En France, 80 % des jeunes hommes perçus comme noirs et arabes disent avoir été contrôlés par la police, contre 16 % pour le reste de la population. Une réalité que les parents racisés doivent expliquer très tôt à leurs enfants
DISCRIMINATIONS - « La première fois que mon fils a été contrôlé par la police, il avait 13 ans. » Audrey a deux enfants, un fils de 19 ans et une fille de 9 ans et pour elle, aborder les contrôles au faciès, les violences policières ou le racisme avec eux a toujours été une évidence.
« J’ai été témoin de ce à quoi peuvent ressembler les interactions avec les forces de l’ordre quand on est un homme noir. Quand j’ai su que j’allais avoir un garçon, je savais très bien qu’il serait confronté à ce traitement et qu’il faudrait en parler. Mais je pensais que ça arriverait plus tard, vers 17 ans, à l’âge où on commence à sortir avec des amis. À 13 ans, c’était un enfant. »
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] : c'est regrettable que certaines personnes en France, en particulier les jeunes hommes perçus comme noirs et arabes, fassent l'expérience de contrôles policiers fréquents... je comprends les parents que cette réalité peut être difficile à expliquer aux enfants issus de minorités racisées dès leur plus jeune âge... c'est bien que les parents racisés accompagnent leurs enfants et leur fournissent des clés de compréhension pour faire face à cette situation, tout en veillant à ne pas les stigmatiser ou nourrir une vision négative de la société....
Ca me fait penser à mon amie noire. Elle est allée ce printemps voir sa mère à Paris. Dès son arrivée en TGV, la police l'observait et à aussi droit à un contrôle. Et pourtant elle a rien de spéciale juste de peau noir.
J'ai délibérément donné des prénoms français à mes enfants , histoire d'amoindrir le nom de famille pas franchement breton . Je regrette aujourd'hui , un peu mais pas trop . J'aime tellement leurs prénoms . Pour une fois , le militantisme est passé au second plan . Et tant mieux . Mais quand j'écoute l'autre abruti de messiha , je n'ai qu'une envie : redonner des prénoms bien arabes , juste dans l'espoir de le voir faire une syncope en direct . Mais quel con ce type là ! A force de "s'assimiler" , il ne sait même plus d'où il vient . Les français de souche ne seront jamais tes copains , pauvre truffe ...
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Dernière édition par Dali le Mer 5 Juil - 21:48, édité 1 fois
Puck
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Avoir un enfant, l'élever, et dans son éducation lui faire comprendre qu'il se fera contrôler, qu'il risquera beaucoup plus que les autres de la part de la police s'il fait un faux pas, ça ne doit pas être facile.
A un moment, le gamin va demander : pourquoi ? Il faut être prêt à devoir donner cette réponse, j'ai du mal à imaginer ce qu'elle peut être : parce qu'on paye pour les autres ? Parce que d'autres personnes de notre communauté ont fait des actes répréhensible ? Parce qu'il y a du racisme ? Je ne sais pas quelle réponse on peu apporter mais j'ai des doute sur le fait que cette réponse soit satisfaisante.
Mais effectivement, quand on est racisé, c'est impératif d'y penser pour préserver son enfant plus tard. Et c'est bien regrettable.
Et pour y penser, il ne faut pas trop vivre dans un endroit où on est entouré que par des personnes qui ont la même origine que nous, d'où l'intérêt de la mixité.
Je ne sais pas si vous connaissez Ben le pompier, parfois il aborde ce genre de question quand à sa place en tant que magrébin : Ben le pompier
Nous n'avons simplement pas de réponse . Nous n'élevons pas nos enfants dans la différence , bien au contraire . Il s'agirait plus d'indifférence .
Jusqu'à ce qu'on te fasse une remarque sur ta couleur , ton poids , ton genre , ton sexe , bref .... tout ce qui rend ton interrogateur plus fort jusqu'à l'emprise .
