Après la Deuch' et la balle de ping-pong, tentons de décoller !
Vous vous souvenez que nous avons vu que plus la vitesse de la voiture par rapport à l'air était grande, plus la résultante aérodynamique dirigée vers le haut était forte.
Vous vous souvenez que nous avons vu que plus la vitesse de l'air par rapport à la balle de ping-pong, et au-dessus d'elle, était grande, plus la résultante aérodynamique dirigée vers le haut était forte.
Vous comprenez alors que, pour s'affranchir de l'attraction terrestre, il faut réussir à créer une force dirigée vers le haut pour s'opposer au poids de la voiture, de la balle de ping-pong, ou d'un... aéronef (planeur, hélicoptère, avion, ulm, etc...).
Evidemment, pour la voiture, on se gardera bien d'en créer une vers le haut, et on tentera, bien au contraire, de minimiser le plus possible celle qu'on ne pourrait éviter du fait notamment de la forme aérodynamique de la voiture.
Pour la balle de ping-pong, nous avons créé une force verticalement vers le haut en plaçant le flux d'air du sèche cheveux juste au-dessus de la balle, horizontalement.
Vous avez remarqué, aussi, que lorsque la voiture est à l'arrêt, ou bien lorsqu'il n'y a pas de flux d'air au-dessus de la balle de ping-pong grace au sèche cheveux, il n'y a pas de force résultante vers le haut. La voiture reste au sol et sa bâche ne se soulève pas; la balle de ping-pong ne se soulève pas le long de l'aiguille à tricoter.
Et, inversement, que cette force vers le haut était proportionnelle au déplacement du flux d'air autour de nos "profils aérodynamiques" (la bâche de la 2 CV et la balle de ping-pong).
Il faut donc que ce flux d'air soit suffisamment important pour que cette force vienne équilibrer le poids de notre "appareil" (la bâche de la 2 CV ou la balle de ping-pong).
Et par conséquent, il faut qu'un flux d'air soit suffisamment important pour que la force créée et dirigée vers le haut vienne équilibrer le poids (dirigé vers le bas) de notre "appareil" (aéronefs : planeur, avion, hélicoptère, ulm, etc).
Lorsqu'un "aéronef" s'affranchit de l'attraction terrestre, on dit qu'il vole.
Compte tenu de ce sui préçède, un planeur ou un avion ne peut voler que si le flux d'air qui va de l'avant vers l'arrière est suffisament important.
Plus son poids est important, plus cet aéronef devra prendre de la vitesse pour créer une force vers le haut capable d'équilibrer, de s'opposer à son poids.
Dès que cet équilibre est atteint par ces deux forces verticales opposées, l'aéronef s'affranchit de la pesanteur, il..."vole" !
C'est la raison pour laquelle chaque aéronef a sa propre vitesse de décollage pour un poids donné (appelé "Masse au décollage"). Evidemment, chaque aéronef est limité par une "Masse maximale de décollage" compte tenu de sa conception et... de la longueur utilisable d'une piste.
Sans moteur pour le propulser, un planeur a besoin qu'on le "tire" pour décoller, puis jusqu'à ce qu'il ait atteint son altitude de vol. Dans le temps, on utilisait une voiture pour le "remorquer-tirer", ou un treuil au sol; puis on a utilisé - et on utilise toujours - un avion pour le "remorquer".
Une fois le câble de treuillage ou de remorquage largué, le planeur, n'ayant pas de moteur pour le propulser, descend en permanence. Non, il ne tombe pas puisqu'il a été conçu pour... planer ! Donc il plane; donc il vole.
C'est tout l'art du pilote "vélivole" de chercher les colonnes d'air ascendant qui peuvent exister dans le ciel afin d'y placer son planeur, et parcourir des distances pouvant atteindre les 1 000 kilomètres (si, si). Voire même gagner de l'altitude, c'est-à-dire monter beaucoup plus haut que l'altitude à laquelle l'avion remorqueur l'a amené initialement.
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