Le blues des petits maires

Le Congrès des maires s'est ouvert aujourd'hui dans un climat de fortes tensions. 13 milliards d'euros d'économies ont été demandés aux collectivités sur cinq ans. Baisse des APL, diminution des emplois aidés... Certains maires sont totalement révoltés. Nous sommes allés à la rencontre de trois élus de petites communes en Saône-et-Loire et dans l'Yonne. L'un a dû vendre des bâtiments et des hectares de forêt pour continuer à faire vivre la ville. Parfois, c'est l'école dont on ne peut pas faire changer les fenêtres, ou encore un conseil municipal entier qui a décidé de ne pas se représenter en 2020.

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Pour faire parti du conseil municipal de mon village, je peux témoigner de la difficulté de gérer le budget d'une commune aujourd'hui.
Nous sommes une commune rurale, la majorité de nos revenus viennent de la forêt.  Entre l'augmentation des différentes taxes, la gestion de l'intercommunalité, la baisse des dotations de l'Etat, nous jonglons en faisant un maximum d'économies. D'autant que notre maire refuse depuis qu'il est en poste (c'est son second mandat en tant que maire), d'augmenter les impôts locaux.
Les travaux obligatoires nous tombent dessus sans cesse entre l'accessibilité, la remise au norme de notre lagune de retraitement des eaux usées, la remise aux normes de l'écoulement des eaux pluviales, l'entretien des bâtiments, le paiement de notre employé communal qui était un emploi aidé auparavant, l'entretien des voies communales. C'est compliqué à gérer et je dirais même que ça devient un art.

On a le sentiment que la ruralité est abandonnée au profit des métropoles.

Etre maire aujourd'hui c'est un sacerdoce. Il faut presque être juriste pour s'en sortir dans les obligations administratives.

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Coup d'

C'est difficile en effet...et chez moi la mairesse a beaucoup à faire c'est moi qui vous l'dit