Voici ce que racontait le père du père de mon grand-père. Du temps d’avant le temps, bien avant la création de la terre, des étoiles et des enfants du monde, l’univers n’était qu’une énorme citrouille ! Une cucurbitacée, car c’est ainsi le nom que l’on donne à la citrouille, si volumineuse, si démesurée, si vaste, si massive que notre esprit ne pouvait en imaginer les contours.
A l’intérieur de cette cucurbitacée, joufflue et dorée come une brioche, il y avait, en haut, un ciel luminescent, en bas, un verger aux fruits délicieux et un jardin fleuri de légumes.
Pour s’occuper de ce jardin, ne vivait là, qu’un seul homme, un très vieil homme, grand comme une asperge, mince comme un haricot vert, les cheveux couleur carotte, des yeux noisette, un teint de navet avec sa peau ridée, fripée comme une vieille pomme.
De part son âge avancé, et grâce à ses particularités végétales, cet homme connaissait le langage, subtil, des fleurs, des fruits et des légumes. Au milieu de ce paradis, au cœur même de ce lieu de délices, il cultivait et faisait s’épanouir des citrouilles sacrées.
Le père du père de mon grand-père racontait que ces divins potirons contenaient tout le savoir et toute la sagesse du monde et qu’un jour, un monde nouveau naîtrait de leurs graines. Le vieil homme savait-il cela ? Le conte n’en dit rien.
Chaque automne, le vieux jardinier ramassait ses citrouilles, les fendait en deux, séparait la chair des graines et mettait celles-ci à sécher. Plus tard, il en sèmerait une partie et se nourrirait du restant. On raconte que c’est, peut-être, grâce à ces graines qu’il était immortel.
Un automne, la récolte des citrouilles fut si abondante et si généreuse que le vieil homme dut les entasser dans un recoin de l’énorme cucurbitacée. Quand il eut placé au sommet de la pile, la dernière citrouille, celle-ci perdit l’équilibre et chavira, fut entrainée à terre et se mit à rouler, rouler si loin qu’elle jaillit de la cucurbitacée, tomba dans le vide et resta suspendu, dans l’espace.
La terre venait de naître. Elle était si belle que le soleil se mit à danser, pivotant sur lui-même et tournoyait autour d’elle ; si belle que les vents accoururent de bout du monde, pour la caresser ; si belle que la lune, la nuit, l’éclaira afin que puissions l’admirer. Les années passaient et les saisons défilaient.
Un jour de printemps, alors que le vieil homme s’apprêtait à semer ses graines de citrouille, il tomba dans le chemin de terre boueux et glissant, qui menait au potager.
Sa corbeille se renversa et les graines qu’elle contenait s’envolèrent, emportées par le souffle du vent comme une nuée de criquets.
Elles se dispersèrent dans l’espace, aux quatre coins de l’univers. Les étoiles venaient de naître.
Et les enfants du monde, comment sont-ils nés ? A cela, le père du père de mon grand-père répondait que la terre était venue au monde, les étoiles s’éveillaient à la vie, il ne restait plus au temps qu’à s’écouler, à se dérouler et que l’amour ferait le reste. Car c’est bien de l’amour que sont nés les enfants ? Ainsi sont nés, la terre, les étoiles et les enfants du monde.
« de Henri Conteur professionnel et Principal Adjoint de collège » du livre de Zohra Guillaume dans Fraternité… Au pied du Mur ! Ed Lacour
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« Dis-moi combien pèse un flocon de neige ? » demande la mésange charbonnière à la colombe. « Rien d’autre que rien » fut la réponse.
Et la mésange raconta alors à la colombe une histoire : « j’étais sur la branche d’un sapin quand il se mit à neiger. Pas une tempête, non, juste comme un rêve, doucement, sans violence. Comme je n’avais rien de mieux à faire, je commençais à compter les flocons qui tombaient sur la branche où je me tenais. Il en tomba 3 751 952. Lorsque le 3 751 953e tomba sur la branche – rien d’autre que rien, comme tu l’as dit – celle-ci cassa. »
Sur ce, la mésange s’envola. La colombe, une autorité en matière de paix depuis l’époque d’un certain Noé, réfléchit un moment et se dit finalement :
«Peut-être ne manque-t-il qu’une personne pour que tout bascule et que le monde vive en paix.... » Que vous soyez chaque jour ce « flocon » de paix et de bonheur.
