Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, J’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…Estime de soi.Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’était rien d’autre qu’un signal quand je vais contre mes convictions. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…Authenticité.Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive, contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle…Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment… Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…
Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire … Personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle…
Amour Propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans , j’ai abandonné les Méga-projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plait et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle…
Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison, et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui j’ai découvert l’…
Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois. Et ça s’appelle…
Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient un allié très précieux. Tout ceci est….
SAVOIR VIVRE !
“ Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter…
Généticien, Albert Jacquard n’a jamais cessé de s’interroger sur le monde, sur l'humanité, son avenir. Sous la forme d’une lettre à un arrière-petit-enfant adolescent en 2025, il nous offre ici la synthèse de ses questionnements, de ses convictions, de ses craintes et de ses espoirs.
Huit milliards d’êtres humains parviendront-ils demain à cohabiter sur la planète ? Avec quelles conséquences : une consommation frénétique, des manipulations génétiques incontrôlées qui pourraient avoir des conséquences sans précédent et vite insurmontables sur l’environnement et sur le destin de l'homme ? Comment préserver à la fois la diversité et la paix ? Une soif inextinsible de connaissance, un respect de l'autre, une envie de partager, d'alerter, de transmettre... toutes ces valeurs font parti intrinsèquement de l'humaniste Albert Jacquart. Malgré tout, ce livre est à prendre comme une leçon d'espoir. Goût de connaître, respect de l’autre, nécessité de la critique et parfois de l’insoumission : telles sont les valeurs, ancrées dans sa vie et dans ses combats, que réaffirme ici Albert Jacquard, et qui font au bout du compte de ce livre une leçon d’optimisme et d’espoir.
Voici un extrait du livre :
2000
Tu découvres cette lettre le jour de mon centième anniversaire. Entre l'été 99 où je l'ai écrite et l'instant où tu la lis, plus d'un quart de siècle s'est écoulé. Tu vis un "aujourd'hui" qui est pour moi un inaccessible "demain". En lisant ces phrases, peut-être as-tu le désir de tisser un lien ténu avec cet homme lointain, dont ta famille t'a parlé, qui pour toi n'est même pas vieux puisqu'il a disparu, ton arrière-grand-père, moi.
Tout ce que je sais de toi est que tu es un de mes arrière-petits-enfants. Es-tu une fille, un garçon ? As-tu quinze ans, ou plus, ou moins ? Celui de tes parents qui te relie à moi est-il une de mes petites-filles, Sarah, ou Aurore, ou Chloé ou Marion, ou un des mes petits-fils, Julien, ou Béryl, ou Nathan ou Simon ? Je l'ignore. L'un deux a été le transmetteur d'une part de ce que la nature m'avait donné pour construire mon corps, et que j'avais moi-même transmis […]. Cette part de moi est, à vrai dire, bien faible : un huitième, car je ne suis que l'un de tes huit arrière-grands-parents. Peut-être même as-tu été adopté(e), ce qui réduit cette part à zéro, mais ne modifie en rien mon désir de parcourir à travers le temps, à trois générations de distance, le chemin qui me conduit à toi.
Ce chemin n'est pas déjà tracé, il est véritablement à construire ; les quelques milliers de gènes (tu le sais peut-être, la génétique a été le domaine scientifique sur lequel j'ai travaillé) qui en toi sont la copie des miens ne sont qu'un matériau dérisoire ; il me faut trouver d'autres parcours pour te rejoindre, m'agripper à d'autres prises pour m'approcher à portée de voix de toi.
Toi, un contemporain de mes après-demains,
Toi, qui es déjà sans doute obsédé par ton propre avenir,
Toi qui, en me lisant, sens ta vie palpiter, au rythme même où en moi elle palpite en cet instant où je t'écris,
Toi qui regardes un ciel semblable au mien, et pourtant différent, car le passage du temps a transformé tout ce qui emplit le cosmos,
Toi qui commences à imaginer la personne que tu deviendras,
Toi pour qui je ne suis même pas un souvenir, à peine un prénom parfois évoqué, un personnage flou sur de vieilles photos, pardonne-moi de sauter à pieds joints par-dessus ces vingt-cinq années, et de m'inviter pour quelques instants dans ta vie.
