Entamée tambour battant, l'enquête française sur les fraudes aux tests antipollution dans l'industrie auto est au point mort. Jacques Rivoal est un garçon tête en l'air. Le 16 octobre 2015, celui qui est alors président de Volkswagen France se trompe quatre fois d'affilée en pianotant le mot de passe de son smartphone. Son BlackBerry Z30 enclenche alors la procédure de sécurité et efface tout : contacts, SMS, historique des appels... Rageant. Enfin ça, c'est la version que notre homme sert aux gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé (Oclaesp) qui enquêtent sur le volet français du "dieselgate", le scandale des moteurs diesel truqués, lorsqu'ils lui demandent pourquoi son appareil est vide, sans aucune donnée.