Dans une lettre ouverte à Brigitte Bardot, le gouvernement australien défend son plan d'abattage de chats sauvages pour sauver de l’extinction les petits marsupiaux d’Australie. «Chère Madame Bardot, vous voulez protéger les chats et c’est très bien. Nous, nous voulons protéger la bettongie à queue touffue, l’opossum à queue en anneau des côtes ouest, et aussi le numbat». C’est en substance la lettre que vient d’envoyer Gregory Andrews, commissaire aux espèces menacée de l’Australie, à la militante des droits animaux qui s’était indignée cet été d’un plan d’abattage des chats sauvages.
«Les chats ont contribué à l’extinction de 27 espèces» L’idée n’est pas nouvelle : la présence du chat sur le territoire australien est considérée comme une calamité nationale depuis des décennies, et un rapport parlementaire conseillait dès 2005 de régler le problème à coups de balles ou de poison. Importés au XIXe siècle par des navires européens, les chats ne sont pas faits pour cohabiter pacifiquement avec la faune d’Australie, qui regorge de petits marsupiaux très appétissants pour les félins. «Les chats sauvages ont contribué activement à l’extinction d’au moins 27 espèces depuis leur arrivée en Australie, estime le gouvernement, et ils continuent à faire des ravages.» Un tiers des espèces menacées en Australie – mammifères, grenouilles, oiseaux et reptiles – le seraient notamment par les chats.