A l'occasion de la Journée mondiale de la douleur, le Pr Bouhassira, neurologue spécialisé dans la douleur, fait le point sur les centres de la douleur. A qui sont-ils adressés et à quel moment faut-il y avoir recours ?
Douze millions de Français souffrent de douleurs chroniques, des douleurs pouvant être prises en charge dans les consultations ou centres de la douleur. Intiées en 1998 ces consultations sont réparties dans toute la France.
Quand s'adresser au centre de la douleur ? Pr Bouhassira, neurologue : "On nous adresse les patients les plus compliqués et difficiles à gérer pour lesquels on n'a pas trouvé de solution. Si le patient est en échec thérapeutique, il faut l'adresser à un centre de la douleur. La grande question, c'est à quel moment ? Idéalement, ce n'est pas trop tôt, et surtout pas trop tard, après un ou deux échecs de traitement..."
On ne peut pas faire mieux car le nombre de centres n'a pas augmenté, il est plutôt en diminution et c'est pareil pour le nombre de spécialistes (30% des spécialistes vont partir en retraite dans les 5 ans à venir et ne seront pas forcément remplacés).
Assez typique malheureusement de notre système de santé actuellement.
Et ce point :
Citation :
"Les centres ne peuvent pas gérer les 12 millions de Français qui souffrent de douleurs chroniques. Même si tous ne nécessitent pas une consultation anti-douleur, nous sommes confrontés à une demande très importante à laquelle on ne peut pas répondre. On ne peut pas multiplier les structures mais il faut trouver les solutions, qui passeront forcément par les confrères, peut-être avec des réseaux. La Société Française de la Douleur y réfléchit beaucoup car il faut une réorganisation des parcours de soin qui est en cours au niveau de la douleur et de pathologies chroniques. Cela demande un investissement des pouvoirs publics, une formation des généralistes et des spécialistes et donc cela demande un peu de moyens. Le sujet est d'actualité et c'est une des priorités de notre ministre..."
Eh bien il n'y a plus qu'à espérer que ce soit bien une priorité du ministre. Cela dit, en terme de gestion de notre système de santé, il n'en manque pas, de priorités...