En la partageant je m'attribue, au-delà de ma mort, des instants que la nature m'a refusés. J'ai parcouru la plus grande partie du XXe siècle ; tu vas parcourir le XXIème. A toi de jouer, à moi d'essayer de t'éclairer. Permets-moi ce monologue qui me réinsère dans le flot des vivants.
[...]
En m'adressant à toi, je t'ai donné existence.
A l'instant où j'écris ces lignes, tu n'es pas. A l'instant où tu les lis, tu l'es ; tu deviens. A chaque phrase, je peux m'exprimer aussi bien au présent qu'au futur. […]
Mais qui es-tu ? Une fille, un garçon ; nous avons vu que cela n'avait guère d'importance. Au départ, j'ai imaginé que l'un de tes parents était l'un de mes petits-enfants, ces quatre garçons et quatre filles ont pour moi une telle présence ! Mais ce lien génétique est dérisoire. Je sais de toi l'essentiel : tu es de mon espèce. Et cela suffit à établir une connivence nous associant définitivement dans une même aventure, car l'espèce humaine est singulière.
Il est facile d'énumérer tout ce qu'elle a en commun avec tous les êtres dits vivants sur la Terre. […] Nous sommes l'une des branches, l'un des rameaux, parmi des millions d'autres, d'un arbre généalogique qui s'est différencié au cours de trois milliards et demi d'années.
Il se trouve que ce rameau se distingue de tous les autres. Pour le généticien, cette différence se résume à quelques mutations récentes. Intervenues au cours des quelques derniers millions d'années, une durée bien courte dans l'histoire de la planète, elles nous ont donné une complexité cérébrale qui nous a entraînés sur un chemin où aucune autre espèce n'a pu nous suivre. Ainsi un nuage poussé par un vent un peu plus fort passe seul au-delà du col et apporte la pluie sur un espace nouveau. […]
Les interrogations sur les évènements passés sont certes passionnantes mais l'important est le présent, car il nous permet de décider de l'avenir.
Longtemps nous nous sommes contentés, comme tous les animaux, de subir. Nous avons maintenant les moyens de choisir et d'agir. Un chant de triomphe ne serait pas déplacé devant les pouvoirs que nous nous sommes donnés. Sur tous les fronts nous venons de progresser, contre la maladie, contre la douleur, contre l'obligation du travail. Ce dernier siècle nous a apporté une extraordinaire moisson de possibilités dont nos ancêtres osaient à peine rêver.
Et pourtant que de guerre, de massacres, de misères, de désespoirs ! La cause de ce lamentable gâchis ne peut être trouvée ailleurs qu'en nous-mêmes. Quel est donc le ver dans le fruit ? Je me hasarde à te proposer une hypothèse. Ce ver qui pourrit tout ne serait-ce pas l'attitude que nous adoptons envers les autres ? Cette attitude est aujourd'hui (peu importe que ce soit dû à la nature ou à la culture) fondée sur la méfiance, la compétition, la lutte. L'évidence est pourtant que la coopération est seule féconde. Nous l'oublions car nous nous trompons sur la définition de nous-mêmes.
Lorsque nous disons "je", nous pensons à l'individu autonome, localisable, identifiable, unique, que nous sommes. Mais nous ne sommes pas que cela.
[…] "Je est les liens que je tisse." Avec cette définition, que je t'ai rappelée, la compétition, la lutte contre l'autre, apparaissent comme des comportements au mieux infantiles, au pire suicidaires.
C'est à ce niveau qu'il faut situer la révolution nécessaire : chaque membre de notre espèce est "plus que lui-même" par son appartenance au réseau des rencontres.
Ce réseau, depuis mon enfance, je l'ai tissé au présent en échangeant avec mes contemporains, au passé en lisant les livres ou en admirant les oeuvres de ceux qui m'ont précédé. Avec toi je l'ai tissé en me projetant vers l'avenir. Grâce à toi je peux prendre à mon compte l'orgueilleuse apostrophe : "Mort, où est ta victoire ?"
Merci Pestoune, Je l'ai lu
« Les vertus réelles excusent et plaignent ~ les fausses vertus accusent et déchirent » Paul Thiébault
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Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes Ni l’orgue ni la prière aux agonisants Onze ans déjà que cela passe vite onze ans Vous vous étiez servis simplement de vos armes La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants L’affiche qui semblait une tache de sang Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir français de préférence Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre À la fin février pour vos derniers moments Et c’est alors que l’un de vous dit calmement Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses Adieu la vie adieu la lumière et le vent Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d’hiver éclaire la colline Que la nature est belle et que le cœur me fend La justice viendra sur nos pas triomphants Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant.
