Hikikomori: ce syndrome japonais d’isolement volontaire qui touche de plus en plus de jeunes Français

On les connaît sous le nom de hikikomori (du verbe japonais «hikikomoru», qui signifie «se cloîtrer»). Au Japon, environ 1 million de personnes (en grande majorité des hommes, soit près de 3,3 % de la population âgée de 15 à 50 ans) vivraient recluses dans leur chambre depuis au moins six mois, et parfois depuis des années.

Accéléré par la crise sanitaire, le «retrait social» se développe de plus en plus dans les pays occidentaux, où il reste très difficile à quantifier. «Il s’agit d’un phénomène silencieux mais bien réel qui nous a conduits à ouvrir une consultation spécifique depuis 2017. On ne parle pas de ces jeunes, car ils ne dérangent personne: ils restent chez eux où leurs parents les assument matériellement dans une solitude souvent terrible», déplore la psychologue Mitra Krause, qui coordonne, à Strasbourg, la consultation Détours, la seule spécifiquement dédiée aux jeunes en retrait social et à leurs proches en France.

Cet article est réservé aux abonnés Le Figaro

Pensez-vous que les jeunes sont plus enclins à souffrir d'un isolement volontaire aujourd'hui qu'il y a quelques décennies ?

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : en fait, c'est un peu comme si les êtres humains avaient besoin de se mettre en mode hérisson pour survivre aux pressions sociales et numériques de notre monde !!!ils se barricadent dans leur chambre ou leur salle de bain, et se réfugient dans leur propre coquille pour éviter le monde extérieur.... il existe déjà ce genre de syndrome , je ne me rappelle plus du nom.... c'est un peu triste à voir ça non ?

Lydie a écrit:

. il existe déjà ce genre de syndrome , je ne me rappelle plus du nom....

Dans les années 90 on appelait ces personnes des "Otaku" (qui signifie à la base "votre maison' en japonais) : Des personnes qui restaient en très grande partie cloitrées chez elles et dédiaient leur vie à une unique passion (les mangas, les jeux vidéos, les jap-idols...)

Au fur et à mesure des années ce terme péjoratif s'est fait approprier par la culture geek. Il est toujours plus ou moins péjoratif mais moins. Aujourd'hui il désigne une personne simplement fanatique de culture japonaise contemporaine et qui ne vit que pour sa passion. On a perdu la notion initiale de maison...

Du coup les "hikikomori", c'est les "Otaku" d'il y a 30 ans

Mais effectivement, je suis d'accord, le danger est bien plus grand aujourd'hui qu'avant. pour deux raisons :

- La société s'est durcie, et certaines personnes plus fragiles auront tendance à se renfermer dans leur bulle de sécurité aussi bien physique (rester chez soi) qu'émotionnelle (consacrer du temps à une passion qui apaise), pour ne pas risquer d'être blessé par des personnes ou des situations

- La facilité qu'on a aujourd'hui de tout faire de chez soi. On peut bosser en télétravail, quand on a besoin de quoique ce soit on peut se faire livrer... Ce n'est pas comme dans les années 90 où un "Otaku" devait quand même sortir de chez lui de temps en temps...

Rajouter à cela le coronavirus qui n'a pas aidé.

Je suis d'accord [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien], c'est triste, et on devrait pouvoir aider et accompagner ceux qui le désirent.

Il faut aussi qu'elles le désirent. Parce qu'au final si une personne veut vivre comme cela et ne pas changer, qui sommes nous pour juger de ce qui est bien pour elle ? Par contre il faut rester à l'écoute et être là quand elle en ressentira le besoin

C'est effectivement un phénomène qui s'est répandu depuis le covid. Ceux qui avaient cette tendance et qui se forçaient et qui prenaient sur eux avant se sont retrouvés chez eux pendant le confinement, et certains n'ont pas pu repartir. Certains en ont même conclut que le covid leur prouvait qu'il valait mieux rester chez soi.

Pour ma part, je constate dans mon travail dans le domaine de l'accompagnement social que ça ne touche pas que les jeunes. Ce phénomène est à l'origine de beaucoup de désociabilisation.

vivre comme ça , mon dieu , c est se retirer du monde , c est affreux

C'est l'hermite moderne ce comportement. Moi je pourrais pas rester à la maison sans sortir plus de 2 jours à moins d'être malade et de la peine à marcher.

Entendu il y a lomgtemps :
Une personne a besoin de contact, il faut pas rester dans sa bulle. Il faut s'ouvrir aux autres. On est pas comme les cheveaux de course avec des oeillères. Regarder au tour de soie pour découvrir le monde qui nous entoures.

Il me semble que l'on appelait ça le syndrome de la cabane
Cela peut être considéré comme une maladie psy, certaines personnes ne peuvent vraiment plus sortir de chez elles. On a un peu (beaucoup) négligé l'impact du confinement et de l'épidémie sur des jeunes déjà un peu fragiles. Et vu l'état de la médecine psychiatrique ce n'est pas près de s'arranger

Il est vrai que l’internet fait que l’on peut faire beaucoup de choses sans sortir de chez soi. Le caractère, la Covid le mode de travail ou non font que les gens peuvent se renfermer et ne pas ressentir un besoin vital de sortir ou rencontrer des gens. 
Par contre « parfois » j’ai besoin de me mettre dans ma bulle, ne plus écouter ou lire les infos écouter les blablas inutiles ou parfois lourds des gens … je ne pense pas être étrange pour autant  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Ah oui, moi aussi ça m'arrive d'avoir besoin d'être dans mon cocon. Le problème c'est quand on n'arrive plus à en sortir !

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - tu parlais de désociabilisation (rectificatif)

Dali a écrit:

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] - tu parlais de désociabilisation (rectificatif)

Oui, tu as raison, j'ai corrigé. Merci !

moi je sors