En Arkansas, une femme violée devra obtenir l'autorisation de son violeur pour avorter

Un soir, vous êtes victime d'un viol par un inconnu. Il ne vous donne plus aucun signe de vie, mais quelques jours plus tard, vous vous rendez compte que vous êtes enceinte de votre agresseur. Si vous habitez en Arkansas, vous serez bientôt incapable d'avorter, sans qu'il ne donne son avis. C'est la nouvelle loi très contestée, votée en mars, qui entrera en vigueur dans cet Etat américain à la fin du mois de juillet. Elle est très claire : aucune femme ne pourra avorter sans avoir l'autorisation du "père" du fœtus. Cela s'applique à toutes les femmes, sans exception : de l'enfant conçu sous union, aux victimes de viols.

L'IVG dans les mains des hommes

Si elles veulent interrompre leur grossesse, elles devront donc demander la permission du géniteur. Si celui-ci s'y oppose, elles seront dans l’obligation de garder l'enfant. En Arkansas, les hommes auront donc bientôt le pouvoir de bloquer les IVG.

Cette loi s'inscrit dans une série de projets pour restreindre l'accès aux avortements, "l'Arkansas Final Disposition Rights", instaurée en 2009. Cette nouvelle loi dispose ainsi qu'un fœtus est désormais considéré comme un membre à part entière de la famille. Pour avorter, donc décider du sort "d'un corps en cas de décès", cela oblige les deux parents à être d'accord. Les femmes devront donc obtenir l'autorisation d'une hiérarchie bien établi : d'abord, le conjoint, puis les enfants, les parents, et enfin les grands-parents. Si un mineur souhaite pratiquer l'IVG, ce sera à ses parents d'en décider.

L'indignation des associations

De nombreuses associations et des femmes ont crié au scandale. La loi soulève en effet de nombreuses interrogations et des atteintes aux droits des femmes, dont celui de pouvoir disposer de leur corps.

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Non mais allo quoi ! On va où. L'expression de Nabila n'est pas l'une de mes favorites mais là c'est tellement ridicule tout en étant monstrueusement grave que je n'ai pas pu m'empêcher de la placer.

C'est incroyable ça. De quel droit les hommes disposent-ils ou prennent ils une décision à propos du corps des femmes. On régresse. Quand je vous dis que rien n'est acquis pour nous les femmes, la preuve en est.

Monstrueusement grave , en effet . Je suis tellement sidérée que je ne sais pas quoi dire ...

Les USA sont sur les traces des pays musulmans en ce qui concerne les femmes. C'est vraiment grave oui, Smara

Un tel retour en arrière c'est terrifiant je trouve ... rien n'est jamais acquis .
Déjà demander une autorisation à l'homme , à la famille c'est scandaleux mais à son violeur ça dépasse l'entendement. on atteint un sommet dans l'irrespect de la femme .

du n'importe quoi au USA

Et si l'enfant est fortement handicapé, la mère devra s'en occuper à vie ???? Non là ça dépasse la consiance c'est presque condamner une femme à faire des enfants, rester à la maison. On est ici dans la ligne du KKK (kirche, kinder, Küche en français église, enfant, cuisine) comme dans les années 50 avant les mouvements révolutionnière de milieu année 60.

Mon dieu, quel retour en arrière !!! C'est absolument monstrueux !!! On sait bien pourquoi cette loi a été votée. Les coups de butoirs contre l'IVG ne cessent de se multiplier aux EU.

Je sais que j'insiste lourdement mais c'est pourquoi il ne faut jamais baisser la garde et continuer plus que jamais à nous battre pour défendre notre droit d'exister, de choisir, de vivre. Simplement notre droit d'être humain libre.

Bonjour ! du grand n importe quoi, je rejoins les autres reponses.... plus qu avoir recours à l ADN, mais qui est le pere ?

Ce n'est pas tout à fait comme ça que je l'ai compris. Pour moi un projet de lois rendant l'accès à l'avortement de plus en plus difficile date effectivement de 2009. Mais cet amendement là est récent et vient renforcer le panel de loi anti-avortement.
Mais ça ne change rien. Et là où tu as parfaitement raison Matthias c'est quand tu parles d'un grand écart permanent dans ce pays.

Je rejoins Mathias...c'est insultant pour les femmes...outrageant...
Si on pouvait châtier les violeurs au sens propre du terme....y'en aurait beaucoup moins...!!!..
Qu'attend t on..?

Etant été plusieurs fois  dans ce pays j'ai pu constater que c'est un pays d’arriérer  et  Il ne faut pas oublier que l'Arkansas qui ce situe dans le sud des Etats Unis près de la Louisiane a été mormone très longtemps et il en reste des séquelles.