Louis Aragon
« Les vertus réelles excusent et plaignent ~ les fausses vertus accusent et déchirent » Paul Thiébault
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, J’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…Estime de soi.Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’était rien d’autre qu’un signal quand je vais contre mes convictions. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…Authenticité.Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive, contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle…Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment… Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…
Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire … Personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle…
Amour Propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans , j’ai abandonné les Méga-projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plait et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle…
Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison, et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui j’ai découvert l’…
Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois. Et ça s’appelle…
Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient un allié très précieux. Tout ceci est….
SAVOIR VIVRE !
“ Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter…
…Du chaos naissent les étoiles. ”
Charlie Chaplin.
Merci Pestoune, c'est magnifique, il n'y a rien a rajouter
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, J’étais à la bonne place, au bon moment. Et, alors, j’ai pu me relaxer. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…Estime de soi.Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’était rien d’autre qu’un signal quand je vais contre mes convictions. Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…Authenticité.Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive, contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle…Maturité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment… Aujourd’hui je sais que ça s’appelle…
Respect.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire … Personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle…
Amour Propre.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans , j’ai abandonné les Méga-projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plait et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle…
Simplicité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison, et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui j’ai découvert l’…
Humilité.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois. Et ça s’appelle…
Plénitude.
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir. Mais si je la mets au service de mon coeur, elle devient un allié très précieux. Tout ceci est….
SAVOIR VIVRE !
“ Nous ne devons pas avoir peur de nous confronter…
Ce sujet fait du bien. Quelle magnifique idée, Camélia. Nous avions eu de beaux échanges du genre avec Christophe Colomb. Je regrette ce membre qui avait une belle intelligence.
Oui, je me souviens de Christophe Colomb.. il est parti, je ne sais pourquoi..
Christophe Colomb est peut être parti découvrir d'autres iles...!!! :moq:
Je vous lis....que des merveilles....des douceurs ...des bons mots...et de belles choses à lire.....ça change de ce monde de bruts... Merci les amies....
Le ravissement de Lol V. Stein est un roman publié en 1964, durant la période de diversification de Marguerite Duras. Il arrive après la fin de la guerre d'Algérie, qui a servit de cheval de bataille à l'écrivaine. L'histoire raconte comment un écrivain raconte la vie imaginée de son amie
Le Ravissement de Lol V. Stein:
Je vois tout. Je vois l'amour même. Les yeux de Lol sont poignardés par la lumière : autour, un cercle noir. Je vois à la fois la lumière et le noir qui la cerne. (page 105) - Je vous ai choisi. Elle arrive, regarde, nous nous ne sommes jamais encore approchés. Elle est blanche d'une blancheur nue. Elle embrasse ma bouche. Je ne lui donne rien. J'ai eu trop peur, je ne peux pas encore. Elle trouve cette impossibilité attendue. Je suis dans la nuit de T. Beach. C'est fait. Là, on ne donne rien à Lol V. Stein. Elle prend. J'ai encore envie de fuir. -Mais qu'est-ce que vous voulez ? Elle ne sait pas. - je veux, dit-elle. Elle se tait, regarde ma bouche. Et puis voici, nous avons les yeux dans les yeux. Despotique, irrésistiblement. Elle veut. (page 112)
un autre extrait: Tatiana me parle de Lol à voix basse, pressée. -Quand Lol parle de bonheur; de quoi parle-t-elle ? -Je n'ai pas menti. -Je ne sais pas Je suis au rendez-vous, six heures, le jour dit. Tatiana ne viendra sans doute pas. La forme grise est dans le champ. Je reste assez longtemps à la fenêtre. Elle ne bouge pas. On dirait qu'elle s'est endormie. Je m'allonge sur le lit. Une heure passe. J'allume quand il le faut. Je me lève, je me déshabille, je m'allonge encore. Je brûle de désir de Tatiana. J'en pleure. Je ne sais que faire. Je vais à la fenêtre, oui, elle dort. Elle vient là pour dormir. Dors. Je repars, je m'allonge encore. Je me caresse. Il parle à Lol V. Stein perdue pour toujours, il la console d'un malheur inexistant et qu'elle ignore. (page 162) Tatiana est entrée, décoiffée, les yeux rouges elle aussi. Lol est dans son bonheur, notre tristesse qui le porte me parait négligeable. L'odeur du champ arrivait jusqu'à moi. Et voici celle de Tatiana qui l'écrase... Elle s'assied sur le bord du lit, et puis lentement, elle se déshabille, s'allonge à mes côtés, elle pleure. Je lui dis : -Je suis moi-même dans le désespoir. Je n'essaye pas de la prendre, je sais que je serai impuissant à le faire. J'ai trop d'amour pour cette forme dans le champ, désormais, trop d'amour, c'est fini... Elle se relève, circule nue dans la pièce, va à la fenêtre, revient, y retourne, elle ne sait pas où se mettre... (page 163) Lol rêve d'un autre temps où la même chose qui va se produire se produirait différemment. Autrement. Mille fois. Partout. Ailleurs. Entre d'autres, des milliers qui, de même que nous, rêvent de ce temps, obligatoirement. Ce rêve me contamine.
