« Protéger les insectes et plus largement la nature, c’est protéger l’Homme et son avenir », écrit l’autrice de cette tribune. Et cela passe par quelques gestes simples : leur donner de l’eau, éliminer tous les biocides, laisser pousser des herbes folles dans son jardin...
Danièle Boone est journaliste, écrivaine et photographe, spécialiste de l’environnement et du voyage. Elle est notamment l’autrice de Sauvons les oiseaux (Rustica Éditions, 2019) et Accueillir les insectes dans mon jardin (Éd. Jouvence,2019).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] Raphidie (Raphidiopter)
Ciel bleu, soleil resplendissant, deux énormes pieds de lavande en fleurs : les conditions sont idéales pour les papillons. Chaque jour, je les compte. Le plus gros score : deux piérides, quatre belles-dames et un amaryllis. La prairie, elle aussi, est généreuse : scabieuse, achillée millefeuille, séneçon, verveine sauvage, ombellifères. Une dizaine de demi-deuil seulement et quelques amaryllis. Du jamais vu depuis neuf ans que je vis dans ce coin encore préservé de ce qui reste du bocage berrichon. Les papillons s’évanouissent à grande vitesse et, plus généralement, tous les insectes. Où est passée cette joyeuse vie ? À coups de pesticides, d’engrais et de machines, l’agriculture industrielle détruit tout. Des chercheurs allemands ont mesuré une diminution de 75 % des insectes en 27 ans dans les réserves naturelles pourtant protégées et, selon une étude australienne publiée en février 2019, le taux d’extinction des insectes est huit fois supérieur à celui des autres espèces animales.
Pourtant à l’évidence, cela préoccupe fort peu les puissants de ce monde qui continuent à voir à court terme pour faire gonfler encore leurs bourses déjà bien rondes. Plus grave sans doute, une majorité de la population ne se rend absolument pas compte de cette évolution dramatique. Pour eux, tant que l’herbe est verte et les arbres debout, la nature se porte bien. Et puis tant mieux si ces petits animaux agaçants, urticants ou piquants sont moins nombreux. Ben voyons donc !
Chaque maillon de la chaîne doit être préservé sinon le système entier est désorganisé Les insectes disparaissent mais les oiseaux, les chauves-souris, les amphibiens, les reptiles et même les fleurs sauvages aussi.
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poussinfanget
11 ans de Petite Feuille ♥
Merci de votre amitié
Félicitation pour ton grade "Premium"
Un grand merci pour ta fidélité et pour ta gentillesse
Félicitation pour ton grade "V.I.P.+"
J'ai la joie de vous annoncer que votre assiduité a été récompensée
Merci pour les 12 ans de "Petite Feuille"
De la part de toute l'équipe de "Petite Feuille" nous vous remercions, vous tous, pour votre participation et votre soutien !
Beaucoup d'espèces butineuses beaucoup moins connues que Apis mellifera disparaissent dans l'indifférence générale sans laisser de trace victimes de nos produits chimiques.
"Vos lois sont assurément égales pour tous, sauf pour ceux qui ne sont pas d'accord avec vos lois sacrées."
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Dernière édition par poussinfanget le Lun 15 Juil - 18:13, édité 1 fois
Je n'ai qu'une "petite" terrasse mais, je vais essayer de l’aménager pour favoriser le bien-être de certains insectes... ce sera ma p'tite, p'tite contribution ^^
Mais sans une loi pour légiférer d'une manière plus ferme sur les pesticides : l'hécatombe en cours ne s'arrêtera jamais... hélas.
Et là encore on peut faire référence à l'histoire du colibri qui fait sa part. Smara a raison, il n'y a pas de petite contribution. Chaque geste est d'importance.