Permettez-moi de vous faire partager ce merveilleux poème de Verlaine intitulé : Mon rêve familier
Paul VERLAINE (1844-1896)
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon coeur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
La terre est verte et fraîche sous le soleil doré.
Nous avons arpenté la terre, toi et moi,
Sans nous douter du futur qui nous attendait
Penseras-tu souvent à moi
Quand les fleurs chaque année fleuriront ?
Quand la terre à nouveau revivra ?
On dit que la mort, c’est la fin,
Mais mon amour pour toi ne peut jamais mourir.
Et comme le soleil a réchauffé nos cœurs
Que cet amour un soir revienne te toucher,
Quand je serai parti
Et que tu seras seule
Et avant que l’aurore
Eparpille tes rêves.
L’été
Je n’avais jamais su
Qu’un oiseau
Pouvait chanter si clair et si doux
Avant qu’on me dise qu’il faudrait te quitter
Pour un temps.
Je n’avais jamais vu le bleu du ciel si pur
Avant d’apprendre que jamais
Je ne vieillirai avec toi.
Mais j’aime mieux avoir été aimé de toi
Que d’avoir vécu un million d’étés
Sans avoir jamais connu ton amour.
Ensemble, toi et moi,
Souvenons-nous des jours, souvenons-nous des nuits
Durant l’éternité
L’automne
Et la terre se met à mourir.
Et les feuilles sur les arbres deviennent brun doré.
Pense à moi en automne, car j’y marche avec toi
Comme autrefois le soir, sur les trottoirs des villes
Même si je ne peux plus tenir ta main.
L’hiver
Peut-être un jour trouverons-nous
Une autre cheminée, une autre maison
Et son feu pétillant, sa fumée odorante
Et tout à coup, nous retournant, nous serons là, ensemble,
Et je t’entendrai rire et toucherai ta face
Et te tiendrai tout contre moi encore…
Si d’ici là la solitude vient te trouver
Quelque soir d’hiver et de neige,
Rappelle-toi : quoique la mort me soit venue,
L’amour ne s’en ira jamais !
Elisabeth Kübler-Ross –
La mort, dernière étape de la croissance
Ce texte me touche particulièrement comme les deux précédents. N'oubliez pas de profitez de ceux que vous aimez. La vie s'arrête le temps d'une expiration puis c'est le vide qui reste. Même s'ils sont là ceux qu'on aime, dans nos coeurs, dans nos pensées, dans nos quotidiens.
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j'aime tes textes des saisons, pestoune, c'est très beau... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Titre : Les cloches du soir
Poète : Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859)
Recueil : Romances (1830).
Quand les cloches du soir, dans leur lente volée, Feront descendre l'heure au fond de la vallée ; Quand tu n'auras d'amis, ni d'amours près de toi, Pense à moi ! pense à moi !
Car les cloches du soir avec leur voix sonore A ton cœur solitaire iront parler encore ; Et l'air fera vibrer ces mots autour de toi : Aime-moi ! aime-moi !
Si les cloches du soir éveillent tes alarmes, Demande au temps ému qui passe entre nos larmes : Le temps dira toujours qu'il n'a trouvé que toi, Près de moi ! près de moi !
Quand les cloches du soir, si tristes dans l'absence, Tinteront sur mon cœur ivre de ta présence : Ah ! c'est le chant du ciel qui sonnera pour toi, Et pour moi ! et pour moi !
oui je comprends qu'il ait une résonance chez toi, Pestoune car il l'a eue pour moi, c'est pourquoi je l'ai choisi! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Bien sûr que tu peux le prendre pour ton blog, il ne m'appartient pas! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Tu te lèves l'eau se déplie Tu te couches l'eau s'épanouit
Tu es l'eau détournée de ses abîmes Tu es la terre qui prend racine Et sur laquelle tout s'établit
Tu fais des bulles de silence dans le désert des bruits Tu chantes des hymnes nocturnes sur les cordes de l'arc-en-ciel, Tu es partout tu abolis toutes les routes
Tu sacrifies le temps À l'éternelle jeunesse de la flamme exacte Qui voile la nature en la reproduisant
Femme tu mets au monde un corps toujours pareil Le tien
Le temps irrévocable a fui. L'heure s'achève. Mais toi, quand tu reviens, et traverses mon rêve, Tes bras sont plus frais que le jour qui se lève, Tes yeux plus clairs.
