Xavier Cantat s'est dit «fier que la chaise à (son) nom reste vide au défilé de bottes des Champs-Elysées», suscitant des réactions d'indignation. Par AFP Libération Au lendemain d’un commentaire de Xavier Cantat, compagnon de la ministre Cécile Duflot, contre le défilé militaire du 14 juillet, les réactions politiques restaient critiques lundi, Luc Chatel (UMP) jugeant ce geste «déplacé» tandis que Nicolas Dupont-Aignan exprimait sa «honte».
Sur Twitter, Xavier Cantat, conjoint de l’ex-dirigeante d’EELV, s’était dit «fier que la chaise à (son) nom reste vide au défilé de bottes des Champs-Elysées».
Pour Luc Chatel, vice-président délégué de l’UMP, ces propos sont «franchement déplacés», même si les compagnons de ministres «n’ont pas de statut légal». Certes, a-t-il dit sur RTL, «Mme Duflot n’est pas responsable des propos de son compagnon», mais «il y a beaucoup d’ambiguïté dans tout cela, parce qu’on n’est pas responsable mais on laisse faire son compagnon». Pour le député UMP de la Marne, la ministre du Logement devrait donc «condamner» le commentaire de son compagnon. «Les militaires qui défilaient hier et qui ont (...) représenté la France et la liberté au Mali ont dû apprécier», a-t-il souligné.
Même indignation chez Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République : «Moi, il me fait honte», a lancé le député de l’Essonne sur RFI, faisant valoir que «quand on est conjoint d’un ministre, on s’astreint à un minimum de réserve». «Mais cela montre bien que certains sont toujours à jouer contre notre pays tout en profitant des ors de la République», a-t-il fustigé.
La veille, le patron des sénateurs écologistes, Jean-Vincent Placé, n’avait pas souhaité commenter les propos de Xavier Cantat. «Je me tiens à une ligne très précise, c’est que je ne commente pas les tweets des compagnons des responsables politiques, je m’occupe de ce que disent les responsables politiques», avait prudemment expliqué le sénateur de l’Essonne.