Au pays du cirque Magique, un drame se joue. Le clown Kiférire ne trouve plus son nez rouge ! Il le cherche partout, dans les loges, dans le chapiteau, dans les écuries, sous les estrades, sous les tapis…. Il lève la tête pour regarder vers les acrobates, rien ! Il va voir les singes, les lions, les éléphants, rien ! Pas de nez rouge nulle part ! C’est le drame car la prochaine représentation est dans quelques heures……..https://www.petitefeuille.net/post?p=502905&mode=editpost Il regarde même sous la queue du boa Cricri, sous les pattes du tigre Léon, derrière l’oreille de la girafe Julie, rien pas de nez rouge il est perdu !!!!!! L’horloge vient de sonner quatre heures et les petits enfants qui habitent dans le cirque Magique croquent leur goûter sans se douter des misères du clown Kiférire. Kiférire ne sait plus où chercher et, seul dans sa roulotte, de grosses larmes coulent de ses yeux entraînant des traces sur la peinture blanche de son visage. Il interroge l’homme orchestre Kifaiboum, le magicien Tesmalin, le dompteur Hercule, personne n’a rien vu ! Il pense soudain que de la peinture rouge fera l’affaire, mais hélas le dernière goutte a été utilisée pour repeindre les bancs du cirque. « Qui a bien pu être assez méchant pour me cacher mon nez rouge pleurniche t’il ! Soudain une petite colombe se pose sur la fenêtre. Elle regarde Kiférire si triste, si malheureux. Alors elle lui dit dans l’oreille : « Si tu veux je peux t’aider, moi je sais qui t’a pris ton nez rouge » Kiférire n’en revient pas ! Un oiseau qui parle et ce n’est même pas un perroquet ! « Non lui dit la colombe je suis la fée Cloé et je sais où est ce nez rouge que tu cherches depuis un long moment. Si tu lèves la tête tu pourrais peut être le voir, mais il ne fait pas encore nuit. Mais cependant je peux avec mon téléphone qui est dans le manche de ma baguette magique te mettre en contact avec l’auteur de ce larcin ! » Kiférire ne sais pas trop ce qu’il doit croire, mais le temps presse, le spectacle va bientôt commencer. S’il y a un moyen de retrouver son nez rouge alors allons-y ! Il colle son oreille sur la baguette de Cloé et entend « c’est moi la Lune !!!! Je suis honteuse mais c’est moi qui t’ai volé ton nez rouge. De voir rire tous les soirs les petits enfants, j’ai trouvé mon ciel bien triste et là haut dans le ciel les petites étoiles ne s’amusent pas beaucoup. Alors je n’ai pas résisté au plaisir de faire rire les étoiles moi aussi. Mais il me fallait ton joli nez rouge. Voilà maintenant tu sais tout alors je vais te le rendre bien sûr! Kiférire n’en revient pas ! Il propose alors à la lune « si tu veux je vais t’en acheter un pour toi aussi et la fée Cloé te le porteras dès demain matin, dès que je serais près d’une ville pour aller faire cet achat »
Ainsi Kiférire peut ce soir là faire rire tous les petits enfants car la fée Cloé lui vient de lui rapporter son nez rouge.
Si vous levez la tête le soir les petits enfants vous pouvez peut être voir dans le ciel les étoiles scintiller de rire devant la lune qui fera son numéro de clown.
C’était le premier jour d’hiver, la journée avait été bien remplie pour Hans qui avait débité une partie du bois coupé à l’automne. Il avait fendu des troncs de plusieurs chênes et de charmes, à la taille des différentes cheminées de la grosse demeure du maître des forges. Avec les serviteurs, il avait ensuite rangé les billes de bois dans la remise, à l’abri de la pluie et de la neige. Sa tâche achevée, il passa voir le contremaître qui lui régla le salaire de ce dur labeur. Puis il rentra chez lui où l’attendaient sa femme et sa fille Anne. Le jeune bûcheron fut heureux de les retrouver et de poser les quelques pièces gagnées sur le buffet. Ce n’était pas une grosse somme, mais elle permettrait de manger pendant quelques jours et même de réveillonner gentiment. Puis il s’attabla pour se remplir le ventre car il était affamé. Une potée bien lardée servie devant le feu flambant raviva ses forces. Et c’était bien utile, car sa journée n’était pas terminée, loin de là. Cette nuit, il avait décidé de couper un sapin pour l’installer dans sa petite maison et faire plaisir à sa petite fille. Dans ce petit village alsacien, tous les habitants ornaient leur intérieur avec un arbre de Noël. Ils reprenaient une tradition bien ancienne, inventée peu de temps après que la Réforme n’ait provoqué la guerre entre catholiques et protestants. Cela faisait au moins trois siècles donc ! Et depuis, chaque famille rivalisait avec sa voisine pour avoir le plus beau des arbres décorés. On attachait des pommes rouges, des hosties non consacrées, des nœuds en tissu ou des petits gâteaux secs en forme d’étoile. Sous le regard de sa petite fille, la femme de Hans avait confectionné de jolies roses rouges en papier, en souvenir de la virginité de Marie.
Le bûcheron empoigna sa lourde hache et entoura son cou d’une grosse corde déjà bien usée. Il avait attendu la nuit pour commettre ce forfait car il était interdit de voler un arbre dans la forêt des forges. Les villageois devaient payer une redevance mais certains ne pouvaient verser cette somme malgré sa faible teneur et ils coupaient un arbre illégalement. Le propriétaire de la forêt n’était pas dupe, mais jamais il ne portait plainte pour un tel acte. Au contremaître qui le mettait en garde contre sa trop grande bonté, le propriétaire répondait :
- C’est Noël ! Que dirait le Christ si je punissais ces pauvres hommes qui veulent faire plaisir à leurs enfants ? Non, je me refuse à les poursuivre et à les mettre à l’amende. Bien sûr, si les voleurs abîmaient la forêt, je serais plus sévère, mais ces braves gens savent combien il faut la préserver pour que la forge fonctionne à plein rendement. Soyons donc un peu charitable ! Ne m’en parlez plus.