A travers le passé ma mémoire t'embrasse. Te voici. Tu descends en courant la terrasse Odorante, et tes faibles pas s'embarrassent Parmi les fleurs.
Par un après-midi de l'automne, au mirage De ce tremble inconstant que varient les nuages, Ah ! verrai-je encor se farder ton visage D'ombre et de soleil ?
Je cherche une goutte de pluie Qui vient de tomber dans la mer. Dans sa rapide verticale Elle luisait plus que les autres Car seule entre les autres gouttes Elle eut la force de comprendre Que, très douce dans l’eau salée, Elle allait se perdre à jamais. Alors je cherche dans la mer Et sur les vagues, alertées, Je cherche pour faire plaisir À ce fragile souvenir Dont je suis seul dépositaire. Mais j’ai beau faire, il est des choses Où Dieu même ne peut plus rien Malgré sa bonne volonté Et l’assistance sans paroles Du ciel, des vagues et de l’air.
Mon rêve familier de Paul Verlaine Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même, Ni tout à fait une autre, qui m'aime et me comprend. Car elle me comprend et mon coeur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seul, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et pour sa voix, lointaine, si calme et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues.
Fais de ta vie une œuvre d'art... Que chaque instant de ce présent si précieux, Soit habillé de tes plus belles pensées, De tes actes les plus nobles.
Fais de ta vie un hymne à la joie, Pénètre au plus profond de la matière, Et féconde l'obscurité de pensées lumineuses,... De fleurs de pensées afin d'ensemencer monde intérieur et extérieur. Sème les graines de ta destinée, D'une main heureuse, D'une main amoureuse, D'une main confiante, humble et généreuse. Qu'au travers de tes expériences terrestres, Puisses-tu faire vibrer ton âme, Telle une harpe céleste, Afin qu'elle prenne corps et s'exprime au sein même de la terre. Fais de ta vie une œuvre d'art, Et communique ton œuvre dans la matière, Matérialise les Idées célestes, Idéalise la matière terrestre.
Que chacun de tes gestes, Que chacune de tes actions, de tes pensées, Portent en elles le sceau de ton âme, Et fleurisse dans l'Amour de l'éternel présent. Fais de tes rêves de lumière une réalité sans frontière, Sans préjugé, ni attache.
Détaches-toi du futile trop servile Et croit sans hésiter, lentement et sûrement, Dans l'Inconditionnel Amour du temps, ton plus beau présent.
Alain Degoumois
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Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force Ni sa faiblesse ni son cœur Et quand il croit Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix Et quand il croit serrer son bonheur il le broie Sa vie est un étrange et douloureux divorce Il n'y a pas d'amour heureux.
Sa vie Elle ressemble à ces soldats sans armes Qu'on avait habillés pour un autre destin À quoi peut leur servir de se lever matin Eux qu'on retrouve au soir désoeuvrés incertains Dites ces mots Ma vie Et retenez vos larmes Il n'y a pas d'amour heureux.
Mon bel amour mon cher amour ma déchirure Je te porte dans moi comme un oiseau blessé Et ceux-là sans savoir nous regardent passer Répétant après moi les mots que j'ai tressés Et qui pour tes grands yeux tout aussitôt moururent Il n'y a pas d'amour heureux.
Le temps d'apprendre à vivre il est déjà trop tard Que pleurent dans la nuit nos cœurs à l'unisson Ce qu'il faut de malheur pour la moindre chanson Ce qu'il faut de regrets pour payer un frisson Ce qu'il faut de sanglots pour un air de guitare Il n'y a pas d'amour heureux.
