Agents et usagers de la RATP menaient ce lundi matin une opération de tractage pour interpeller sur la présence accrue de toxicomanes dans certaines stations du nord de Paris. Des conducteurs décident de ne pas y marquer l'arrêt, pour assurer la sécurité des voyageurs. Sur les lignes 12 et 4 au nord de Paris, leur présence est quotidienne. Station Marcadet Poissonnier, ligne 4, une femme simplement assise sur le quai allume sa pipe à crack. Quelques arrêts plus loin, porte de la Chapelle, un homme fait de même, tandis que les voyageurs continuent de déambuler autour de lui. Certaines stations du nord de Paris sont ainsi devenues des lieux de deal, où les usagers côtoient au quotidien les toxicomanes.
C'est contre cette situation que le syndicat Unsa RATP et l'association SOS Usagers se mobilisent, car la présence de toxicomanes, et particulièrement de consommateurs de crack, n'est pas sans poser des problèmes d'insécurité. Des conducteurs décident même de ne plus marquer l'arrêt à certaines stations, pour préserver "l'intégrité" des voyageurs.