[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]DRAME – Une jeune femme et son bébé ont failli perdre la vie samedi 28 février au cours d’un banal accouchement dans une maternité de la région Lorraine. Le gynécologue-obstétricien chargé d’accoucher la future maman s’est présenté ivre en salle de travail. Il aurait tenté d’accoucher la jeune femme par les fesses.
Samedi 28 février, Charlotte B., 23 ans, avait été admise dans une maternité de la région Lorraine pour accoucher de son premier enfant. Les contractions avaient démarré la veille. Peu après son admission, elle est transférée en salle de naissance, la procédure d’accouchement, sans complications apparentes, devant durer 30 minutes environ. Elle durera plus de 8 heures, comme le rapporte une source proche du dossier.
L’accouchement avait pourtant bien débuté. « J’avais posé un monitoring de contrôle permettant de suivre à la fois le rythme cardiaque du bébé et la fréquence des contractions de la maman » raconte la sage-femme ayant assisté le gynécologue. « La dilatation du col de l’utérus était déjà bien avancée. La péridurale n’était plus possible. Les battements du cœur du bébé se sont ralentis, il était en souffrance, j’ai appelé le gynécologue-obstétricien de garde ».
Le professionnel de santé se présente en salle de naissance mais l’accouchement tourne rapidement mal. Pendant plusieurs heures le gynécologue-obstétricien va tenter d’accoucher la mère… par le mauvais orifice. « Au départ, je pensais qu’il réalisait des manipulations pour faciliter l’expulsion du bébé » confie la jeune maman, encore sous le choc. « Mais je me suis aperçu qu’il s’acharnait à vouloir extraire mon enfant par mes fesses ».
Alcoolisé, le gynécologue-obstétricien tente même d’insérer des forceps dans le rectum de la patiente, avant d’être stoppé par la sage-femme qui appelle alors en renfort un confrère. Charlotte B est rapidement transférée dans une salle d’accouchement annexe. Trente minutes plus tard, elle donnera naissance à un petit garçon.
« J’ai vécu cet accouchement comme un viol » déclare-t-elle, en colère. La jeune femme et son conjoint, choqués, qui n’ont pour l’heure reçu qu’une lettre d’excuses de la maternité sans précision ni explication, ont porté plainte contre le gynécologue-obstétricien.
Interpellé au cours de l’après-midi dans les locaux de la maternité, le professionnel de santé a été contrôlé avec un taux de 3,72 grammes d’alcool par litre de sang. A l’heure où cet article est rédigé, il n’a toujours pas pu être auditionné.
Le ministère public a ouvert une information judiciaire pour mise en danger de la vie d’autrui. Une enquête interne a également été diligentée par la Direction de la maternité. Le gynécologue-obstétricien sera entendu par les gendarmes dimanche matin.
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