Hans savait qu’il ne risquait pas grand-chose, et il s’enfonça le cœur léger dans la forêt enneigée. La nuit était très claire et les étoiles brillaient dans le ciel. Hans savait exactement quel sapin il couperait, il l’avait repéré depuis quelques jours. Un arbre pas trop grand, mais bien fourni, un arbre qu’il fallait couper afin de laisser grandir ceux qui l’entouraient. Quand il arriva sur place, il poussa un « Oh ! » d’émerveillement, comme du temps de son enfance. Il contempla le spectacle qui s’offrait à lui, ébahi. Les étoiles scintillaient à travers les branches de son sapin recouvert de neige. Des glaçons étaient accrochés aux branches et la lumière de la lune les éclairait. C’était magique, féérique. Dame Nature décorait les sapins comme jamais aucun villageois ne l’avait fait. Hans reprit ses esprits car il devait abattre son arbre. Il hésita devant la beauté du spectacle offert ! Il pensa à sa famille qui l’attendait avec grande impatience. Il ne fallait pas trop tarder, il avait hâte à présent de rentrer et de décrire ce qu’il avait vu. Il posa sa corde à terre et commença à frapper le tronc du sapin avec énergie, en lâchant un cri, comme il en avait l’habitude pour libérer sa force. Il entendit alors d’autres coups de haches donnés par un ou deux voleurs de sapins, comme lui. On ne coupe pas un arbre en silence ! Quand le sapin fut prêt à basculer, il se recula pour éviter toute mauvaise surprise. Puis, il prit la corde, l’attacha rapidement au tronc, tourna le dos, tira sur la corde qui se tendit en entraînant son précieux butin. Ses compères firent sans doute de même, car la forêt retrouva soudainement la paix.
Arrivé chez lui, Hans secoua l’arbre afin de le soulager de la neige pour le dresser dans la pièce. Sa femme et sa fille regardaient le sapin, lui caressaient les branches qui piquaient un peu les doigtes et se réjouissaient, tant elles le trouvaient beau.
- Il est encore plus grand que l’an passé. Je vais le décorer avec mes roses rouges, ce sera merveilleux. Dit son épouse en commençant à les accrocher.
Mais Hans lui demanda d’attendre un peu et il commença à lui décrire la magnifique vision qu’il avait eue dans la forêt et sa grande émotion devant tant de beauté. Mais sa femme avait du mal à imaginer la scène, malgré la ferveur de Hans. Il était triste de ne pouvoir partager la beauté qu’il avait vu dans les bois.
- Je voudrais tant que tu comprennes comme c’était beau ! disait-il. Mais comment faire ?
Après avoir bien réfléchi, il eut une idée. Il demanda qu’on lui apporte quelques petites bougies. Il les accrocha dans le sapin. Il prit également des coquilles de noix, les remplit d’huile et disposa une mèche au centre et les installa au milieu de l’arbre. Il exigea du ruban argenté, mais sa femme n’en avait que du blanc. Il soupira mais s’en contenta. Il coupa des morceaux et les suspendit aux extrémités des branches. Puis, il alluma bougies et coques de noix.
- Comme c’est beau ! cria sa petite fille, applaudissant et riant.
- C’est le plus bel arbre qui soit, dit sa femme. Il est magnifique.
Hans était très fier, mais il avoua qu’il n’avait fait qu’imiter Dame Nature, à moins que ce ne soit le ciel qui soit l’instigateur de tant de beauté en l’honneur du Messie.
Le lendemain les voisins vinrent admirer le sapin illuminé. Tous furent saisis devant la beauté des décorations. Ayant entendu tant de compliments, sur le sapin de son bûcheron, le maître de forges se déplaça en famille afin de vérifier la réalité des commentaires. Il ne fut pas déçu. Il pensa avec satisfaction qu’il n’avait pas tort de laisser aux gens modestes le droit de voler un sapin pour Noël. Car les gens heureux peuvent faire de grandes et de belles choses.
Le sapin est devenu le symbole de la fête de Noël. Cette tradition serait née en Alsace au début du XVIe siècle. Elle se développa d’abord en Allemagne, sous le nom d’arbre du paradis. Les sapins étaient ornés de pommes, fruits du péché, et d’hosties, éléments de la rédemption. En Franche, l’idée fut introduite en 1837, par la Princesse Hélène de Mecklembourg, l’épouse du duc d’Orléans. Elle installa aux Tuileries un immense sapin décoré et lança véritablement la mode du sapin de Noël. Peu à peu, les familles ajoutèrent aux pommes et aux hosties, des noix, des petites friandises dans du papier brillant, des bouges et une étoile sur le sommet en souvenir de l’étoile de Bethléem. En 1857, suite à une sécheresse, il y eut une pénurie de pommes. Pour pallier le manque de pommes, un artisan souffleur de Goetzenbruck créa des boules en verre dont le succès fut immédiat et durable. Puis, en 1930, on inventa des guirlandes électriques.
