Le Rattus norvegicus est plus résistant qu’il n'y paraît. En janvier 2011, l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), VetAgroSup et l’Institut Pasteur ont été en mesure d’étudier 86 spécimens de ce rongeur, plus prosaïquement appelé "rat gris", ou encore "rat d’égoût".
Cette étude d’une rare ampleur, dont les résultats ont été publiés début septembre dans la revue PlosONE, a permis de constater que plus de la moitié (56%) des rats étudiés étaient "génétiquement résistants aux raticides couramment utilisés pour contrôler les populations de rongeurs".
"C'est un vrai problème, car nous devons trouver de nouveaux moyens pour lutter contre ces nuisibles", réagit Gwenaël Vourc'h, la scientifique en charge de l’étude, auprès de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. L’expérience a d’ailleurs pu être menée car le parc des Chanteraines (Hauts-de-Seine) "n’arrivait pas à gérer sa population de rats", précise-t-elle.
Malgré l’interdiction de tels produits dans le parc, certaines entrailles présentaient jusqu’à quatre types de raticides différents, ce qui suggère une mobilité des rongeurs au-delà du parc.