Ils se disent asphyxiés, étranglés financièrement. Ce samedi, des centaines de maires, de droite, de gauche ou sans étiquette, vont à la rencontre de leurs administrés pour les alerter sur la baisse de dotations de l'Etat aux collectivités. Plus de 17 500 communes ont voté une motion de soutien en conseil municipal à cette journée de mobilisation organisée par l'Association des maires de France (AMF).
La raison de cette grogne généralisée ? La loi de finances 2016, qui doit être votée en novembre, prévoit que les sommes versées par l'Etat aux collectivités locales soient réduites de près de 11 Mds€ sur la période 2015-2017. Pour une ville de 20 000 habitants, comme celle de Sceaux (Hauts-de-Seine), « cette baisse représente 700 000 € de moins par an dans notre budget », déplore Philippe Laurent, le maire (UDI) et secrétaire général de l'AMF. Pour faire face à ce manque, la commune a dû s'adapter : « Moins d'entretien des bâtiments publics, baisse des constructions de nouveaux équipements, dit Philippe Laurent. Et il a fallu diminuer d'une demi-heure l'horaire quotidien d'ouverture des crèches, supprimer des événements festifs et culturels. » A Toulouse, le maire, Jean-Luc Moudenc (LR), évoque la baisse des dotations comme l'une des raisons de l'augmentation de 15 % des impôts locaux.
le parisien
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