Les décorations du sapin illuminent les yeux des enfants et témoignent de l’importance de la lumière, qu’elle émane de Jésus ou de la victoire du soleil sur les ténèbres.
Brigitte ROCHELANDET-OTTIGNON (Histoires et romances des Noëls d’autrefois)
La nuit est tombée sur la montagne. La lune brille, dans un ciel de velours noir, entourée de ses amies les étoiles. Elles veillent toutes ensemble sur le sommeil des sapins, des chamois, des marmottes…et des hommes, petits et grands, endormis bien au chaud dans le chalet caché sous la neige. Tout est calme… Plus un bruit ne résonne… Plus un bruit ? Mais alors quel est ce son léger, étouffé qui semble tomber du ciel ?
C’est un petit flocon de neige, accroché là-haut à son nuage, qui pleure. Toute la journée, il a regardé ses amis voler, tournoyer dans le ciel, puis se laisser tomber doucement, portés par un souffle d’air, sur le sol. Il les a entendus rire, crier leur joie. Il les a vus courir après le vent, puis jouer avec les enfants de la montagne. Il les a regardés encore se laisser attraper, embrasser par les petites bouches vermillon, caresser par les menottes emmitouflées. Qu’il aurait aimé les rejoindre !!! Surtout en fin d’après-midi, lorsque les enfants ont rassemblé tous les flocons pour confectionner le magnifique bonhomme de neige, coiffé d’un bonnet bleu et nanti d’un si long nez orange, qui garde maintenant le jardin.
Mais lui est resté seul, sur son nuage. A présent, il est triste. Il pleure… Soudain, la nuit devient plus lumineuse. C’est la lune qui s’approche, s’approche, et demande d’une voix douce… « Mais qu’as-tu donc, petit flocon, pour être si triste ? - Oh, Dame la Lune, je pleure parce que je suis seul. Mes amis sont tous partis, là-bas, dans la montagne. - Pourquoi ne les as-tu pas accompagnés ? - Je n’ai pas osé ! - As-tu peur de quitter ton nuage? - Non, non. - As-tu peur alors de ne pas savoir voler ? - Non, non, ce n’est pas ça ! - Mais alors, je ne comprends pas. Explique-moi ! »
Dame la Lune le regarde si gentiment, avec tant de douceur que le petit flocon de neige se décide à tout lui expliquer : voilà, il est un peu plus gros, un peu plus épais que tous ses camarades. Tout rond, il ne ressemble à aucun flocon de neige. Tous ses camarades étaient fins, ciselés comme de la dentelle. Et beaucoup s’étaient moqués de sa forme bizarre, jamais vue au pays des neiges. Il avait donc pris l’habitude de bien demeurer caché tout au fond du nuage duveteux. Mais les flocons ont grandi et aujourd’hui était venu le jour du grand envol. Tous avaient quitté avec joie le nuage, heureux de connaître l’ivresse des airs. Tous, sauf lui, qui n’avait pas voulu montrer à nouveau sa forme inhabituelle, lui qui n’avait pas voulu subir encore les moqueries de ses camarades. Alors, il était resté là, solidement accroché au rebord de son nuage. « Mais, lui dit la Lune, tous les flocons de neige sont différents. Comme mes amies les étoiles : quand on les regarde de loin, on trouve qu’elles se ressemblent. Mais dès qu’on s’approche, on remarque à quel point chacune est différente, unique. Il en est de même pour tous tes camarades. Et toi aussi petit flocon, tu es unique. C’est ta différence qui fait de toi quelqu’un de précieux. Alors, ne crains pas de te montrer ! Sois fier de ce que tu es : un flocon extraordinaire ! »
A ces mots, le petit flocon a séché ses larmes. Il s’est redressé. Il a regardé son nuage, puis la montagne enneigée… Il a respiré profondément… Et après un dernier sourire à la Lune, il s’est élancé… a tourbillonné dans les airs, goûté la joie de se sentir libre et léger…avant de venir se poser…là, juste sur le bout du nez du bonhomme de neige.
Sous le regard attendri de la lune, dans le froid de la nuit étoilée, petit flocon brille, brille de mille feux, tel un diamant car il sait désormais qu’il est précieux parce qu’ …
Bé tu sais, je suis un peu fainéasse. Je copie de mon blog et je colle ici. Et la mise en forme de chez moi change chez toi. Et pas envie de reprendre tout le texte
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Le soir, lorsque les enfants sont couchés et que la nuit a volé les couleurs dans toute la maison, vient pour les jouets l'heure d'un repos bien mérité. Finies les guéguerres sur la moquette du salon, les rase-mottes d'avion au-dessus des plantes vertes... Les poupées ferment leurs petits yeux de porcelaine, les dînettes cessent de tintinnabuler, et les petites autos rentrent au garage, sous les franges du canapé. Puis tout le monde sombre dans un profond sommeil.
Mais ce soir, dans la chambre de Kelly et Valentine, bien sagement assis sur une étagère, deux petits jouets ne trouvent pas le sommeil. Deux petits pantins de tissu et de peluche, qui ont le cœur gros ; de ne pas avoir été regardés de la journée, de ne plus plaire et d'être abandonnes, là, depuis des jours et des jours.