Ils sont d'une saison qui s'en va en voyage Avec le vent du temps pour éternel bagage Ils sont d'une saison qui n'a même plus de nom Et qui n'en finit pas de nous plisser le front
Ils sont d'une saison qui passe à la maison Sans fruit et sans soleil avec à l'horizon La fumée de nuages qui s'étire au loin Et qui n'en finit pas de nous tendre la main
Ils sont cette musique qui ressurgit soudain Sur le sillon d'un disque l'espace d'un matin Et s'ils sourient parfois sous un rayon d'hiver C'est parce qu'ils ont vaincu nos chagrins éphémères
Alors le coeur battant ils viennent en riant Les bras chargés de fleurs aux pétales d'argent Alors le coeur en larmes, je leur ouvre la porte Et je ferme les yeux sous leurs bras qui m'emportent
Ils sont comme la vague à la pointe du jour Avec les bancs de sable pour éternel parcours Ils sont les coquillages et les plages sans noms De fidèles rivages où meurent les poissons
Et s'ils pleurent parfois sous un rayon de lune C'est parce qu'ils ont perdu dans un désert de brume Ce visage d'enfant qui leur tendait les bras Cette femme d'antan qui n'est déjà plus là
Ils l'attendent pourtant derrière le rideau Et ils restent longtemps mais se bornent bientôt Ils sont d'une saison qui ne veut pas mourir Et qui n'en finit pas de compter nos soupirs
Ils sont l'ombre de l'autre qui n'est déjà plus là Et suivent le cortège toujours à pas de chat Et quand on les oublie, ils ne nous oublient pas Ils n'en finissent pas de nous parler tout bas
C'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte,
qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte.
C'est ceux qu'on a aimé qui créaient un vide presque tangible, car l'amour qu'on leur donnait est orphelin, il cherche une cible.
Pour certains on le savait, on s'était préparé au pire, mais d'autres ont disparu d'un seul coup, sans prévenir.
On leur a pas dit au revoir, ils sont partis sans notre accord, car la mort a ses raisons que notre raison ignore.
Alors on s'est regroupé d'un réconfort utopiste. A plusieurs on est plus fort mais on est pas moins triste.
C'est seul qu'on fait son deuil, car on est seul quand on ressent. On apprivoise la douleur et la présence de nos absents. Nos absents sont toujours là, à l'esprit et dans nos souvenirs. Sur ce film de vacances, sur ces photos pleines de sourires.
Nos absents nous entourent et resteront à nos côtés, ils reprennent vie dans nos rêves, comme si de rien n'était.
On se rassure face à la souffrance qui nous serre le cou, en se disant que là où ils sont, ils ont sûrement moins mal que nous.
Alors on marche, on rit, on chante, mais leur ombre demeure, dans un coin de nos cerveaux, dans un coin de notre bonheur.
Nous on a des projets, on dessine nos lendemains. On décide du chemin, on regarde l'avenir entre nos mains. Et au coeur de l'action, dans nos victoires ou nos enfers, on imagine de temps en temps que nos absents nous voient faire.
Chaque vie est un miracle, mais le final est énervant. J'me suis bien renseigné, on en sortira pas vivant. Faut apprendre à l'accepter pour essayer de vieillir heureux, mais chaque année nos absents sont un peu plus nombreux.
Chaque nouvelle disparition transforme nos coeurs en dentelle, mais le temps passe et les douleurs vives deviennent pastelles. Ce temps qui pour une fois est un véritable allié. Chaque heure passée est une pommade, il en faudra des milliers.
Moi les morts, les disparus, je n'en parle pas beaucoup. Alors j'écris sur eux, je titille les sujets tabous. Ce grand mystère qui nous attend, notre ultime point commun à tous. Qui fait qu'on court après la vie, sachant que la mort est à nos trousse.
C'est pas vraiment des fantômes, mais leur absence est tellement forte, qu'elle crée en nous une présence qui nous rend faible, nous supporte. C'est ceux qu'on a aimé qui créait un vide presque infini, qu’inspirent des textes premier degré. Faut dire que la mort manque d'ironie.
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Une Histoire d'Amour Émojionnante
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Grand-mère, un cœur qui ne vieillit jamais!
Merci pour votre participation "Le printemps des citations"
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Très beaux vos poèmes Pestoune et Smara.... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Une nuit j'avais pris dans mes mains Ton visage. La lune l'éclairait . De tous les objets le plus insaisissable Sur un débordement de larmes
A le tenir, c'était presqu'une chose , Une chose docile, qui dure sans bruit . Pourtant il n'était pas un être dans la froide nuit Qui plus infiniment m'échappe
Voilà le lieu vers quoi nous affluons, La mince face contre quoi nous jetons Toutes les vagues de notre coeur , Plaisir , faiblesse , Et à qui pour finir les offrons nous ?
