Crise Russie-Ukraine : gaz, blé, pétrole... Quelles sont les conséquences économiques possibles pour les Français ?

Gaz : le blocage des prix maintenu

Riche de son gaz, la Russie tient une arme diplomatique. Elle possède les plus grandes réserves au monde et occupe le deuxième rang des principaux pays producteurs, derrière les États-Unis. Si environ 46% du gaz importé par les Etats de l'Union européenne provient de Russie, part qui grimpe à plus de 70% pour certains pays d'Europe de l'Est, la consommation de gaz russe en France est bien plus réduite, autour de 24%, selon un rapport d'information du Sénat.

Citation :

"Nous sommes peu exposés au marché russe, c'est 1 à 2% des exportations et des importations françaises. (...) Le marché russe n'est pas un marché stratégique pour la France",

Pétrole : une envolée possible

"Les sanctions imposées aujourd’hui, et celles qui pourraient être décidées bientôt, ne visent pas les flux de pétrole et de gaz", affirmait un responsable américain anonyme au Monde (article réservé aux abonnés), mercredi. "Nous souhaitons que le marché [mondial] note qu’il n’est pas nécessaire d’augmenter les prix pour le moment."

Blé : "aucune crainte" de pénurie

Quelles conséquences pour la France ? "Il n'y a aucune crainte de pénurie de blé, car nous sommes producteurs et n'importons pas d'Ukraine", rassure Michel Portier, "et cette année nous n’importerons quasiment pas de maïs d'Ukraine". En revanche, "notre plus grosse dépendance, à l'heure actuelle, est sur le marché des huiles de tournesol, que nous importons à plus de 50% d'Ukraine, le premier producteur mondial", 


Mais l'analyste entrevoit un "vrai problème" pour le secteur agro-alimentaire français, à cause de l'envolée du prix du gaz :

Citation :

 "Nous sommes très dépendants du gaz pour la production des engrais en agriculture, donc toute augmentation va avoir une conséquence sur le cout de production des céréales". 

Ce qui pourrait se répercuter à la caisse, sur le prix de vente de produits transformés comme les pâtes, la farine ou le pain.

on va arrêter d'acheter le gaz et le pétrole de schiste russe ?

C'est surtout sur l'énergie et certaines matières premières que les  difficultés devraient se concentrer

L’énergie (gaz et pétrole) et les matières premières (palladium, cuivre, blé…) où la Russie et l’Ukraine sont des exportateurs importants (les prix du gaz à destination de l’Europe sont en hausse de 32% ce matin). Une réduction voire un arrêt de ces exportations engendrerait des difficultés d’approvisionnement et une tension durable sur les prix de l’énergie, et augmenterait les prix

Par contre au niveau des marchés financiers, même si on a un peu dérouillé, ca va. Il faut voir qu'on est sur une crise géopolitique qui est en train de chambouler les marchés mais sans remettre en cause la plupart des investissements

Il ne faut pas voir la Russie comme un grand pays économiquement parlant, son poids demeure marginal comparé à sa taille dans le monde (son PIB équivaut à celui de l'Espagne...)

L'impact de sanctions économiques ne devrait pas donc remettre en cause la santé de l'économie mondiale. Tout ne va pas s'effondrer comme cela à cause d'un pays qui a en toute somme une influence minime sur l'économie (Faut juste pas que ca dégénère et que ca se calme le plus vite possible...)

On surveille ça au boulot, pour les portefeuilles des clients (heureusement tout avait été sécurisé avant dans des domaines plus sûrs comme les valeurs pierre). Les marchés européens sont pour l’instant plus affectés (-4/-5%) que les marchés américains (futures en baisse de 2-3%), ce qui est logique compte tenu de la plus grande exposition de l’Europe à la Russie (mais même pour l’Europe, cette exposition demeure limitée).

Les valeurs défensives (agroalimentaire, santé) surperforment. Les secteurs énergie et matières premières aussi car elles anticipent des tensions sur les prix. Celle qui sont plus affectées sont les autres valeurs cycliques et financières. Les cryptomonnaies ont chuté, le bitcoin a pris un -8% ce matin mais à l'air de se maintenir depuis, donc pour l'instant pas de grosse catastrophe car avec la volatilité des crypto on aurait pu craindre le pire. L’or se porte bien, comme d'habitude en cas de conflit il sert de "valeur refuge"

Les marchés vont rester stressés par un environnement qui demeure imprévisible (durée du conflit, ampleur des sanctions, extension possible du conflit à d’autres géographies…) et les investisseurs vont etre plus prudents ces prochaines semaines, mais on a vu pire. Les invetissements vont continuer sur les marchés actions et le monde financier s'adaptera, comme pour le covid

Ce qu'il fait plus surveiller, c'est les prix des énergies et matières premières. car cela ne risque pas de calmer les pressions inflationnistes. A voir ce qu'en diront la FED et la BCE qui vont certainement s'assouplir

