« Les eaux usées de la fromagerie se déversent donc dans l’Isère. Il y a les résidus du lait mais aussi les produits de nettoyage et de désinfection. La pollution équivaut à celle d’une ville de 10 000 habitants. Et l’Etat laisse faire. »
Trois entreprises sont implantées dans la petite commune de Saint-Just-de-Claix, sur les rives de l’Isère. Parmi elles se trouve l’Étoile du Vercors, une ancienne fromagerie rachetée en 2011 par Lactalis, premier groupe laitier et fromager mondial.
En 2014, la construction d’un réseau public d’assainissement, financé par l’intercommunalité à hauteur de 22 millions d’euros, est achevée. Il arrive aux portes du site de l’Étoile du Vercors.
Le réseau d’assainissement
Pourtant, Lactalis dépose des demandes de permis de construire auprès du maire de Saint-Just-de-Claix afin de bâtir une station d’épuration autonome. Souhaitant préserver la zone agricole autour de l’usine, ainsi que les riverains, le maire les refuse successivement.
Le réseau public est apte à traiter les eaux usées de l’Étoile du Vercors, d’ailleurs la PME Saint Jean, l’une des trois entreprises implantées sur les rives de l’Isère, s’y est déjà raccordée en 2015. Son directeur Guillaume Blanloeil avait déclaré :
« Il n’y a aucune raison que dans un pays comme la France, de rejeter ses eaux usées dans le milieu naturel (…) C’est important d’être une entreprise responsable ».
La rivière polluée
Ceci ne semble pas figurer parmi les préoccupations de son voisin. «Lactalis refuse de se raccorder au réseau d’assainissement public qui arrive pourtant devant l’usine. » dénonce le maire Joël O’Baton
Lire la suite
La preuve est faite une fois de plus que les pollueurs ne sont pas les payeurs et qu'en France les gros sont touts puissants et peuvent faire ce qui leur chante sans que personne n'y fasse rien au plus haut niveau
Le membre suivant remercie pour ce message :