Je suis obligé de la déshabiller... (page 187)
J'ai adoré ce roman, comme tous ceux de Marguerite Duras
Ah oui....une belle coquine du genre la Marguerite.....sautant parfois du coq à l'âne...mais toujours à cheval ou par terre....difficile à cerner....mais c'est voulu... Je l'aime aussi....entres coquines on s'acoquinent ...!!!! Hein ma dame aux Camélias....!!!
Et oui, on a tendance à oublier qu'une vieille dame a été aussi une jeune dame et qu'elle a vécu. Mais aussi qu'il n'y a pas d'âge pour l'amour, la passion. Celle ci est aussi auto destructrice à 20 ans qu'à 70. Et pourtant tout le monde rêve de la vivre un jour. Et les témoignages des gens qui en ont souffert ne suffisent pas pour tenir les autres éloignés de la flamme. Marguerite Duras était une femme de feu.
Texte de SIMON JAUPART, jeune médecin généraliste sur la beauté des corps, de tous les corps.
« Un élément que j'aimerais soulever par rapport à mon stage en médecine générale : le(s) corps. Le principe de la med gé, c'est que tu vois de tout. Et de tou.te.s. Avec une moyenne de trois consultations requérant un examen «entier» du corps par jour, on a le temps de voir passer beaucoup de personnes. Des personnes avec leurs âges, leurs histoires, leurs traits, leur morphologie, leurs marques... Des gens concrets. Je sais que ça ne va pas servir à grand chose de le répéter, mais : LE CORPS HUMAIN N'A PAS DE STANDARD. Personne n'est taillé dans le marbre, personne n'a une peau photoshoppée, personne n'a des proportions Instagram... Les tétons sont tous différents, les vergetures sont normales, les poils sont naturels, les pores sont juste votre peau qui fait son job. Ne serait-ce que la cellulite, c'est un truc qui est tellement commun... Tous les corps ont des taches, tous les corps ont des reliefs. Même un coach sportif, reçu pour tendinite, avec un corps très musclé : il avait les orteils complètement tordus. Même des gens sportifs ont du gras, des gens très bien maquillé.es ont des articulations tordues qui dépassent, des gens très jeunes ont des varices... L'anatomie n'a pas vocation à être moulée par la société. Votre anatomie, elle est DÉJÀ belle. Le nombre de gens avec des yeux, des seins, des testicules, un dos... asymétriques ! Toutes ces personnes sont belles, je vous jure. La perfection, c'est vous. C'est votre vie, c'est votre corps que vous incarnez du mieux possible. Un corps, vous, est beau. Les boutons, les plaques, les stries, les cicatrices... C'est tellement NORMAL, c'est tellement inhérent à ce qu'on est. N'ayez pas honte. Je sais. C'est con et niais et ça ne sert à rien quand on est mal, quand on complexe... C'est pas facile, c'est pas dix phrases qui vont tout changer. Mais juste. Si deux secondes on peut se poser. De façon objective :
Votre corps il est là. Il est ce qu'il est. Il est ce qu'il peut. Vous en faîtes ce que vous voulez. Mais essayez de l'aimer un petit peu plus. Parce que je peux vous jurer qu'il n'a absolument rien de laid. Les «imperfections», c'est ce qui est la norme. Vraiment. Littéralement. C'est normal. T'es belle. T'es beau. Si. »
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Bella01
Merci pour les 12 ans de "Petite Feuille"
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Merci Camélia pour Marguerite Duras et Pestoune pour mère Thérèsa, j'ai pris un réel plaisir à vous lire. Par contre l'extrait de SIMON JAUPART, je ne connaissais pas, c'est superbe.
