"Depuis plus de dix ans, ses animaux géants, peints en noir et blanc dans d’étranges positions, assurent à Roa une solide réputation dans le street-art à l’échelle mondiale. Des renards, des lapins, des oiseaux… Les derniers restes de la vie sauvage en version XXL, curieusement figés au cœur des villes. Quand ils sont entassés les uns sur les autres, les yeux clos, on ne sait jamais s’il s’agit d’un trophée de chasse ou d’une sieste collective. Sont-ils morts ou vivants ? Des fantômes du passé ou un mirage du présent ? On raconte que l’artiste est aussi farouche que ses bêtes : il ne montre pas son visage, agit sous pseudonyme, bouge vite, expose peu et donne rarement des interviews."
"Affable et bavard, le Belge de 44 ans n’entretient aucun mystère : son anonymat est un choix de vie, pas un concept. « Je ne me cache pas, je ne mens jamais sur mon identité. Je ne souhaite simplement pas être présent chaque semaine dans les médias. Je sélectionne mes interviews, évite les réseaux sociaux. Je ne comprends pas en quoi c’est intéressant de savoir ce que je mange, où j’habite. L’œuvre est importante, pas le type qui la réalise. »