Bonjour !
Petit clin d'oeil :
Dans les années soixante, je suivais des cours d'art dramatique au studio Andrée Bauer-Thérond à Paris.
La célèbre petite phrase "Souffrez, Madame, que je vous offre cette rose" se devait d'être dite comme il convenait dans l'art dramatique. Allez savoir pourquoi, j'avais retenu de mes cours de diction qu'il fallait prononcer "rose" et non pas "rôse". Quelle erreur : tout le monde éclata de rire !
Comme dans l'art dramatique je faisais rire tout le monde, je me dirigeai alors vers la comédie, encouragé par Mme Andrée Bauer-Thérond.
Heu... j'ai le souvenir que je ne fis plus rire personne !
Je m'orientai alors vers la cascade, le hasard me faisant connaitre une cascadeuse, fille d'un client relieur de mon père artisan doreur sur cuir.
Le jour où je la rencontrai pour la première fois c'était au théâtre Bobino, à Paris.
Elle était en pleine répétition sur scène. Elle se prit une baffe dans la g..., quitta la scène en pleurant, et regagna sa loge. On m'indiqua qu'il s'agissait d'elle et je la rejoignis.
Alors que je m'étonnais qu'elle accepte ce genre de traitement par cet être ignoble, elle me dit :
"Si je veux avoir une chance de percer, il faut que je reste avec lui". Il s'agissait de... Jacques Martin !
J'eus l'occasion, aussi, de tourner dans deux films :
- "Darling Lili" où j'étais "Figurant" dans le rôle d'un soldat de la guerre de 14-18 au repos ou en convalescence dans un château, celui d'Anet, à 70 km à l'ouest de Paris.
- "Diaboliquement vôtre" de Duvivier, avec Alain Delon, et pour lequel j'étais "Figurant", et je dansais dans une boîte de nuit "El Jezaïr", rue de la Huchette à Paris, sensée être une boîte à Alger.
J'ai eu aussi l'occasion de croiser par hasard Belmondo sur les Champs Elysées, et de voir tourner de Funès aux studios de Billancourt dans le film "Les grandes vacances" dans lequel la fille du client de mon père était cascadeuse et tournait la scène de bagarre dans un bar d'un port entre les clients dont les jeunes, et les marins éméchés de la péniche "Groot Lulu".
Et puis... le samedi 30 mars 1968, lors d'une démonstration publique de cascade (un saut de portière à partir d'une Citroên "Traction avant" roulant à 50 km/h), je me suis cassé la clavicule gauche au bout de la dixième (!) cascade.
Ce qui ne m'a pas empêché d'être sur les barricades de la rue Gay Lussac la nuit du 10 au 11 mai 1968 avec une serviette éponge sur ma clavicule à peine ressoudée pour me protéger des coups de crosse de fusil et de matraques (pensée particulière à Lydie).
A plus, les ami(e)s...