Vingt-cinq ans après sa première série, Lars von Trier s’enlise dans une suite aux airs de cloaque qui devrait surtout plaire aux fans.
Dans le deuxième épisode, un personnage de L’Hôpital et ses fantômes : Exodus évoque la série originelle diffusée entre 1994 et 1997, un moment méta comme on n’en voit plus si souvent : “Si vous voulez mon avis, c’est une série de merde.”
On ne saurait dire les choses plus clairement que Lars von Trier, qui donne en quelque sorte le bâton pour se faire battre, privant même les spectateur·ices du droit de dire du mal de son travail, puisqu’il s’en charge lui-même. Alors, que faire ? “Persévérer”, comme le réalisateur l’explique à la fin du troisième épisode, nous encourageant à ne pas lâcher en route le visionnage, même si la tentation se dessine.
Spoiler:
«L’Hôpital et ses fantômes: Exodus»****
Une signature
On retrouve bien dans cette troisième saison la patte du cinéaste. Grain de l’image, montage à la va-comme-je-te pousse, caméra à l’épaule… Le Danois voulait il y a vingt ans mettre cul par-dessus tête le cinéma aussi.
Où voir la série ?
La nouvelle saison de L’Hôpital et ses fantômes est disponible sur myCanal ce vendredi 7 avril (5 x 52 minutes). Les deux premiers épisodes ont été diffusés à Lille voici quelques jours dans le cadre de Séries Mania. Les deux premières saisons sont également disponibles sur la même plateforme.
Et aussi
Soirée marathon : diffusion en exclusivité de la troisième saison sur Canal+ Séries ce vendredi 7 avril à partir de 21 h .
Que raconte l’épisode 1 ?
Une nuit de cauchemar, Karen, somnambule notoire, entend une voix qui l’enjoint de se rendre au Rigshospitalet, l’hôpital le plus important de Copenhague, connu au Danemark sous le nom de Royaume. L’établissement serait hanté par un esprit malveillant. La vieille dame s’y rend immédiatement. Le lendemain matin, pour sa première journée au Royaume, le Dr Helmer Jr., un Suédois, subit un bizutage en règle.