Des mécanismes bien connus des harceleurs , même en herbe . Sauf qu'aujourd'hui de très jeunes se suicident . Il est temps de supprimer "l'excuse de minorité" , qu'enfin tous les branleurs QUI FONT DU MAL POUR DU MAL rendent enfin des comptes , assument enfin leurs actes . Il n'y a plus de petite délinquance , il reste seulement de grands délinquants en puissance ... Si les parents ne réagissent pas , l'état se doit d'y pallier . C'est une Urgence ...
Article intéressant, mais le traitement de l'information par le journal l'est tout autant.
J'ai cherché d'où venaient les statistiques, car le Huffington Post ne cite pas la source des données qu'il utilise, ce qui est étonnant de la part d'un média professionnel.
Ceux-ci proviennent d'une enquête du Défenseur des droits réalisée en 2016 au lien ci-dessous. [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Ils confirment bien que les contrôles reflètent un racisme institutionnel, mais les chiffres en sont plus détaillés et nuancés et ceux retenus par l'article sont quand même curieux.
Je m'explique: -> on compare les jeunes hommes noirs ou maghrébins (trois caractéristiques: âge, sexe et origine perçue) à l'ensemble de la population (tout confondu).
Il n'est pas seulement question de racisme, comme l'article le présente, mais aussi (et même d'abord) de sexisme et d'"âgisme".
Si on regarde les annexes 3 et 4 qui détaillent les facteurs de risque pour être contrôlé: -> le premier est d'être jeune ,dans la tranche 18-24 ans : on a 3.93 fois plus de chances d'être contrôlé en faisant partie de cette tranche d'âge -> le second facteur est d'être un homme : 2.67 fois plus -> à égalité avec le facteur dénoncé par l'article en réalité: être perçu comme noir ou maghrébin (2.67 aussi) Il apparaît aussi que les contrôles sont plus fréquents dans les cités (1.48 fois plus)
Parler uniquement de racisme comme le fait l'article, c'est occulter une part importante de l'explication si on utilise les chiffres 80% et 16%: il aurait été honnête d'utiliser les facteurs de risques ou mieux de les rappeler pour les mettre en perspective.
Il reste vrai que pour les jeunes hommes noirs ou maghrébins habitants dans les cités, cela fait beaucoup d'où un sentiment de ras-le-bol et de tensions avec la police, et les témoignages sont heureusement beaucoup plus nuancés, ce qui rattrape l'article. Mais la présentation du journal est à la limite de la désinformation.
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Pluton
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Tu fais bien de rappeler que le journal est à la limite de la désinformation et cela rejoint mes propos de tantôt sur un autre sujet qui relate également que les informations ne sont pas diffusées de manière totalement objective ; et ceci en fonction de l’orientation du journal dans lequel on les puise.
Par conséquent, cela peut créer des polémiques et des problèmes là où ils ne sont pas ; et quelques fois attise des ressentiments qui ne sont pas toujours justifiés et exacerbés par un certain « désir » de certains de pousser les gens à la révolte.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] c'est aussi et surtout, ce sont des témoignages que j'ai voulu mettre en avant... :
Citation :
« Ce qui était important pour moi, c’était de ne pas transmettre le message qu’il faut tout le temps avoir peur de la police. À 10 ans, c’est une nuance très difficile à transmettre : certains policiers peuvent nous faire du mal, mais on est aussi censés se fier à eux et les appeler quand on a un problème »
Je souligne l'engagement et les initiatives pour lutter contre les violences.. le répétitif des parents…
Citation :
« On n’est pas dans le monde des bisounours. Il y a du racisme, et il faut leur dire. Mais c’est important qu’ils comprennent que tout le monde n’est pas raciste. C’est éprouvant, frustrant, épuisant mais indispensable. »
Les parents issus de l'immigration ont un rôle crucial dans l'éducation et la préparation de leurs enfants face aux discriminations raciales... face aux stéréotypes et aux préjugés, les parents doivent s'impliquer activement dans l'éducation de leurs enfants pour les aider à comprendre et à surmonter le racisme...les parents doivent aussi amener leurs enfants à comprendre les réalités de la société et les aider à reconnaître les injustices auxquelles ils peuvent être confrontés... en fait, les parents issus de l'immigration doivent offrir à leurs enfants les outils pour comprendre, résister et combattre les discriminations afin de contribuer à leur épanouissement et à leur capacité à relever les défis de la société.....