Les jouets sont comme ça : ils sont nés pour jouer, ils aiment rire, ils aiment que les enfants les aiment. Quelle tristesse pour eux de se sentir abandonnés !
Eh oui ! Bernie et Étincelle ont le cœur gros ce soir. Il y a trop longtemps qu'ils s'ennuient sur cette étagère, figés dans l'oubli et la poussière.
Bernie ? C'est l'ours en peluche, un bel ours brun, comme ceux de la forêt, avec de beaux yeux ronds et noirs comme du charbon, un gros nœud rouge autour du cou. Avant c'était le roi des jouets, aujourd'hui c'est tout juste s'il ne sert pas de ballon de foot ou de chiffon pour essuyer le tableau.
Étincelle est un petit pantin de tissu, joyeux et turbulent. Dans son bel habit bleu électrique, il brille comme une étincelle. Il a, bien dessiné au coin des lèvres, son éternel sourire de charme, mais le cœur n'y est plus, son habit est passé, et il a le regard triste des jouets abandonnés. Tous deux sont là, blottis l'un contre l'autre, et pensent la même chose : "Il y a tellement de jouets, et il y a tellement de jouets maltraités, ce n'est pas juste qu'il y ait tant de malheureux !"
Alors, un beau soir de pleine lune, Bernie et Étincelle ont décidé de changer leur destin. Ils sont descendus de leur étagère ; à pas de velours, ils ont traversé la chambre endormie, puis, sans un bruit, se sont glissés par la fenêtre dans le jardin enneigé, pour s'enfoncer dans la nuit froide, ne laissant derrière eux que les traces menues de deux petites peluches fuyant une maison qui ne les aime plus. Au contact de cet air de liberté, Bernie retrouva les instincts sauvages de ses ancêtres. Et nos petits amis pénétrèrent les bois noirs qui bordaient le village.
La liberté se paya cher ; les premiers jours furent terribles. Transis et fatigués, les deux compères traversèrent des forêts immenses au péril de leur vie.
La nuit, Bernie, avec son épaisse fourrure, protégeait Étincelle du froid, et lorsqu'ils trouvaient du bois sec, Étincelle, qui portait bien son nom, allumait un petit feu.
Il en fut ainsi longtemps. Jusqu'au soir où, alors qu'ils n'en pouvaient plus de fatigue, ils se trouvèrent nez-à-nez avec une pauvre maisonnette, croulant sous un épais chapeau de neige.
Curieux, ils s'approchèrent. Par la fenêtre où filtrait une chaude lueur, ils virent un vieil homme. Qu'il avait l'air vieux avec sa grande barbe blanche, ses longs cheveux bouclés, son habit rouge et ses grandes bottes ! Il était assis devant sa cheminée, l'air bien triste, et de grosses larmes coulaient sur ses vieilles joues.
Comme il avait l'air gentil et bien malheureux, Bernie et son copain s'approchèrent. - Pourquoi pleures-tu, grand-père ? Pourquoi es-tu si malheureux ? - Vois-tu petit, répondit le vieux d'une voix chaude, je suis le père Noël des enfants pauvres. Noël n'est plus très loin, et tous attendent que je remplisse leurs souliers. Mais je suis moi-même si pauvre, que je n'ai plus de jouets à leur donner ; je suis un père Noël sans jouets pour ses petits, voilà pourquoi je suis triste.
Bernie devint songeur. "Pauvres gosses", pensa-t-il. Mais il eut soudain une idée géniale qu'il soumit illico au père Noël. - Formidables, vous êtes formidables !
Le père Noël sautait de joie, dansait, chantait... - Vite, au traîneau, Noël est dans deux jours, il n'y a pas une minute à perdre, je veux être à l'heure pour ce qui sera le plus beau Noël de mes petits chéris.
Comme une comète, dans un nuage d'étoiles, le beau traîneau rouge et or du père Noël fendit la nuit en direction du village. Ce qui se passa ensuite n'arrive que dans les contes...
Maison après maison, Bernie et Étincelle invitèrent tous les jouets abandonnés à les suivre. Et l'on vit bientôt, venant de toutes parts, des tas et des tas de jouets escalader le traîneau. Peluches, soldats de plomb, poupées et camions de bois...
Le père Noël fut submergé, et c'est à peine si les rennes purent s'envoler à nouveau avec leur précieuse cargaison.
De retour chez le père Noël, sans perdre une seconde, tout le monde se mit au travail. On sortit colle, peinture, ciseaux, marteaux... Tous se mirent au boulot. L'atelier du père Noël bourdonnait comme une ruche ; on peignait un soldat par-ci, on réparait un avion par-là, ici on habillait une poupée... Les valides aidaient les estropiés et tous ces petits jouets étaient ravis de s'entraider pour retrouver un air de neuf.
Quand Noël arriva, le père Noël avait une hotte pleine jusqu'au ciel de jouets, tous plus beaux les uns que les autres, de quoi faire pâlir d'envie le plus riche des pères Noël.
La fête fut merveilleuse pour tous les enfants pauvres. Debout sur les toits, notre vieux père Noël entendait monter par les cheminées les cris de joie des enfants, ivres de bonheur. Ils étaient heureux et riaient, et les jouets étaient heureux et riaient aussi.
