« Le bureau exécutif du Front national, réuni en formation disciplinaire, a délibéré et a décidé, à la majorité requise, l’exclusion de M. Jean Marie Le Pen comme membre du Front national », a annoncé un communiqué diffusé en fin de journée jeudi 20 août à l’issue d’une longue réunion. « La décision complète et motivée sera notifiée prochainement », est-il ajouté laconiquement.
A 87 ans, le président d’honneur du FN est donc banni d’un parti qu’il a cofondé en 1972. La plus haute autorité du Front national, réunie en formation disciplinaire au siège du parti, à Nanterre, a retenu contre Jean-Marie Le Pen quinze griefs, notamment ses propos réitérés sur les chambres à gaz nazie
Interrogé vendredi matin sur RTL, M. Le Pen a expliqué avoir « dépassé le stade de la colère » pour atteindre « le stade du mépris », même si « un assassinat orchestré par sa propre fille n’est jamais réjouissant ».
Il a évoqué un « guet-apens », un « peloton d’exécution », commandé par sa fille mais « de loin, au téléphone » : « Marine Le Pen n’a pas tué papa elle-même. Elle l’a fait tuer par des sbires. Ça fait sale de tuer son papa. »
M. Le Pen a assuré être toujours président d’honneur du Front national – « j’ai été élu par un congrès, pas par un groupuscule de cinq personnes » – et a rappelé son intention de contester en justice son exclusion du parti. « C’est moi qui suis le FN », a-t-il martelé.
LE MONDE
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