Franceinfo a recueilli les paroles de personnes qui n'ont pas voté aux élections européennes, le 9 juin, afin de savoir si elles comptent se rendre aux urnes lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet.
Le pourquoi, on le connait un peu, mais j'aurais bien voulu voir un sondage où on avait un nombre d'abstentionnistes qui se décideraient à aller voter !
Si on a pas été voté, il vaut mieux pas ronchonner sur le résultat
Je suis assez partagée avec cette idée. J'entends souvent dire que ceux qui n'ont pas voté, donc pas exprimé leurs opinions dans l'acte du vote, ne devraient rien avoir à dire ensuite. Mais je ne suis pas vraiment d'accord avec ça.
D'abord parce que certaines personnes ne votent pas par conviction, et donc le fait de ne pas voter est la manifestation d'une opinion.
A savoir que les votes blancs ne sont pas pris en compte, alors que l'abstention oui. Donc si on veux exprimer le fait que rien ne nous donne envie de voter, il vaut mieux être abstentionniste, ça a plus d'impact.
Et ensuite, on est en France, avec notre culture de râleur, et rien n'empêche de râler sur la vie collective si on a des raisons de le faire, quelles que soient nos actions individuelles, qui de toute façon ont un impact minime.
Je ne parle pas pour moi parce que en général, je vais voter. Mais je suis solidaire avec ceux qui ne le font pas par conviction. Après, quand c'est par flemme, c'est autre chose, ça se discute (et c'est aussi un cas fréquent).
L'abstention obéit à plusieurs motivations, elle n'interdit en rien de s'exprimer sur l'état de la société et les crises politiques que traverse le pays depuis un demi-siècle. On peut aussi contester le bien-fondé du principe de l'élection au suffrage universel, au motif qu'élire des gens sans avoir de réelles capacités d'appréhension des enjeux défendus, revient à les élire sur de belles paroles, une capacité à savoir porter un costard, gesticuler dans le sens des vagues, vociférer, etc. L'illusion démocratique reste vendeuse.