Fatigué mais ravi, le père Noël, à la fin de la nuit rentra chez lui. Mission accomplie ! Mais de nouveau seul, il eut soudain un gros coup de cafard. - Personne ne fait jamais de cadeau au père Noël, se dit-il, et c'est bien triste, me voilà de nouveau seul jusqu'à l'année prochaine.
À peine avait-il fini sa phrase que nos deux héros apparurent dans la pièce. Et Étincelle annonça : - Ne sois pas triste père Noël, Bernie et moi sommes décidés à rester avec toi. Et chaque année, nous irons dire aux jouets que l'on abandonne de venir nous rejoindre pour faire le bonheur des petits enfants pauvres.
Il était une fois, il y a très très longtemps, personne ne savait que la terre était ronde. Pour eux, au bout de la Terre, il y avait le vide.
Mais les enfants étaient comme les enfants d’aujourd’hui, curieux.
Sur la place du village, Amar était l’un deux, il était même le chef de la bande des gamins, et comme tout chef qui se respecte, il lançait parfois des défis irréalisables.
Un jour donc, il apostropha le plus chétif des enfants, Noë, qui le voyait comme un Dieu et lui dit :
– Tu n’es pas capable d’aller au-delà de la Terre !!!
Les enfants horrifiés regardèrent Noë, celui-ci imperturbable, relva la tête fierement et répondit à la ronde :
– Un jour, j’irai au-delà de la terre, je vous en fait la promesse…
Les jours passèrent, les saisons aussi, tout le monde avait oublié le Défi, même Amar … Mais le petit Noë, non …
Un jour il se réveilla et il vit qu’autour de sa case, tout était blanc. Il n’avait encore jamais vu la neige …
Il se dit :
– C’est un signe, je dois aller voir au bout de la Terre, le mystère de cette poudre blanche et froide doit se trouver là bas…
A l’étable, il alla voir l’âne de son père, et lui murmura quelque chose à l’oreille, l’âne eu l’air d’acquiescer.
Il fit donc un baluchon de ses maigres affaires, pris des fruits secs et du pain, et se dit « In shala »
Au début, il marcha, marcha, l’animal a ses côtés. Les nuits et les jours passèrent et il marchait toujours.
Quand ses jambes commencèrent à fatiguer, l’âne lui dit de monter sur son dos.
Plus il avançait et plus l’immensité était d’un blanc éclatant, mais pas de bout de la Terre en vue … La nuit le ciel était rempli d’étoiles, et Noë s’aperçut qu’une étoile brillait plus fort que les autres…
Alors il murmura de nouveau dans l’oreille de l’âne, qui encore une fois fut d’accord avec lui :
– Nous allons nous reposer le jour et marcher la muit, et suivre cette étoile.
Dans son village, les parents pleuraient leur enfant disparu. Amar était honteux et inquiét, il était responsable de la disparition de son ami avec ce défi débile. Il était sur qu’il avait été mangé par les monstres du bout de la terre.
Pour Noë, les choses en allaient autrement. Il avait l’impression d’être dans un rêve, la fatigue et le froid ne se faisaient pas sentir. Il était un aventurier …
Une nuit, enfin, il s’aperçut que l’étoile dans le ciel brillait encore plus fort. Il sentit qu’il était arrivé au bout de la Terre….
Et il vit alors un endroit magique. Une sorte d’oasis dans un pays blanc. Mille et une lumières de toutes les couleurs éclairaient la nuit…
Il y avait une grande maison et autour gravité de minuscules cases colorées, et autour de ces cases, de minuscules bonshommes en bonnet vert s’activaient en chantant.
l’un deux le prit par la main et le conduisit à la grande maison.
un bonhomme rond, en habit rouge et la barbe blanche lui ouvrit…
– Qui es-tu ?? D’où viens-tu ???
Et Noë de lui raconter le défi, la neige, le long voyage, et tout à coup, se mit à pleurer à chaudes larmes, son papa, sa maman lui manquaient, et il se rendit compte qu’il n’aurait plus le courage de faire le chemin inverse …
le bonhomme à la barbe blanche le prit dans ses bras, le consola et lui dit :
– Petit Noë ne t’inquiète pas, pour la première fois de ma vie, je vais faire le tour de la terre, mes lutins ont bien travaillé, et je vais donc déposer des jouets à tous les enfants du monde. Au fait je me présente, mes lutins m’ont donné comme nom « Père Noël »…
Et d’installer Noë et son âne au milieu d’une montagne de jouets. Les rennes piaffaient d’impatience et le traineau s’envola dans le ciel…
Noë vit que la terre était ronde, donc il n’y avait pas de bout de la Terre. Il aida le Père Noël dans la distribution des cadeaux;
Bientôt ils arrivèrent au dessus de son village, perdu dans le sable du désert…
Nous étions le 24 décembre, le Père Noël fit descendre ses rennes près de la case de Noë, il déposa l’enfant et l’âne et des jouets pour tous les enfants du village.
