La Cour des comptes a procédé au calcul des «dépenses totales effectuées pour les demandeurs d'asile» et conclut à une hausse de 60% en cinq ans: «pour les demandeurs d'asile, le coût global s'élèverait à 990 millions d'euros environ en 2013, contre 626 millions d'euros en 2009», soit un coût par demandeur de 13.724 euros.
Pour les déboutés, le montant des dépenses «serait équivalent à celui consacré aux demandeurs d'asile», à savoir un milliard d'euros par an et un coût moyen par débouté «allant jusqu'à 5.528 euros». De ces calculs découle une facture globale de 2 milliards d'euros par an.
Le Figaro publie lundi les meilleurs extraits d'un brûlot de 113 pages où les hauts magistrats dénoncent l'incurie dans la gestion des demandeurs du statut de réfugié et pointent les incroyables lacunes de la réforme Valls-Cazeneuve, qui arrive mercredi en commission des lois au Sénat.
Un coût de plus de deux milliards d'euros
Citation :
En 113 pages d'«observations provisoires» sur «l'accueil et l'hébergement des demandeurs d'asile», qui attendent désormais les réponses de Beauvau et Matignon, les hauts magistrats de la rue Cambon dépeignent une détérioration de la situation bien plus grave qu'on ne l'imaginait. Ils chiffrent le coût de l'asile à plus de 2 milliards d'euros par an pour la collectivité nationale. Deux fois plus que les estimations concédées jusqu'alors par les autorités. Car au coût de ceux qui arrivent s'ajoute celui de ceux qui ne repartent pas (selon les Sages, seulement 1 % des déboutés quitteraient le territoire français).