Le procès en appel de l'ex-urgentiste Nicolas Bonnemaison, accusé "d'empoisonnement" de sept patients âgés en phase terminale, s'est ouvert lundi par un appel émouvant de l'accusé aux familles des victimes, à "s'aider" et "se dire les choses", hors de la cour d'assises.
Le rappel des faits :
Nicolas Bonnemaison est accusé d'avoir, entre mars 2010 et juillet 2011 au Centre hospitalier de la Côte basque à Bayonne, injecté des produits létaux à sept patients âgés, incurables, et dont on avait arrêté les traitements, pour abréger leurs souffrances, et leur vie. L'ex-urgentiste, décrit par les experts-psychiatres comme "hyper-compassionnel" au point d'être "pas assez lucide", n'avait informé ni soignants, ni familles, pour "protéger les proches" et leur éviter un choix "délicat". C'est l'appel interjeté par le parquet général de Pau qui vaut à l'ex-médecin de se retrouver devant une cour d'assises. Il y encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
► Ses premiers mots adressés aux familles :
L'ex-urgentiste Nicolas Bonnemaison a réservé lundi ses premiers mots, lors de son procès en appel à Angers, aux familles des patients les assurant de "ses pensées" : "A Pau, j'ai dit que mes pensées allaient aux patients, aux familles, qui vivent des choses difficiles depuis quatre ans", a déclaré l'ex-urgentiste, radié depuis par l'Ordre des médecins, malgré l'acquittement de 2014 (même si un recours est pendant contre cette décision). "Il est compliqué pour les familles de faire leur travail de deuil", a-t-il insisté, avant de rappeler: "Si des familles, des soignants... ceux qui me mettent en cause, s'ils sont demandeurs de me rencontrer, je suis disponible, ma porte reste ouverte."
METRONEWS
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