faite non plus pour les personnes âgées se déplaçant avec une canne...ni avec un déambulateur! Il n'y a que les petits villages où circuler pour ces personnes là soit plus aisé!
Il faut être réaliste, l'accessibilité complète ne sera jamais possible. Néanmoins si des efforts ont été fait, il en reste à faire. Je précise que l'exigence en matière d'accessibilité pour les campagnes et plus élevée que pour les villes. Nous avons été obligés de mettre un ascenseur pour accéder à la bibliothèque et nous ne sommes qu'une commune de 365 habitants. A côté dans la ville, il y a encore un travail monstre notamment pour accéder au laboratoire d'analyse. On y avait même proposé à mon mari de faire la prise de sang sur le parking. Hallucinant.
Cela fait 38 ans que je vis avec mon mari et des obstacles nous en avons franchi. Mais le pire c'est le manque de civisme des gens qui se gare n'importe où. Y compris aux passages rabaissés pour que les handicapés puissent passer. Et je ne parle pas du respect de la place handicapée.
Mais le handicap, ce n'est pas que le fauteuil roulant. Pour les non voyants, les sourds... il y a peu d'efforts faits. A Mulhouse pour les non voyants, il y a un système de collier qui avertit quand un piéton peut traverser à un feu.