Il embrassa Noë, et lui dit :
– A l’année prochaine, mon petit, maintenant tu pourras dire à tes amis que la Terre est ronde, que beaucoup d’enfants y vivent et que dorénavant, tous las ans, dans la nuit du 24 au 25 décembre, je viendrai vous voir …
le lendemain Noë retrouva ses amis, et leur raconta son aventure.
Papa et Maman ne le grondèrent pas, trop heureux de revoir leur enfant.
Depuis ce temps, Noë, puis ses enfants, ses petits enfants et toutes les générations futures scrutent le ciel la nuit du 24 décembre, mais ils s’endorment toujours avant de voir le Père Noël…
Mais grâce à Noë, ils savent qu’il existe et que la terre est ronde …
Il était une fois, un petit oiseau au magnifique plumage ; sa vie était synonyme de liberté, et il n’avait que pour seul défaut d’être attiré malgré lui par ce qui brillait.
Un jour, qu’il voletait par-ci par-là au gré de ses envies, il arriva dans une contrée inconnue.
Au cœur de cette contrée, il y avait une forêt dense et sombre.
Le petit oiseau au cœur valeureux et à la curiosité développée voulu explorer cette forêt.
Il s’enfonça, dans la nuit artificielle de la forêt, quand soudain, il remarqua que quelque chose brillait au loin…
Il s’en approcha, se fia à cette lumière pour se guider, à la fois excité par la possibilité d’une découverte et à la fois un peu effrayé…
Quelques minutes après, il se retrouva dans une minuscule clairière.
Au milieu de celle-ci, posée droit devant lui, une cage dorée, brillait de tous ses feux.
Le petit oiseau, intrigué, dit :
« Bonjour ! Que tu es belle ! Je suis venue de loin pour te voir »
La cage répondit :
« Bonjour bel oiseau, je ne suis qu’une belle cage solitaire installée au cœur des ténèbres »
- Oh, mais tu es tellement belle ! Comment se fait-il que tu sois si seule ici ?
Laisse-moi te tenir compagnie ! J’aime ton apparence, et ton intérieur a l’air tout aussi confortable ! S’il te plaît, laisse- moi te tenir compagnie… !
La cage voulut le mettre en garde :
« Petit oiseau, ta proposition est tentante, la solitude me pèse parfois, mais il faut que tu saches que si tu entres dans ma cage, elle se refermera.
De plus, ma cage, aussi belle soit-elle, ne peut contenir qu’un seul oiseau à la fois…
Tu devrais réfléchir. »
L’oiseau s’empressa de répondre :
« Non rassure-toi !! J’ai beaucoup volé et voyagé ! Ta cage est si belle, je suis sûr d’y être si bien…. Allez, ouvre-toi à moi et laisse-moi rentrer ! »
La cage, heureuse et flattée, n’essaya pas de convaincre davantage le petit oiseau, et ouvrit sa porte…
L’oiseau rentra tout content.
Les jours qui suivirent, l’oiseau était heureux de son nouvel habitat, et d’avoir un partenaire avec qui tout partager.
La cage, elle aussi, découvrit un bonheur nouveau.
Tout allait bien… jusqu’à ce qu’un jour, l’oiseau entendit au loin, depuis sa cage, des cris d’autres oiseaux…
La cage les entendit aussi, et s’inquiéta alors. Elle demanda au petit oiseau :
« Ca va.. ? Ce sont tes amis ? »
« Oui ça va, ne t’inquiètes pas, je suis bien avec toi… »
Cela rassura la cage, mais les jours passaient, et l’oiseau chantait de moins en moins…
Il dépérissait à vue d’œil…
La cage avait le cœur déchiré de voir l’être qui lui avait apporté tant de bonheur si malheureux.
Un jour, elle lui dit :
« Petit oiseau, je ne veux plus de toi, va-t’en »
Et elle ouvrit sa cage, sans ajouter de mots.
L’oiseau fut surpris, il sortit de sa léthargie et quoiqu’un peu triste de quitter sa cage, il s’envola au loin et quitta la forêt pour aller rejoindre les siens.
C’est ainsi que le petit oiseau regagna la liberté et sa joie de vivre.
Du fond de sa forêt, la cage pense encore souvent à ce petit oiseau…
Un bœuf, un mouton, une poule et une petite araignée habitaient l'étable où venait de naître l'Enfant Jésus. Couché dans la paille, il dormait, réchauffé par le souffle du bœuf et de l'âne.
-Regardez, il a souri ! s'exclama l'âne. Comme il est mignon, reprit le mouton. Je veux lui offrir ma laine la plus douce.
-Et moi, continua la poule, je vais lui pondre de bons oeufs tout chauds.
-Petit bébé, murmura l'araignée, moi aussi, j'aimerais t'offrir un cadeau. Mais les gens disent que je suis laide et je ne sais rien faire de mes pauvres pattes...
-Voyons ! Nous, tes amis, nous trouvons que tu es très jolie, s'exclama le boeuf.
-Et nous savons bien que tu es habile, ajouta la poule
-Il ne faut pas croire ce que disent les gens, continua l'âne. Moi, par exemple, quand on dit que je suis bête, je n'écoute pas !
L'araignée réfléchit un moment, puis elle chuchota :
-J'ai trouvé une idée !
