Des faits divers particulièrement violents ont remis le sujet de la violence scolaire sous les projecteurs de l'actualité. Résultat, un arsenal de mesures pour endiguer le phénomène a été immédiatement dégainé par le gouvernement. Une rapidité qui laisse les éditorialistes circonspects
Ainsi de Gilles Grandpierre dans L'Union-L'Ardennais : « Sur le grand air des indignés, le chœur des "y'a qu'à, faut qu'on" a donc intimé au ministre de l'Éducation l'ordre de se ressaisir et dénoncé son "laxisme". Le mot était lâché. On en sourirait si l'affaire n'était si préoccupante
« Nul ne peut cependant ignorer que la montée de la violence à l'école est un mouvement de fond, complexe. Pour y répondre, les personnels et les enseignants doivent être aidés et soutenus : au cours de leur formation, tout au long de leur carrière et par des équipes complémentaires. Des mesures qui pèsent sur un budget, qui n'ont d'effet que dans le temps... et qui, bien évidemment, n'ont pas l'impact politique immédiat de celle de Christophe Castaner. »
Citation :
Il ne faudrait pas que l'affaire du pistolet factice au lycée de Créteil réactive ce filon du législateur qui vote plus vite que son ombre. Car les maux sont connus depuis longtemps, ils s'appellent désenchantement des enseignants, dévalorisation du statut, dévaluation de l'image du maître, quasi-fin de la sanctuarisation de l'espace scolaire, défaut de confiance dans la capacité des études à faire marcher l'ascenseur social.(...) »
Donc premièrement il faut se donner du temps pour agir au lieu de penser qu'une réaction immédiate est absolument nécessaire. Et deuxièmement, on est face à un mal profond et ancien qui ne trouvera une solution que dans la durée... Sauf que ça fait un moment qu'on cherche la solution et qu'on ne la trouve pas...