Après avoir exprimé sa «douleur» mercredi devant des hautes personnalités civiles et le clergé local, François a personnellement rencontré dans la soirée un groupe de victimes d'abus sexuels commis par des prêtres.
Si la pédophilie d'une minorité de prêtres a été un tabou dans l'Église catholique, il est vraiment tombé au Chili, pays que le pape François visite pour la première fois. Mardi matin, au palais présidentiel de la Moneda, alors qu'il s'exprimait devant la présidente sortante, Michelle Bachelet, et en présence du nouveau président, Sebastian Pinera - élu le 17 décembre dernier mais qui prendra ses fonctions le 9 mars prochain - François, baissant la tête, s'est confessé publiquement.
Devant une kyrielle de hautes personnalités civiles, il a dit sa «douleur» et sa «honte» devant les scandales de prêtres pédophiles. «Je ne peux m'empêcher de manifester la douleur et la honte que je ressens face au mal irréparable fait à des enfants par des ministres de l'Église, a-t-il dit. Je voudrais m'unir à mes frères dans l'épiscopat, car, s'il est juste de demander pardon et de soutenir avec force les victimes, il nous faut, en même temps, nous engager pour que cela ne se reproduise pas .» L'assemblée, plutôt guindée et respectueuse, a alors applaudi chaleureusement.