J'ai exprimé ma position sur plusieurs fils de discussion.
Il faut sortir de la position manichéenne sur le sujet, qui s'est illustrée dans cette affaire par les tenants d'un côté de "d'abord l'ordre et après la justice" et de l'autre par ceux du "d'abord la justice et après l'ordre": ces deux positions aboutissent au même résultat, on n'a ni l'un ni l'autre.
Oui il y a des violences policières illégitimes et des études institutionnelles sur le sujet, d'ailleurs c'est de là que part l'article. Oui il y a une presse et une aile politique complaisante avec des explications ethniques simplistes sur les questions de délinquance et c'est un sujet important. Non ça ne justifie par de trafiquer les chiffres pour mentir aux lecteurs d'un journal et provoquer de l'indignation. Le journal a un devoir de déontologie (citer ses sources par exemple) et de vérité (utiliser les vrais chiffres de l'étude).
Par ailleurs, il y a aussi de la violence un peu aveugle renvoyée par certains de ces jeunes et certains parents aussi, même si leur témoignage n'a pas été conservé car ne faisant pas partie de la ligne éditoriale du Huffington Post).
Et elle est tout autant illégitime, et largement invisibilisée elle aussi.
Le "pas de vague" décrié dans l'Education Nationale, par exemple: des faits de délinquance juvénile connus, semblables à certains qu'on a pu voir lors de ces émeutes, rapportés par les enseignants et systématiquement tus ou minimisés. A titre d'exemple: cette année dans mon lycée, des jeunes ont tiré des mortiers d'artifice dans un couloir, manquant de blesser une de mes élèves. Pas de suite pénale... Dans ces conditions de travail, LFI ira dire que c'est la faute de l'institution sans doute, car il est bien connu que l'école est inégalitaire dans notre pays et de fait, par inaction pénale, elle l'est: car dans ces conditions de travail les élèves ne peuvent pas apprendre aussi bien que les élèves du XVIème. D'ailleurs les parents qui le peuvent ne s'y trompent pas et notre établissement voit ses effectifs fondre parce que ceux qui le peuvent mettent leurs enfant dans le privé. LFI dira alors que c'est parce que les français ne jouent pas le jeu de l'intégration, et que c'est une violence des institutions. Quelle blague!! Quel parent sain et qui peut l'éviter choisit de mettre ses enfants dans un endroit qu'il sait être dangereux?
L'explication par les seules défaillances institutionnelles et l'inégalité systémique est la massue aveugle de la gauche, comme l'explication sous la seule explication du laxisme judiciaire et de la politique migratoire complaisante est celle de la droite.
Il s'agit de sortir de ces guéguerres de camps, de voir qu'il y a des problèmes un peu partout et que commencer par se tourner à gauche ou à droite avant de regarder un problème aboutit au même résultat : on n'en voit que la moitié, donc on voit mal.
J'aimerais bien qu'avant d'idéologiser, nos politiques et journalistes pastichent un peu ce qu'on fait aux US et s'engagent d'abord à regarder "toute la vérité, rien que la vérité": c'est-à-dire ne rien oublier, ne rien ajouter aux faits avant d'y poser un jugement.
Je trouve ton explication très pertinente, [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] et en plus ça sent le vécu !
La vision politique est forcément tronquée, c'est une vision bien plus large qui est nécessaire pour apporter des réponses efficaces...
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] c'est vrai que le rôle des parents racisés est important, et qu'il ont beaucoup à faire pour préparer leurs enfants au racisme. Mais il ne doivent pas être les seuls à faire des efforts autour de ce racisme, il faut aussi que la société entière agissent pour qu'à terme, il y en ait de moins en moins. Il y a du taf !