Le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé mardi 6 octobre à l’Assemblée nationale avoir demandé la déchéance de la nationalité française de cinq binationaux condamnés pour terrorisme. Cette procédure, prévue par l’article 25 du code civil, est extrêmement rare. Elle ne s’applique, à certaines conditions, qu’à des naturalisés ayant conservé leur nationalité d’origine. Seules huit déchéances ont été prononcées depuis 2000, toutes pour des faits de terrorisme. L’annonce dans l’Hémicycle de cette sanction groupée revêt donc un sens politique fort, même s’il peut sembler symbolique : celui de la « grande détermination » affichée par le ministre pour lutter contre les « prêcheurs de haine ».
Selon les informations du Monde, ces cinq demandes concernent quatre Franco-Marocains et un Franco-Turc âgés de 38 à 41 ans, dont certains vivent en France depuis l’âge de 3 ans. Ils ont tous été condamnés en 2007 par la justice française pour les attentats de Casablanca (Maroc) du 16 mai 2003, qui avaient fait 43 morts, dont trois Français. Revendiquées par Al-Qaida, ces attaques étaient coordonnées avec le Groupe islamique combattant marocain (GICM), qui avait constitué en France une cellule composée de cinq membres aujourd’hui dans le viseur du ministère de l’intérieur : Rachid Ait El Haj, Bachir Ghoumid, Attila Turk, Fouad Charouali et Redouane Aberbri.
LE MONDE
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