En tous cas c'est une nouvelle fois l'occasion de nous interroger sur notre mode de consommation, et notamment énergétique car la france dépend trop du reste du monde (la quasi totalité du gaz est importée de l'Est, 100% de l'uranium est importé et pas forcément de pays hyper sécurisants ,...). Il serait peut être bon d’accélérer sur les énergies renouvelables qu'on n'est pas obligés d'acheter par ailleurs.

merci  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]... toujours tres intérressant 

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C'est surtout cela qui me fait peur.
La Russie est toujours en froid avec les USA et le plus grand allié de la Russie est la Chine.
L'Europe se range aux coté des USA par alliance mais la Russie n'a jamais été un ennemi direct de l'Europe.
Si la Chine décide de rompre nos accords commerciaux par alliance russe, on est pas dans la m...
On est très dépendant de la Chine (ordi, médicaments...)

Enfin, si maintenant ils n'ont pas assez de preuves sur le fait qu'il faut être le plus autonome possible, je ne sais pas ce qu'il leur faut...

Je suis d'accord  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] à te suivre Je vois que tu es une femme d'affaires ! penses. tu qu'on peut être autonome en énergie, sur l'import export, sur les marchés des transactions ??? Je ne le pense pas, franchement et ce depuis des décennies, j'ai baigné dedans professionnellement et familialement (chefs entreprises exportations)

L'autonomie énergétique est jouable, mais à très long terme (horizon 2050)

On a des techniques qui se développent avec des panneaux solaires de plus en plus efficaces, des éoliennes...  Il y a la géothermie, l'hydro...

On doit pouvoir à long terme de se débarrasser du fossile et du nucléaire (Ils me font marrer - ou pas - avec leurs projets d'EPR. 100% de l'uranium utilisé en France est importé, et en partie par des pays dictatoriaux comme le Kasakstan... Le jour ou ces pays coupent les vannes ou montent les prix de façon exponentielle on fait quoi ?)

Mais la grande bataille se jouera non pas que sur la production, mais aussi sur la consommation. C'est à chacun de moins consommer, ou tout du moins de consommer intelligemment. Ce qu'il y a de bien c'est que beaucoup plus de personnes en ont conscience et la société de consommation telle que nous la connaissons est en train de changer. Doucement c'est vrai, mais le changement est enclenché

D'un part pour une raison économique, d'autre part surtout parce que la conscience écologique monte

L'Etat aussi depuis plusieurs quinquennats prend des mesures pour diminuer la consommation d'énergie comme par exemple l'isolation à 1€ ou le crédit d'impôt rénovation. On peut aussi parler de la modification du DPE qui depuis est devenu obligatoire et même opposable. Les loueurs ne pourront plus louer des passoires thermiques, ils devront faire des travaux pour améliorer la performance énergétique de leur bien. Les normes à la construction évoluent aussi avec le temps.

C'est des leviers qui incitent ou contraignent à améliorer les rendements énergétiques des habitations et donc de baisser les consommations

Après c'est aussi à nous de faire attention. De ne pas laisser allumés des appareils qui ne servent pas, de ne pas prendre la voiture quand c'est inutile, de lever le pied, de faire du covoiturage,...
Mais là l'Etat ne peut rien faire, c'est à chacun ç se responsabiliser.

J'avais vu un documentaire-fiction édifiant il y a quelques semaines. Dans un univers proche (2050) tout le monde veut consommer autant, alors l'énergie doit etre rationnée. C'est coupure de tous appareils electriques en soirée. A partir de 20h, les télés radios etc cessent d'emettre es programmes, personne ne sort sauf travail car les rues sont éteintes.

Parce que la ils sont bien gentisl avec leurs energies fossiles et leur uranium, mais il n'y en aura pas des stocks illimités.

C'est pour cela d'ailleurs qu'un pays gazier très riche comme le Qatar investit partout dans le monde dans des fonds, des hotels, etc... parce qu'ils savent que les réserves de gaz, à force de puiser dedans à un moment il n'y en aura plus

Pareil pour le pétrole, il faut forer de plus en plus profond, à un moment soit il n'y en aura plus, soit ii va devenir une denrée très cher car creuser plus profond coute plus cher, et l'essence sera un luxe que peu pourront se permettre...

Il faut repenser notre modèle de consommation. Et ce n'est pas que dans l'énergie (l'alimentation, la gestion de l'eau, les transports...). Après le coronavirus, cette nouvelle crise nous le montre encore...

nous allons voir ce qui se passe dans les jours qui viennent, mais je pense que toutes les normes économiques et commerciales vont changer, les Russes vont en etre les premières victimes, mais nous allons trinquer aussi sur les prix et les exportations agricoles

Les Russes s'en foutent un peu je pense. Une ancienne collègue y était allé dans une famille plusieurs fois pour accompagner un membre de sa famille qui adoptait en Russie, et elle avait vu là bas le quotidiens des gens. C'est comme s'ils étaient déjà dans le rationnement

De plus, avec la main mise du gouvernement sur les médias ils ont quasi tous derrière Poutine

Par contre en France vous allez voir, je pense déjà dès ce WE les débiles qui vont faire comme au temps du covid et remplir les chariots de pâtes et de boites de conserve, faire les pleins de leurs voitures et remplir des jerricans...

