Les rodéos existent depuis longtemps, dans les années 80 il y en avait déjà. En France, les premiers rodéos urbains ont été signalés dans les années 1980, souvent associés à des cultures de la moto ou de véhicules "sportifs". Ce n'est pas un changement dans les moeurs c'est que c'est plus médiatisé c'est tout...
La culture pop s'en est aussi emparé depusi longtemps. Et puis il faut aussi remarquer l'avènement d'une certaine culture de l'adrénaline qui existe, et qui a une place grandissante dans certaines oeuvres qui mettent l'accent sur l'action et l'adrenaline en les montrant comme quelque chose de "cool" (Par exemple la saga cinématographique Fast&Furious, les films "xXx" ou les yamakasi, existent depuis plus de 20 ans...)
Aujourd'hui l'essor des réseaux sociaux et des vidéos en ligne a contribué à rendre ces activités plus visibles et a attiré davantage d'attention médiatique. Ils sont plus montrés et les médias en parlent beaucoup plus. Pourtant rien n'a changé, je me souviens il y a une trentaine d'années d'une fille qui avait perdu la vie lors d'un rodéo nocturne auquel elle participait en tant que spectatrice. Une voiture était sortie de la route dans un virage et l'avait fauchée. C'était passé dans les fais divers mais sans plus. Aujourd'hui un truc comme cela cela fait mini 3 jours de débats sur les chaines d'infos...
Mais foncièrement ce n'est pas un phénomène nouveau. C'est faux d'annoncer qu'il y aurait une aggravation ou un ensauvagement des moeurs... Les rodéos urbains existent depuis une quarantaine voire une cinquantaine d'années, et les accidents ont toujours eu lieu...
Et effectivement les forces de l'ordre ne sanctionnent que peu les rodéos. Je ne dirais pas qu'ils ont mieux à faire mais il faut comprendre la situation : C'est très difficile d'interdire les rodéos urbains en raison de leur nature imprévisible et de la mobilité des participants, qui choisissent souvent des lieux et des horaires variés. De plus, les ressources limitées des forces de police font qu'ils ne peuvent pas être partout et en nombre suffisant. Les contextes juridiques compliquent aussi les interventions.
Je suis de tout coeur avec toi
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] quand tu parles de jeunesse fauchée et de famille endeuillée :
Oui il y a eu un comportement illégal et dangereux, mais il y a surtout une vie humaine perdue et maintenant une famille qui souffre.
Ce jeune homme avait des rêves, des espoirs et une famille qui l'aimait. Mes pensées vont vers eux au moment où j'écris ce message.
La perte d'une vie est toujours une tragédie, et cela mérite une réaction empreinte de respect pour la douleur des proches.
Plutôt que de se concentrer sur les actions de ce jeune, ce qui ne sert à rien à part ressasser les faits, il faudrait plutôt réfléchir à ce qui a pu le pousser à prendre ces risques...
Ce tragique accident nous rappelle aussi les dangers du rodéo urbain, qui ne met pas seulement en péril la vie de ceux qui y participent, mais aussi celle des innocents autour d'eux.
Il y a la recherche de sensations ou le besoin de reconnaissance avec l'impact de leurs proches certes. Mais il faut aussi penser au manque d'alternatives :
Dans les quartiers populaires ou dans les zones rurales (parce que les rodéos c'est surtout en cité et en zone rurale), les jeunes peuvent se retrouver dans des environnements avec peu d'options de loisirs accessibles et attractives. L'absence d'activités, qu'elles soient sportives, culturelles ou sociales les pousse à rechercher des moyens de se divertir ailleurs. Les rodéos urbains deviennent alors une forme d'expression et de défi, offrant une échappatoire à leur quotidien. Ces événements, souvent perçus comme des moments de liberté et d'adrénaline, permettent également de renforcer des liens sociaux entre pairs.
En l'absence d'infrastructures adéquates ou d'alternatives attractives, ces pratiques prennent une place prépondérante dans la vie de ces jeunes, lesquelles, malheureusement, engendrent bien souvent des comportements à risque.
Cet accident montre qu'il y a à faire sur la sensibilisation autour de ce phénomène. La solution n'est pas simple elle se trouve dans une politique transversale mettant en oeuvre principalement la politique des jeunes et la politique des villes, mais aussi par exemple celles de la culture et des sports...