Christophe Colomb est peut être parti découvrir d'autres iles...!!! :moq:
Je vous lis....que des merveilles....des douceurs ...des bons mots...et de belles choses à lire.....ça change de ce monde de bruts... Merci les amies....
Je n'éprouve aucune nostalgie de l'enfance, de la jeunesse, aucune nostalgie des jours anciens. A quoi ça sert de pleurnicher sur ce qui a été ? Occupons-nous de choses sérieuses.
L'histoire de l'humanité me passionne, et plus j'y réfléchis, plus je la vois comme une succession d'humanités, radicalement différentes entre elles. Avec la maîtrise du feu, l'invention de la roue, celle de l'agriculture... et, plus près de nous, la machine à vapeur et l'électricité. Soudain tout bascule et l'homme n'est plus le même. Et la prise de conscience du cosmos ! Les savants en sont déjà à plus de deux milliards de galaxies et, avec le télescope par satellite, on nous promet d'autres mondes encore. J'attends avec impatience ce que vont nous dire ceux qui mettront leur oeil à l'oculaire... Nous voici arrivés au seuil d'émerveillements imprévisibles, et en même temps à un niveau de cruauté qui, hier encore, était inimaginable. Méditer sur ces réalités me conduit à la conviction qu'il ne s'agit pas tellement de s'interroger sur l'existence du bien et du mal, mais de se rendre à l'évidence que ce qui existe, c'est la liberté.
Aujourd'hui, l'humanité sait tout. Elle sait même qu'elle peut s'autodétruire. Avec la fin de l'affrontement entre les deux blocs, elle se regarde soudain dans la glace. Au temps du "vilain méchant rouge", les Américains (et nous aussi !) pouvaient se contenter de se dire - et de dire à une partie du monde - qu'ils étaient les "bons". Aujourd'hui, ils sont obligés de voir dans le miroir non seulement les pauvres, plus nombreux que jamais, mais aussi les classes moyennes, exposées au chômage et qui vivent dans la peur. L’humanité voit exister en même temps - comble de l’absurde ! - la surproduction et la sur-famine et, parce qu’il y a abondance, les hommes désespérer. Ils désespèrent, les hommes, parce qu’ils sont de moins en moins utiles : la robotisation à l’échelle mondiale a détruit l’équilibre plus que millénaire qui était assuré par le travail. A quoi vont-ils servir demain ? Il va bien falloir qu’ils trouvent d’autres raisons d’être que « produire, manger, dormir ». Il va bien falloir que, même dans le chaos, ils inventent une autre manière de vivre. Ils y réussiront, j’ai confiance. Tout cela fait un homme nouveau.
Une partie de l’humanité ira au désert, on verra se créer des communautés qui voudront vivre dans la pauvreté évangélique ; une autre partie vivra de la drogue et de commerces meurtriers. Quant à la multitude, elle sera ballottée entre les moines et les trafiquants. Elle devra s’inventer des tâches nouvelles, créer sa culture originale. Ca ne sera pas du tout cuit. Et peut-être qu’au bout du compte, l’histoire humaine se révélera n’avoir été, au travers de toutes ces contradictions et détours, que la marche de l’homme vers la reconnaissance de ce qu’il est : plus qu’un individu, une personne, c’est-à-dire, en chacun, signe de plus que lui-même.
Si je peux transmettre une certitude à ceux qui vont mener la lutte pour mettre plus d’humanité en tout, c’est - décidément, je ne peux pas écrire autre chose - :
Il y a beaucoup à méditer dans les écrits de l'Abbé Pierre. J'aime cet homme, ces coups d'éclat, ces coups de coeur... S'il y a un paradis, il y est déjà.
