Bien qu’il occupe depuis près de 18 ans la tête du groupe familial Lactalis, dont il a fait le numéro un mondial du lait, Emmanuel Besnier reste un inconnu. Inconnu du grand public, comme de ses salariés ou des milliers de producteurs qui alimentent au quotidien cette gigantesque machine.
Pas de photos si ce n’est un cliché pris, par hasard, en Croatie, par un journaliste local, il y a quelques années. Encore moins d’entretiens avec la presse. Communiquer reste pour lui un crève-cœur. Même quand il s’agit des comptes du numéro un mondial des produits laitiers. Et tant pis si la loi l’y oblige.
Convoqué, hier, à Bercy par le ministre de l’Économie, Emmanuel Besnier, 47 ans, a su rester fidèle à sa légende. Il est entré et sorti par une porte dérobée. Le patron de Lactalis reste l’homme invisible de l’industrie laitière.
Des employés de Lactalis vont être soumis à des examens médicaux, dont des analyses de selles
Cette procédure "tout à fait normale" selon le groupe, concerne les salariés de l'usine de Craon. - Face à l'ampleur du scandale du lait contaminé qui touche actuellement le groupe Lactalis, le géant français a annoncé se mettre "pleinement" à la disposition de la justice. Des analyses médicales seront donc effectuées sur des employés de l'usine de Craon pour trouver l'origine de la contamination, a révélé France Bleu ce mercredi 17 janvier, une information que Le HuffPost s'est fait confirmer.
Le groupe, qui précise qu'il s'agit d'une "procédure tout à fait normale", indique que ces analyses sont menées à la demande la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes. Les employés de l'usine subiront entre autre des analyses de selles.