La France n’est pas que l’Hexagone, on a une richesse extraordinaire en Outre-Mer avec des savoir-faire préservés : 80 % de la biodiversité française s’y trouve. Réhabiliter les métiers d’herboristerie contribuerait au développement économique et à l’emploi, à la valorisation de leur culture, mais surtout à la préservation de l’environnement et la réparation des dégâts causés par le scandale d’Etat du chlordécone. »
Le métier et le diplôme d’herboriste ont été supprimés sous le régime de Vichy en 1941. Aujourd’hui, des parlementaires, pharmaciens et médecins phytothérapeutes se mobilisent pour réhabiliter les métiers de l’herboristerie. Un rapport pluripartite a été validé au Sénat dans la nuit de mardi pour légiférer sur la question, une première étape historique autour des enjeux de soin par les plantes, et de leur considération comme bien commun.
Réinscrire les métiers d’herboristes dans la loi
Supprimés sous Vichy en 1941, les herboristes n’ont plus le droit de se déclarer comme tels de nos jours. Ils sont autorisés à vendre 148 plantes seulement, tout le reste étant réservées au domaine de la pharmacie. Ainsi, seuls les pharmaciens en officine sont autorisés à vendre les 562 plantes médicinales inscrites à la pharmacopée française.
« À titre d’exemple, le bleuet, pourtant banal et sans danger, ne peut pas être vendu hors pharmacie. De même, les herboristes ne peuvent pas donner d’indications sur l’usage traditionnel des plantes médicinales : pour un herboriste, dire qu’une tisane de thym est bonne contre le rhume le place hors la loi. Il y a pourtant une demande et une place pour la vente de plantes médicinales hors pharmacie, pour les petits maux du quotidien et le maintien en forme. » Collectif de la pétition « Réhabilitons les métiers de l’herboristerie »
Pour redonner un statut légal à la profession, des parlementaires se sont regroupés sous l’impulsion du sénateur morbihannais Joël Labbé (à qui l’on doit la loi interdisant les pesticides dans les espaces publics et premier signataire parlementaire de la pétition des Coquelicots). Rapporteur de la mission sénatoriale sur le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, des filières et métiers d’avenir, Joël Labbé se réjouit de cette première victoire pour faire évoluer la législation.
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La Relève et La peste : "Aujourd'hui, les lobbies pharmaceutiques sont si puissants que les herboristes ne peuvent pas donner d’indication sur l’usage traditionnel des plantes médicinales : pour un herboriste, dire qu’une tisane de thym est bonne contre le rhume le place hors la loi. Le bleuet, pourtant banal et sans danger, ne peut pas être vendu hors pharmacie. Nous pouvons cumuler les exemples... Nos herboristes méritent un soutien de notre part "
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