J'ai un peu de mal avec les absolus mais ces retours en arrière sont vraiment inquiétants . Puis cherchez la cohérence : on maintient la peine de mort mais on interdit l'avortement . Le foetus est un membre à part entière de la famille, ok et quid de la femme enceinte et en prison ? Le foetus est innocent et voilà le membre à part entière incarcéré injustement . Ils vont faire quoi ?

Dans ce pays qui se veut moderne, dynamique, à la pointe de tout, ce puritanisme religieux qui prend le dessus est très inquiétant. Une régression pour le droit des femmes car ça va bien plus loin que le droit à l'avortement. Ce paternalisme qui s'accroit, s'accompagne d'une campagne de certains hommes accusant les femmes de tous leurs maux. Ces mêmes hommes qui s'arrogent le droit de punir parfois par la mort, les femmes qui leur résiste. Et lorsqu'on sait que la France imite toujours avec un décalage les USA, la vigilance est plus que de mise.

Pestoune a écrit:

Dans ce pays qui se veut moderne, dynamique, à la pointe de tout, ce puritanisme religieux qui prend le dessus est très inquiétant. Une régression pour le droit des femmes car ça va bien plus loin que le droit à l'avortement.  Ce paternalisme qui s'accroit, s'accompagne d'une campagne de certains hommes accusant les femmes de tous leurs maux. Ces mêmes hommes qui s'arrogent le droit de punir parfois par la mort, les femmes qui leur résiste.  Et lorsqu'on sait que la France imite toujours avec un décalage les USA, la vigilance est plus que de mise.

Je plussoie à 1000%

"ON" va leur prêter la Dame Schiappa .... pour faire la morale a tous ces politiques et religieux ...

La Dame Schiappa comme tu dis Gustine est certes parfois maladroite mais elle se bat pour la cause des femmes. Qui précédemment l'a fait avec une telle vigueur ? Personne.

Lorsque les voix se taisent, c'est la porte ouverte à la régression

Oh mais je suis tout a fait de votre avis concernant la Dame Schiappa ....
Un psychiatre disait que les féministes faisaient beaucoup de tort aux femmes ..... c'est tout a fait juste .. ET cette personne en est l'incarnation du féminisme a outrance ...
Elle est la caricature du féminisme ...

Mais elle s'est aussi battue pour PMA, le harcèlement de rue, les violences conjugales, les mutilations sexuelles.
C'est une jeune femme de conviction. Elle s'est trop dispersée, elle a travaillé dans l'urgence et sur tous les fronts à la fois ce qui ne lui a pas permis d'aller dans le fond des choses.
Néanmoins même si je n'adhère pas à tous, loin de là, je crois en sa bonne foi. Peut être trop jeune pour ce poste.

MAJ - 20/07/2019


Cette info concernant le fait qu'une femme devrait obtenir l'autorisation de son violeur pour pouvoir avorter serait un faux selon cet article de 20 minutes

Cette loi a rencontré l’opposition des associations de défense de l’avortement, car elle impliquait le père dans la décision d’avorter. Jusqu’au vote de cette loi, les femmes n’étaient pas tenues d’impliquer le géniteur quand elles décidaient d’avorter. Avec cette nouvelle législation, les fœtus devaient être traités comme des dépouilles. C’est à cette étape que le père devient impliqué : il doit dire s’il veut que la dépouille soit enterrée ou incinérée. Il est donc informé de la volonté d'avorter de la femme. Si une femme ou son médecin ne préviennent pas le géniteur, ils encourent le risque d'une amende et d'une peine de prison.

Les parents du fœtus doivent décider de ce qu’il faut faire de ses restes

La loi de 2017 s'appuie sur une loi de 2009, qui précise qui a le droit de disposer des dépouilles. Dans le cas où la personne décédée n’a pas indiqué qui peut disposer de ses restes – ce qui est automatiquement le cas pour un fœtus, ce sont les parents du défunt qui décident de ce que vont advenir de ses restes. Lire l'article

Pas vraiment un fake à mon avis puisque sans un accord avec le violeur quant à la dépouille , l'avortement n'aura pas lieu et si la femme ne connait pas le nom du violeur la famille ne pourra donner son accord que si elle peut prouver qu'elle a fait les démarches nécessaires pour le retrouver donc le délai pour accéder à l'avortement risquent bien d'être dépassé .
D'une hypocrisie sans nom et une absence totale de respect pour la femme . Une remise sous tutelle .