Au large de Zarzis, ville tunisienne située près de la frontière libyenne, le naufrage d'une embarcation de migrants a fait plus de 90 morts le 1er juillet. Confrontés au manque de moyens et à l’indifférence des autorités, des bénévoles du Croissant-Rouge local s’efforcent de donner une sépulture décente à ces migrants noyés en mer.
L’embarcation était partie de la ville de Zouara en Libye, avant de faire naufrage au large des côtes tunisiennes. A bord, les migrants étaient essentiellement issus de pays d’Afrique subsaharienne. Le bilan est de plus de 90 morts, seules trois personnes ont survécu. Depuis, des bénévoles s’efforcent d’enterrer les corps sous le sol tunisien, alors que certaines municipalités ont refusé de les prendre en charge.
La municipalité de Zarzis est l’une des rares de la région à avoir accepté d’enterrer ces personnes, en coordination avec des bénévoles du Croissant-Rouge dans la région. A Gabès par exemple, le gouverneur Mongi Thameur a indiqué à Jeune Afrique que la municipalité de Gabès Centre n’avait pas assez d’espace et que "les emplacements restants sont pour les habitants, qui sont prioritaires."
Un volontaire du Croissant-Rouge de Zarzis, Chamseddine Marzoug, gère depuis déjà douze ans un "cimetière des inconnus", où il enterre les corps des migrants échoués sur les plages de l’est du pays. Mais ce cimetière est aujourd’hui saturé.
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Alors que les dirigeants font les autruches, certains humains montrent du coeur
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