Une rétrospective au Centre Pompidou présente des facettes peu connues de l'artiste à travers une centaine d'oeuvres pour la plupart inédites en France.
Aller "au-delà du pop" et découvrir en Lichtenstein l'un des premiers artistes postmodernes. Telle est l'ambition de la rétrospective proposée par le Centre Pompidou. La sélection des oeuvres, une centaine, pour la plupart jamais montrées en France, témoigne ainsi de la multitude de ses inspirations : les comics et la culture populaire des années 1960, évidemment - on pense immédiatement à Whaam! (1963) -, mais aussi les grands maîtres de la peinture moderne ou encore l'art classique.
Peintre pop, Roy Lichtenstein (1923-1997) est aussi un véritable expérimentateur de matériaux, un inventeur d'icônes mais aussi de codes picturaux brouillant les lignes de partage entre figuration et abstraction, entre picturalité et objet tridimensionnel. Reconnue dès le début des années 1960 pour son apport essentiel au pop art, l'oeuvre de Lichtenstein dépasse les cadres chronologiques, techniques et thématiques de cette tendance liée à l'avènement de la société de consommation. Et à la fin de sa vie, l'artiste renoue avec les genres traditionnels de la peinture classique : le nu, la nature morte, le paysage. Un aspect que l'exposition invite également à redécouvrir. La présence renforcée de sculptures et de gravures distingue la présentation parisienne de celles de l'Art Institute de Chicago, de la National Gallery de Washington et de la Tate Modern de Londres.
Un catalogue inédit, publié sous la direction de Camille Morineau, commissaire de l'exposition, ainsi qu'un premier recueil d'entretiens de l'artiste paraissent aux Éditions du Centre Pompidou à l'occasion de cette rétrospective.
Au Centre Georges Pompidou, du 3 juillet au 4 novembre 2013.