Dans un ouvrage très documenté, l’historienne Edith Sheffer révèle le passé nazi et les pratiques eugénistes de celui qui donna son nom au syndrome.
Etre atteint du syndrome d’Asperger, c’était presque devenu chic. Certes, l’enfant ou l’adolescent, voire l’adulte, allait manifester quelques difficultés relationnelles, mais son intelligence hors-norme, sa rapidité de pensée étaient tels que cela valait bien ces quelques désagréments. Et voilà qu’un livre d’une historienne américaine, Edith Sheffer, enseignante à l’université de Berkeley, qui fait suite au travail d’un autre historien, Herwig Czech de l’université de Vienne, casse frontalement cette image. Et révèle que non seulement l’Autrichien Hans Asperger s’est glissé dans l’idéologie nazie, mais que son travail a participé à la «sélection d’enfants non éducables», aboutissant à leur euthanasie. A travers une documentation impressionnante, c’est une tout autre histoire qui se raconte.
Le constat d’abord, qui vaut aussi pour notre époque. Il n’est, en effet, rien de moins neutre qu’un diagnostic. On croit à des valeurs purement scientifiques pour le définir, il n’en est souvent rien. «Les diagnostics médicaux que pose une société sont le reflet de ses valeurs, de ses préoccupations et de ses espoirs», rappelle Sheffer, mère d’un enfant autiste. Et de décrire le contexte où va vivre Hans Asperger
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Cet homme ne mérite pas de voir le syndrome porter son nom. Heureusement, il est mort un an avant que son nom soit assimilé à la maladie. Il se serait gaussé alors qu'il a envoyé des centaines d'enfants à la mort.
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