Je suis d'accord avec toi Karilov .... on est sur la base de grands changements... sur nos modes de vie et nous allons changer notre façon de consommer.... Je ne pensais pas que nous passerions pour un conflit de Nations ! Là, je suis surprise...

Suite à la crise due au covid, on s'attendait déjà à de grandes répercussions économiques.
On en subit déjà les effets.
Plus nous sommes tributaires des autres pays, plus nous sommes faibles. Nous allons forcément subir de grandes difficultés dans les mois à venir, et surtout l'hiver prochain.

Mon souci ce soir, ce ne sont pas nos futurs soucis économiques, mais que vont devenir ces pauvres gens qui tentent désespérément de fuir un pays bombardé depuis ce matin .

C'est certain que si on veut continuer à consommer de façon excessive sans changer notre train de vie, ça va être compliqué d'être autonome. Mais est-ce qu'on a besoin de tous les emballages et produits qu'on fini par jeter, qui consomme de l'énergie à produire et à transporter, est-ce qu'on ne pourrait pas consommer un peu plus local, et veiller à notre gaspillage ? Si tout le monde s'y mettait, ça impacterait sur les besoins en énergie.

Cumulé au fait d'orienter la production énergétique sur des sources d'énergie plus durables, on pourrait s'orienter vers une meilleure autonome, sans bien sur considérer que cela se fera d'un claquement de doigt. Ca prendra du temps mais ça m'étonnerait qu'on le regrette.

SUIVI | Guerre en Ukraine. Les cours du blé atteignent des niveaux record


Indispensable à l’alimentation, la céréale a atteint un niveau record, jeudi 24 février, sur les marchés des matières premières agricoles. Inquiétude pour le maïs que l’Europe importe pour moitié d’Ukraine.

Les négociants en céréales se pincent encore pour le croire. « Le prix du blé à plus de 340 € la tonne. Je n’ai pas souvenir d’un tel niveau… » ,explique Nathan Cordier, analyste chez Agritel. Même si le cours a reflué après son pic historique du 24 février sur Euronext (316,50 € en clôture, NDLR), le blé reste sous haute surveillance depuis le début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, respectivement 2e et 4e exportateurs mondiaux.

La mer Noire, où les navires de commerce ne naviguent plus, produit 15 % des volumes de blé mondiaux et exporte 40 % des blés échangés sur la planète.

Mais« les blés de l’Union européenne, des États-Unis, d’Argentine ou d’Australie pourraient compenser » en cas de blocage persistant. « La situation

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mais ce n'est qu'un début !

Et après ça va être le tournesol, les minéraux etc.... les matières premières utiles pour le quotidien vont augmenter et ensuite ça va être les produis finis qui vont être plus cher.

Oui en effet le cours du blé et du gaz vont fortement augmenter.

certes

mais pour l'instant, nous ne dormons pas dans les caves ou les couloirs de métro,

si le prix du pain, le blé ne représentant que 4pour cent du prix du produit fini, augmente on ne vas pas en mourir

par respect pour les ukrainiens....relativisons...

C'est clair que nous n'avons pas les pires conséquences et on est loin de ce que subissent les ukrainiens. Mais c'est le sujet de ce fil, ça n'empêche pas d'en parler.

Et pour des personnes qui sont déjà en grande précarité, une augmentation des prix de l'alimentation, ça peut avoir plus de conséquences qu'on croit.

Oui il ne s'agit pas seulement de l'augmentation du prix du pain mais des pâtes, des farines, des gâteaux etc....

Il est certain que cela va avoir des conséquences à bien des niveaux, mais on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre c’est-à-dire être contre l’envahissement de l’Ukraine par les russes, d’être solidaires … de vouloir agir comme on peut contre la Russie et de ne pas avoir de conséquences. Ou alors notre solidarité n’est qu’un écran de fumée

La Russie n'est pas Monaco.

nous sommes en guerre, si les inconvenients que nous subissons ne sont que des augmentations des prix, nous nous serrerons la ceinture, mais je crains bien pire, avec les declarations de Poutine que j'ai vu en direct a 14h15 et les reactions fermes de l'UE vers 17h, nous n'avons jamais vécu une telle situation depuis 1962

je connais un peu la question....professionnellement

Les prix dans les hypermarchés augmentent de 3%. la crise devrait amplifier cette hausse dans l'année

Source : lien

ça il fallait s'en douter ! Une hausse des prix inévitable comme c'est dit !! est-ce que le gouvernement va nous donner un coup'd'pouce en augmentant le SMIC, retraite ?? ou réduire des taxes, comme sur l'essence ?

Personne ne le sait.

Apparemment, Oui, il va y avoir des aides.... mais qui va pouvoir en bénéficier les bas salaires,  je pense...

Interrogez ceux qui vont se présenter aux présidentielles, ils ont certainement un remède miracle !