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Bella01
Merci pour les 12 ans de "Petite Feuille"
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Et oui, on a tendance à oublier qu'une vieille dame a été aussi une jeune dame et qu'elle a vécu. Mais aussi qu'il n'y a pas d'âge pour l'amour, la passion. Celle ci est aussi auto destructrice à 20 ans qu'à 70. Et pourtant tout le monde rêve de la vivre un jour. Et les témoignages des gens qui en ont souffert ne suffisent pas pour tenir les autres éloignés de la flamme. Marguerite Duras était une femme de feu.
Tout à fait, pestoune... J'ai lu tous ses romans quand j'avais une quarantaine d'années et elle m'a transportée.. Elle est tellement vivante et a un style d'écriture bien particulier à elle.. Elle décrit l'amour de façon sublime.. Elle a beaucoup souffert.. Une femme de feu, c'est tout à fait çà!
Un négociant envoya son fils apprendre le secret du bonheur auprès du plus sage de tous les hommes. Le jeune garçon marcha quarante jours dans le désert avant d'arriver finalement devant un beau château, au sommet d'une montagne. C'était là que vivait le sage dont il était en quête. Pourtant, au lieu de rencontrer un saint homme, notre héros entra dans une salle où se déployait une activité intense : des marchands entraient et sortaient, des gens bavardaient dans un coin, un petit orchestre jouait de suaves mélodies, et il y avait une table chargée des mets les plus délicieux de cette région du monde. Le sage parlait avec les uns et les autres, et le jeune homme dut patienter deux heures durant avant que ne vînt enfin son tour.
Le sage écouta attentivement le jeune homme lui expliquer le motif de sa visite, mais lui dit qu'il n'avait alors pas le temps de lui révéler le Secret du Bonheur. Et il lui suggéra de faire un tour de promenade dans le palais et de revenir le voir à deux heures de là.
"Cependant, je veux vous demander une faveur", ajouta le sage, en remettant au jeune homme une petite cuiller, dans laquelle il versa deux gouttes d'huile. "Tout au long de votre promenade, tenez cette cuiller à la main, en faisant en sorte de ne pas renverser l'huile."
Le jeune homme commença à monter et descendre les escaliers du palais, en gardant toujours les yeux fixés sur la cuiller. Au bout de deux heures, il revint en présence du sage.
"Alors, demanda celui-ci, avez-vous vu les tapisseries de Perse qui se trouvent dans ma salle à manger ? Avez-vous vu le parc que le maître des jardiniers a mis dix ans à créer ? Avez-vous remarqué les beaux parchemins de ma bibliothèque ?" Le jeune homme, confus, dut avouer qu'il n'avait rien vu du tout. Son seul souci avait été de ne point renverser les gouttes d'huile que le sage lui avait confiées.
"Eh bien, retournez faire connaissance des merveilles de mon univers, lui dit le sage. On ne peut se fier à un homme si l'on ne connaît pas la maison qu'il habite." Plus rassuré maintenant, le jeune homme prit la cuiller et retourna se promener dans le palais, en prêtant attention, cette fois, à toutes les oeuvres d'art qui étaient accrochées aux murs et aux plafonds. Il vit les jardins, les montagnes alentour, la délicatesse des fleurs, le raffinement avec lequel chacune des oeuvres d'art était disposée à la place qui convenait.
De retour auprès du sage, il relata de façon détaillée tout ce qu'il avait vu. "Mais où sont les deux gouttes d'huile que je vous avais confiées ?" demanda le sage.
Le jeune homme, regardant alors la cuiller, constata qu'il les avait renversées.
"Eh bien, dit alors le sage des sages, c'est là le seuil conseil que j'aie à vous donner : le Secret du Bonheur est de regarder toutes les merveilles du monde, mais sans jamais oublier les deux gouttes d'huile dans la cuiller".
Tous ces défauts humains nous donnent, dans la vie, Des moyens d’exercer notre philosophie, C’est le plus bel emploi que trouve la vertu ; Et si, de probité, tout était revêtu, Si tous les cœurs étaient, francs, justes, et dociles, La plupart des vertus nous seraient inutiles, Puisqu’on en met l’usage à pouvoir, sans ennui, Supporter dans nos droits, l’injustice d’autrui :
(Philinte dans Le Misanthrope de Molière, Acte V scène 1)