Et aussitôt, avec ses minuscules pattes noires, elle se mit à tisser une grande et solide toile pour le bébé. Elle tissa, tissa, tissa, toute la nuit en y mettant tout son coeur, et au matin... elle avait fabriqué une belle couverture bien chaude !
Le bœuf, l'âne, la poule et le mouton admirèrent son travail. Et quand l'araignée déposa le tissu aux pieds de Jésus, Marie, la maman du bébé, s'exclama :
-Merci, petite araignée, pour ce joli cadeau !
Elle prit la couverture et la posa délicatement sur son enfant. Alors heureuse, la petite araignée, épuisée d'avoir tant travaillé, s'endormit tout près du bébé. On raconte que le lendemain, lorsque Marie, Joseph et leur bébé s'en allèrent, la petite araignée faisait partie du voyage.
Partout sur la terre voyageait un couple mystérieux : Lui, se nomme Amour et Elle, Tendresse.
Elle passe son temps à le nourrir pendant que lui emporte les palmes du succès ! Elle est, semble-t-il, plus naturelle... Une drôle de petite chaumière les abrite, elle a nom "coeur" ou "esprit" selon les êtres. A l'aube de leur vie, Elle est déjà plus forte que Lui, plus présente peut être ; Lui, semble-t-il ose moins se dire et parfois l'empêche, Elle, de s'exprimer. Plus pudique ou plus méfiant ? nul ne le sait. Bien souvent, on l'invite Lui à venir réchauffer notre chaumière mais souvent on oublie que Elle, si elle se donne, Elle a aussi et souvent besoin de se ressourcer, de recevoir. Si vous ne savez par leur donner un cocon pour les y loger, ils s'amenuisent et meurent dans l'indifférence, mais pour qui sait les regarder et les abreuver, Ils seront son bâton de vieillesse, et de pélerin. Ils se soutiennent, sont indissociables. On eut crû un moment qu'Ils n'étaient qu'un, mais d'aucuns ont osé s'en jouer et maintenant, il n'appartient quà de rares élus de les abriter tous les deux ensemble...
....Et n'a-t-on jamais vu sur un vieux banc de bois, sourire sous la neige de leur cheveux, Monsieur Amour et Madame Tendresse, tout au bout de leur route à deux ?
Il était une fois une bougie, une petite bougie rangée avec ses sœurs dans une boite en carton. Une boite toute noire, toute froide, rangée tout en haut d’un placard. Parfois, la petite bougie sentait la boite bouger, le couvercle s’ouvrir, mais ce n’était pas elle qu’on sortait: c’était la grande bougie blanche, les jours de panne d’électricité, ou les bougies toute pareilles, les jours d’anniversaire. Alors elle attendait, intacte dans la boite, triste de ne servir à rien, ni personne.
Et puis un jour, la boite s’ouvre, et une petite main la saisit. “Maman, c’est celle-là que je choisis: elle est belle dans sa coquille rouge. Je peux la mettre sur la cheminée du séjour? Je peux l’allumer? Et puis on éteint tout.” Et voilà la petite bougie qui brûle, et la voilà qui brille dans le noir. Comme brillent les yeux de l’enfant qui la regarde, rêveur, pensif. Et ils se mettent à se parler tous les deux, tout doucement: -- Je suis content de te voir, dit l’enfant, vraiment content. -- Et moi, répond la bougie, depuis le temps que j’attendais, je suis tellement heureuse d’être allumée! Grâce à toi, j’existe! -- J’aime bien ta chaleur, j’aime bien ta lumière. Mais dis, tu vas fondre, tu vas rapetisser! -- Ah, ça, c’est sûr! Pour te donner un peu de lumière et de chaleur, il faut que je te donne un peu de moi-même. Mais c’est aussi cela qui me donne du bonheur. Je suis plus petite, mais mon cœur est plus grand.
Tout à coup, la porte s’ouvre: c’est papa. -- On n’y voit rien, ici! Qu’est-ce que tu fabriques? -- Chut! Papa! Pas si fort! Ferme la porte, et ouvre tes yeux. Intrigué, papa s’approche. -- Dis donc, elle n’est pas grande, ta bougie, mais sa petite flamme est plus forte que la nuit! Tu sais? J’ai bien envie d’en allumer une aussi. Papa va chercher la boite, choisit une bougie verte, et l’allume à la flamme de la petite bougie. L’enfant lui dit: -- Et si on en mettait une pour maman, et aussi pour papy et mamie, et pour tous les amis?
Un peu plus tard, c’est toute une ribambelle de bougies de toutes tailles, de toutes couleurs qui illuminent la pièce. Quand l’enfant s’approche de sa bougie, elle lui confie: -- Quand je suis toute seule, je ne donne pas beaucoup de lumière et de chaleur, mais avec d’autres bougies, toutes ensemble, notre clarté est grande, notre chaleur est forte. C’est comme toi, si tu partages avec les autres tes jeux, ton rire, tes chansons, ton amitié, tes désirs, ta vie, alors votre joie est plus grande, votre bonheur plus fort. La petite bougie a fini par s’éteindre. Mais ses paroles brillent encore dans le cœur de l’enfant.
(Extrait du livre "CE1 Ma vie est un Trésor" , page 115)