Les chiffres dévoilés par le ministère de l’Intérieur après la première semaine de confinement font froid dans le dos : + 32 % de signalements de violences conjugales en zone gendarmerie et + 36 % dans la zone de la préfecture de police de Paris. Point positif : on en parle. « C’est devenu un sujet. Il y aurait eu un confinement il y a deux ou trois ans, on n’aurait jamais évoqué les violences conjugales »
[...]
Comment permettre aux femmes de dénoncer leur bourreau si elles sont contraintes de vivre avec lui vingt-quatre heures sur vingt-quatre ?
Le 3919, la plateforme nationale, fonctionne toujours, avec des écoutantes en télétravail, mais encore faut-il pouvoir appeler depuis son domicile. C’est toute la difficulté. Le ministère de l’Intérieur a lancé un dispositif dans les pharmacies. Une annonce faite dans l’urgence, en direct à la télé. « Le ministre m’a appelée vers 17 heures et il a annoncé ça le soir, à 20 heures
[...]
Et pour celles qui ne peuvent ni se déplacer ni appeler, il y a Internet, avec la plateforme arrêtonslesviolences.gouv.fr, sur laquelle sont théoriquement joignables des policiers vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Nouveauté, aussi, la possibilité d’envoyer un SMS au 114. Charlie Hebdo
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]: une bonne initiative !maintenant que ce soit les pharmacies, boulangeries, le voisin sortant son chien ... les personnes battues devraient pouvoir en parler à tous, nous sommes tous '' témoin'' et capable de faire un signalement !!! cest cela être citoyen et humain.. la honte doit changer de camp ... mais malheureusement elles ne le font pas de peur de ne pas être écoutées ou d'être jugées responsable !
Oui, bien sûr, je suis pour que chacune, chacun de nous, puisse faire une action pour dénoncer si la femme battue ne le peut, mais il faut avant tout, qu'elle veuille accepter de dénoncer son bourreau, ce à quoi certaines ne sont pas prêtes ... alors que faire contre leur gré ??
Les pharmaciens seraient-ils devenus "l'officine a tout faire" ... Ils vaccineront ... assurerons médocs sur ordonnance dépassée.. peuvent assurer des petits soins ... Maintenant prendrons les plaintes de femmes battues ... Ces femmes ont malgré tout beaucoup de possibilités pour dénoncer, encore faut-il qu'elle le veuillent! Ce n'est pas plus compliqué d'aller a la gendarmerie ou au commissariat que chez le pharmacien... C'est la banalisation de tout, tout le monde peut tout faire ...
Ce n'est pas plus compliqué d'aller a la gendarmerie ou au commissariat que chez le pharmacien...
Je pense que si , Gustine , c'est plus compliqué , il y a beaucoup moins de gendarmeries que d'officines et en ces temps où le temps à l'extérieur est restreint , compté , c'est plus facile
Le membre suivant remercie pour ce message :
Lilly89
Merci pour les 12 ans de "Petite Feuille"
De la part de toute l'équipe de "Petite Feuille" nous vous remercions, vous tous, pour votre participation et votre soutien !
Les chiffres ne sont malheureusement pas surprenants.... Il fallait s'y attendre. Je trouve que c'est une bonne chose que les femmes puissent aller dénoncer leur conjoint violent dans les pharmacies. Certes, cela peut éventuellement représenter un surcroît de travail pour les pharmaciens, mais en même temps, c'est peut-être plus facile pour elles d'en parler à leur pharmacien avec qui elles peuvent avoir une relation de confiance qu'aux gendarmes.