A l'étranger qui nous a mal compris, A l'autre que jamais nous ne trouvons, A leurs valets qui nous ont enchaînés Aux vents de mars qui fuirent avec eux Et au silence, le dissipateur
Rainer Maria Rilke ( un écrivain que j'aime beaucoup )
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Toute la nuit j'ai cherché mon amant Et cent fois prononcé son nom que j'adore ; Sur le duvet lui seul était absent Quand le désir me brûle, me dévore, Toute la journée je le cherche encore !
Ô tendre amant, que fais-tu loin de moi ? Vois-tu combien l'ennui me décolore ? Un seul baiser, un seul baiser de toi Pourrait calmer le feu qui me dévore, Toute la journée je t'espère encore !
Je te désire, ange de mon cœur, Toi que tendrement j'aime et j'adore ! Viens calmer ma peine et ma douleur, Car je mourrais du feu qui me dévore Si je devais ce soir t'attendre encore !
On a un bien joli canton : des veaux, des vaches, des moutons, du chamois, du brochet, du cygne ; des lacs, des vergers, des forêts, même un glacier, aux Diablerets ; du tabac, du blé, de la vigne, mais jaloux, un bon Genevois m’a dit, d’un petit air narquois : – Permettez qu’on vous interroge : Où sont vos fleuves, franchement ? Il oubliait tout simplement la Venoge ! Un fleuve ? En tout cas, c’est de l’eau qui coule à un joli niveau. Bien sûr, c’est pas le fleuve Jaune mais c’est à nous, c’est tout vaudois, tandis que ces bons Genevois n’ont qu’un tout petit bout du Rhône. C’est comme : «Il est à nous le Rhin !» ce chant d’un peuple souverain, c’est tout faux ! car le Rhin déloge, il file en France, aux Pays-Bas, tandis qu’elle, elle reste là, la Venoge ! Faut un rude effort entre nous pour la suivre de bout en bout ; tout de suite on se décourage, car, au lieu de prendre au plus court, elle fait de puissants détours, loin des pintes, loin des villages. Elle se plaît à traînasser, à se gonfler, à s’élancer – capricieuse comme une horloge – elle offre même à ses badauds des visions de Colorado ! la Venoge ! En plus modeste évidemment. Elle offre aussi des coins charmants, des replats, pour le pique-nique. Et puis, la voilà tout à coup qui se met à fair’ des remous comme une folle entre deux criques, rapport aux truites qu’un pêcheur guette, attentif, dans la chaleur, d’un œil noir comme un œil de doge. Elle court avec des frissons. Ça la chatouille, ces poissons, la Venoge ! Elle est née au pied du Jura, mais, en passant par La Sarraz, elle a su, battant la campagne, qu’un rien de plus, cré nom de sort ! elle était sur le versant nord ! grand départ pour les Allemagnes ! Elle a compris ! Elle a eu peur ! Quand elle a vu l’Orbe, sa sœur – elle était aux premières loges – filer tout droit sur Yverdon vers Olten, elle a dit : «Pardon !» la Venoge ! «Le Nord, c’est un peu froid pour moi. J’aime mieux mon soleil vaudois et puis, entre nous : je fréquente !» La voilà qui prend son élan en se tortillant joliment, il n’y a qu’à suivre la pente, mais la route est longue, elle a chaud. Quand elle arrive, elle est en eau – face aux pays des Allobroges – pour se fondre amoureusement entre les bras du bleu Léman, la Venoge ! Pour conclure, il est évident qu’elle est vaudoise cent pour cent ! Tranquille et pas bien décidée. Elle tient le juste milieu, elle dit : «Qui ne peut ne peut !» mais elle fait à son idée. Et certains, mettant dans leur vin de l’eau, elle regrette bien – c’est, ma foi, tout à son éloge – que ce bon vieux canton de Vaud n’ait pas mis du vin dans son eau… la Venoge !
