La violence en milieu scolaire est, on le sait, un problème aussi récurrent que préoccupant. La question de la responsabilité des parents est régulièrement posée. Et la possibilité vient d’être à nouveau évoquée de supprimer les allocations familiales aux familles des enfants violents. La psychanalyste Claude Halmos revient samedi 19 janvier sur cette question de la responsabilité des parents en matière de violence à l'école chez les jeunes. Il y a donc bien une responsabilité des parents ? Bien sûr. Parce que les parents qui n’éduquent pas leurs enfants, les condamnent à rester dans leur violence, et leur toute-puissance infantiles. Qui de plus, au fil du temps, s’aggravent, parce qu’ils découvrent en grandissant la jouissance qu’il peut y avoir, à agir comme ils le font.
Pourquoi, alors, ne pas les sanctionner ?
Une sanction peut être utile. Mais à condition qu’elle s’inscrive dans un processus de prise en charge. Si on a essayé de comprendre les difficultés qu’ont les parents à éduquer, si on les a vraiment accompagnés, pour les aider à y arriver, et que rien ne change, on peut les sanctionner.
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Un enfant confronté à la violence pendant son enfance reproduira le schéma de violence que ce soit contre lui ou contre les autres.
Ensuite il y a aussi la violence des enfants qui n'ont pas appris à gérer leurs émotions, qui n'ont pas appris à vivre en société, à faire des concessions. La démission des parents, ou des parents violents eux-même doivent être mis face à leurs responsabilités mais pas de la même façon. Des parents violents doivent être punis par la loi. On ne fait pas de mal aux enfants mais on ne les pousse pas non plus sur la voie de la délinquance.
Les parents démissionnaires ont plutôt besoin d'une aide pour apprendre à gérer les enfants, à les éduquer. Certains sont vraiment dépassés par la situation.