Tous au bout du rouleau : pourquoi être débordé est devenu la norme ?

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Des projets qui s'accumulent, des deadlines intenables, un sentiment d'urgence permanent : depuis le confinement, le monde du travail semble être bloqué en mode «alerte enlèvement», au détriment de la santé mentale et physique de chacun. Alors que l'épuisement guette partout, il est urgent d'apprendre à dé-travailler.

Sursollicités. Chaque jour, une réunion imprévue, un email dont la réponse ne peut attendre le lendemain ou un dossier dont on hérite à la dernière minute, font irruption dans le quotidien déjà bien chargé des salariés, cadres supérieurs ou professions libérales. Et provoquent aussitôt une sensation de suffocation, un affolement du rythme cardiaque et une décharge d'adrénaline désormais familière.

Ces grains de sables s'ajoutent aux couches sédimentaires de projets à mener sur le long terme, de vision à développer ou de promotion à décrocher. Le tout, bien sûr, sans perdre une minute. La tendance à trop travailler - et à mesurer la productivité d'un salarié à son niveau de stress - semble être devenue la norme, affirme l'anthropologue James Suzman, auteur de Travailler, la grande affaire de l'humanité (1) : dans notre économie actuelle, explique-t-il, le travail, comme l'ambition, peuvent s'étendre à l'infini. On peut toujours faire mieux, ou plus, et viser plus haut, plus loin.


Le Figaro

Les taxes, l’inflation …. Pas le choix, il faut se lever pour payer cette vie ... Alors vaut mieux aimer son taf !

Ou s'en rendre malade !!!!!!!!

en étant moins ambitieux l'homme se rendrait compte de son bonheur... 
mais il lui en faut toujours plus et que ce soit toujours mieux... alors que c'est au détriment de sa propre vie. 
Etre avant d'avoir... à méditer.

Il y a aussi et surtout les boss qui en demandent toujours plus, rentabilité avant tout et c'est souvent au détriment de la qualité de vie ... il n'y a jamais eu autant de burn out, de maladies causées pas le stress, ce qui explique que nombre de jeunes quittent les villes pour allez s'installer dans les campagnes !!

Vive le farniente....
Il y a des métiers plus stressants que d'autres.. et des patrons plus chi...ts que d'autres..

On peut aussi déprimer quand on arrête de travailler.; Il y en a qui meurent peu de temps après leur retraite!
je ne dis pas çà pour toi The Cat.; 

Avant on avait des métiers majoritairement physiques. On s'usait donc le corps.
Maintenant on fait dans le mental. On fait donc des burn outs.

Et l'équilibre dans tout ça ? Après comme dit plus haut ça dépend des métiers, des patrons de l'ambiance de la boîte mais sincèrement...à moins de tenir une caserne de pompier (ou milieu hospitalier) y a pas le feu non ? Qui va mourir parce que votre tableau excel n'est pas prêt pour hier ?

Personne. C'est normal qu'il y aie des périodes plus intenses que d'autres mais si c'est tout le temps ça signifie que la boîte est à restructurer.

La première règle ça devrait être de ne pas emmener de travail à la maison (en dehors du télétravail) et de couper son portable pro en dehors des heures de travail. C'est tout bête mais niveau qualité de vie ça fait tout de même une différence.

Je dis ça mais pour les employeurs comme moi ça n'est pas possible. On se doit d'être joignables tout le temps. Par contre si il y a de l'abus il faut y mettre le ohlà !

Pareil pour la vie privée : c'est quoi se délire de vouloir être occupé à chaque minute de la journée ? La peur du vide ?

j'aime bien tes interventions, hilda. 
C'est vrai que les gens ont peur d'être face à face avec eux-mêmes.

Ils ont surtout peurs de perdre leur boulot.

le monde devient fou

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mon père etait chef d'entreprise, il y avait des moments de grosse bourre, il appelait ça "charrette", ses 7 collaborateurs venaient bosser avec lui après diner, ma mère faisait des gateaux, et quand ils avaient besoin d'une journée de congé, c'etait sans pb et sans comptes d'apothicaire....une bonne ambiance !

mon père etant mort en 1973, personne a l'apoque n'avait de télephone portable ni n'emmenait de boulot a la maison, par contre ils etaient tous autour du lit de mort de mon papa a pleurer comme des gamins...

c'etait peut etre du paternalisme, et alors ?

Eh alors quoi ? C'était très bien ça. La on parle du pourquoi les gens sont tous au bout du rouleau. De mon côté j'évoquais une mauvaise gestion du temps et la peur de s'ennuyer qui oblige à vouloir être occupé a chaque seconde de sa vie.

C'est aussi dans ce sens que j'avais compris ton intervention, hilda.

Poussin a écrit :
Certains, oui, mais ce n'est pas ce qui pousse les gens à emporter du travail chez soi. 
J'aime à penser qu'on veut être fier de soi, que tout soit fait en temps et en heure, 
et ne pas avoir de stress inutile au travail.  
Dans ce cas précis, la cause en est qu'on a une surcharge de travail et que le patron devrait embaucher.

Toujours percutante [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] tes interventions... et pleines le bon sens.... J'apprécie beaucoup... comme à chaque fois de te lire...

Accorder travail, et nécessité de travail intense.... peur du vide de sa vie.... rien faire C'est perdre son temps.... on n'accorde plus de place à la contemplation.... et pourtant. prendre le temps du recul, réorganiser son travail en y incorporant un temps de repos de calme... Dans mon entreprise, en tant que délégué syndicale avions instaurer en alternance et en sessions le 10 mn. toutes les 2 heures par roulement, un temps de repos-relax avec musique et lumières temporiser, lecture à volonté et diversifiée.... le constat fut fait que les dossiers avançaient plus, moins d'arrêts maladie, moins daccident du travail... moins de conflits salariaux... ,bon j'ai quitté en 1996.... et 2010 la pratique était toujours en place... ce qui n'a pas éviter la reductions du personnel, la fermeture sur Paris de nos agences.... mais le concepte tient... de plus la sophrologie s'installe dans les entreprises maintenant...

Savoir adapter cette vie modérée à son chez soi....

Merci Hilda, et bravo pour ton entreprise si tu as adapté une telle attitude...

Les gens se sont endetter pour payer leur baraque, pour éduquer leurs enfants. Ils n'ont pas le choix.