Jean Villard-Gilles - Port-Manech, juillet 1954
"Ce poème a un pouvoir secret dont je m'émerveille chaque jour. Il est déjà dans le folklore. Bientôt, je le sens, il ne m'appartiendra plus." Gilles
Paroles d’ortie L’ortie, mon amie, m’a dit tout ceci : « Que je vienne d’Europe ou d’Amérique, Brûlante, dioïque, des bois, laportée, gracile ou urticante, Que je chatouille à peine ou que je brûle franchement, Dans mon essence, je suis presque toujours la même, Bénéfique pour la plupart des animaux à sang chaud. Plusieurs d’ailleurs, aiment me dévorer toute crue, C’est pour ça qu’assez vite je me suis pourvue De fines aiguilles gonflées d’histamine, d’acides formique et gallique, Pour survivre au passage, à l’appétit des herbivores les plus stupides. Les derniers arrivés dans l’évolution, et les plus finauds Que sont les primates à deux pattes, parce qu’ils parlent eux, et se sont donné le mot, Car depuis des siècles, ils se sont transmis les secrets de mes utilités. Les plus intelligent (e) s, bien sûr, ont même appris à me reproduire Dans leurs espaces et dès le printemps, Ils m’apprêtent comme il faut pour régénérer leur sang Avec mes plus tendres pousses vertes, celles des extrémités. Un peu plus tard l’été, quand minéraux et cristaux saturent mes canaux, Ils savent me préparer en bouillon bien dosé, pour nettoyer leurs rognons encombrés Et surtout, à leurs mâles fatigués, restituer leur vigueur et virilité et les rendre plus actifs. Plus tard, mes fleurs et graines surtout, produisent de bons gras essentiels et une farine nutritive, Qui nourrissent les glandes autant que les cheveux, des hommes comme des chevaux. Les femmes avisées de jadis, savaient tisser des étoffes résistantes de mes fibres cardées Et Milarepa le sage du Tibet, pour qui j’étais parfois l’unique aliment, Brillait, grâce à moi, d’un beau hâle vert phosphorescent. Même Le grand Victor Hugo dans ses Misérables m’a célébré pour mes moult utilités ! Moi l’ortie, une autre de ces plantes pensantes, plus précise parfois qu’un ordi, Je repère et cible précisément ce qui, d’urgence vraiment, doit être évacué prestement. Avec les reins et leurs chutes comme émonctoires privilégiés Je rétablis aussi, quand c’est demandé, par ma sagesse moléculaire intrinsèque, Jusqu’aux principaux sièges régénérateurs des globules rougeoyants, Rate, foie et surrénales qu’on appelle aussi les mères du sang. Justement, comme une maman bienveillante je suis, moi la bonne vieille ortie, Houspillant au passage la chair en surface, je fais ainsi dériver le sang Du foyer douloureux pour faire diversion salutaire, Ramenant chaleur et force, là où il le faut, En renforçant les rognons, la ceinture et ce qui la sous-tend Et en restituant son feu au sang, Je suscite ardeur et courage, et parfois même, je sers à agrandir une famille au bon moment, Sinon par mes effets alcalinisants, à purifier celui des ados et aînés fatigués. À vous qui contribuez à me protéger, à me reproduire et à me célébrer, Du fumier des ruminants à la vigilance du jardinier qui m’aura amendé, Si vous savez me cueillir, me préparer et me prendre adéquatement, Je saurais vous remercier, bien autrement que superficiellement, Finalement, en douceur, en force et en profondeur, Par-delà mes aiguillons acérés, parole d’ortie, promis, juré ! »
Anny Schneider,
Auteure et herboriste, Shefford, Québec Canada
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Je te salue, Ô merveillette fente, Qui vivement entre ces flancs reluis; Je te salue, Ô bienheureux pertuis, Qui rend ma vie heureusement contente!
C’est toi qui fais que plus ne me tourmente L’archer volant qui causait mes ennuis; T’ayant tenu seulement quatre nuits Je sens sa force en moi déjà plus lente.
Ô petit trou, trou mignard, trou velu, D’un poil folet mollement crespelu, Qui à ton gré domptes les plus rebelles:
Tous vers galans devraient, pour t’honorer, A beaux genoux te venir adorer, Tenant au poing leurs flambantes chandelles!
de Pierre de Ronsard
Connu pour ses odes jolies et ses poèmes romantiques comme « Mignonne », il savait aussi célébrer des parties du corps en particulier…
merci [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] je savais bien que tu allais trouver la bonne "porte" pour y mettre ta poésie! je suis contente que tu nous partages ce que tu fais. tu as du talent amie noisette !