« Echec patent », « dispositif dispendieux inefficace » : c’est un bilan sévère que dresse l’UFC-Que Choisir concernant le crédit d’impôt développement durable (CIDD) créé par l’État en 2005 pour stimuler la rénovation énergétique des logements. « Coûteux, sans effet d’entraînement sur le marché », ce dispositif d’incitation, rebaptisé en 2014 crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), « n’a pas réussi à insuffler une dynamique durable au marché de la rénovation énergétique », s’alarme l’association de consommateurs dans une étude publiée mercredi 28 octobre.
Entre 2005 et 2013, l’Etat a accordé aux ménages une déduction fiscale totale de 15,6 milliards d’euros. Conséquente somme pour le budget de l’Etat, cette stimulation fiscale n’a cependant pas eu d’effet d’entraînement, souligne cette étude. Après une montée en charge jusqu’en 2008, les dépenses réelles des ménages en travaux de rénovation énergétique, hors compensation par le crédit d’impôt, sont restées stables, oscillant autour de 12 milliards d’euros par an. Preuve d’une méconnaissance du dispositif, dont les modalités ont été plusieurs fois modifiées. Environ 85 % des logements français ont pourtant des performances énergétiques jugées « médiocres ou déplorables », soit 23 millions de logements, regrette l’association.
LE MONDE
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