Bavière : le revers historique de la CSU, alliée de Merkel, ébranle jusqu'à Berlin

Avec 37,3 % des voix, les conservateurs bavarois ont obtenu le plus mauvais score de leur histoire, affaiblissant la chancelière. Le parti d'extrême droite, l'AFD, fait, lui, son entrée au Parlement régional.

L'empire de la CSU vient de s'effondrer. Avec 37,3 %, selon les estimations disponibles à 22 heures, soit leur plus mauvais résultat depuis 1950, les conservateurs ont subi dimanche un revers historique lors de l'élection régionale de Bavière. Maigre consolation, le résultat est légèrement meilleur que celui prévu par les sondages précédant l'élection. Mais en enregistrant un recul de plus de dix points par rapport à leur résultat de 2013, qui était de 47,7 %, les chrétiens sociaux viennent de perdre leur majorité absolue au Parlement régional. C'est la deuxième fois seulement depuis les années 1960. Entre 2008 et 2013, la CSU, avec 43,4 %, avait dû partager son pouvoir avec les libéraux du FDP. Avec 17,7 %, les Verts sont les grands gagnants de la soirée.



Le Figaro

La crise des migrants aura t'elle la peau de la C.D.U. dans son fief historique l'Etat libre de Bavière (puisque tel est son nom officiel en allemand :  Freistaat Bayern) ? La question se pose désormais avec acuité avec cette cuisante défaite et l'entrée (très remarquée et très remarquable) d'un parti nazi au sein du parlement régional (une première depuis 1945 quand même).


En tout cas il semble bien que le slogan si souvent entendu un peut partout en Allemagne ces dernières semaines : "Le national socialisme tout de suite" ne semble pas être un vain mot.

Dans ces conditions la chancelière peut-elle resté au pouvoir dans une Allemagne de moins en moins démocratique et de plus en plus national socialiste ? La question mérite d'être posée car l'Allemagne reste, quand même le pilier de l'Europe à quelques d'élections cruciales pour l'avenir de celle-ci.

En clair, et pour faire simple, la vague brune va t'elle tout emportée sur son passage alors qu'en France même l'extrême-droite est donnée au coude à coude dans les sondage avec le parti d'Emmanuel Macron, lui-même en crise ?

Déferlante fasciste en Hongrie, Italie, Brésil, Pologne et dans beaucoup d'autres pays. "America first" aux U.S.A. Décidément l'avenir apparait bien sombre.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Merci beaucoup

En marchant sur les platebandes du parti de l'Alternative pour l'Allemagne (en allemand Alternative für Deutschland   le chef de la S.D.U. bavaroise (en allemand Christlich Demokratische Union Deutschlands) Markus Ferber a tout simplement oublié que les électeurs préfèreront toujours l'original à la copie. Ainsi il a réalisé le tour de faire fuir les électeurs modérés (qui se sont tournés vers les Verts ) et les électeurs extrémistes (qui se sont tournés vers l'A.I.D. Mais dans sa chute il entraîne le S.P.D. (en allemand  Sozialdemokratische Partei Deutschlands) alliés obligés de la chancelière. En encore le score de l'A.ID. aurait pu être plus important….S'il n'avait trouvé plus extrémiste que lui.

De plus n'est pas Franz Josef Strauß qui veut. le "Taureau de Bavière", chef de la C.D.U. bavaroise pendant trente ans était nazi certes (et même beaucoup) mais démocrate au peut sur les bords aussi.

Enfin les prochaines élections dans le land de Hesse dans quinze jours promettent la même débâcle pour le parti de la chancelière : Les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets.

Dans ces conditions les fantômes de Nuremberg ressurgissent avec force, des fantômes que l'on pensaient pourtant exorcisés à jamais. La démocratie allemande vacille. Va t'elle entraîner le reste de l'Europe dans sa chute ?

Ce qui se passe en Bavière avec ses élections est pour moi une suite de la crise entamée depuis la réélection d'Angela Merkel à son poste de Chancelière l'année dernière. Position fragilisée entre autre avec la grosse question des migrants pour ne citer que celle-ci. En tout cas cette élection va à priori faire tomber quelques têtes à la CDU peut-être même celle de son chef Horst Seehofer. Et c'est loin de renforcer la position de la Chancelière c'est clair...

En lisant l'article source, je reste sans voix face à ceci

Citation :

Une coalition de la CSU avec les Freie Wähler devrait suffire pour former un gouvernement. C'est le meilleur scénario pour elle. Le petit parti est un dérivé un peu plus conservateur et un peu plus local du parti dominant. Théoriquement, les chrétiens sociaux pourraient aussi tenter une alliance avec le SPD. Ils devraient donc, quoi qu'il en soit, éviter leur scénario cauchemar: une coalition avec les écologistes.

Qu'on en soit encore en 2018 à préférer une alliance avec l'extrême-droite -entre autre- plutôt qu'avec les écologistes, ça me dépasse... Les Etats ne tirent donc jamais vraiment les leçons de l'histoire ?

Que la CDU bavaroise fasse alliance avec l'extrême droite quoi de plus normal ?  ll ne faut pas oublier que Franz Josef Strauß, son leader charismatique a été commissaire politique durant le III ème Reich et que Munich fut, plus que Berlin la rouge, la véritable capitale du nazisme. Quant à l'explication de la défaite de la CDU elle est toute trouvée : C'est la faute de la chancelière et de sa politique migratoire délirante. La Bavière est tombée et la Hesse va suivre. Et après à qui le tour ? A n'en pas douter c'est bien à une fin de règne que l'on assiste à Berlin.

Oui, c'est vrai, j'avais un peu vite "oublié" que la CDU est un parti de droite conservateur. Malgré tout, ne pas avoir d'autre expédient que de s'allier à l'extrême-droite, ça laisse songeur... Perso, je trouverai les écologistes nettement moins "dangereux" que l'extrême-droite, mais ce n'est que mon avis.... Ce genre d'alliance n'est pas un bon signe en tout cas.

Poussinfanget a écrit:

A n'en pas douter c'est bien à une fin de règne que l'on assiste à Berlin.

Angela Merkel est assise dans un siège bien peu confortable car pouvant facilement devenir éjectable; pour sûr....