Tous ces défauts humains nous donnent, dans la vie, Des moyens d’exercer notre philosophie, C’est le plus bel emploi que trouve la vertu ; Et si, de probité, tout était revêtu, Si tous les cœurs étaient, francs, justes, et dociles, La plupart des vertus nous seraient inutiles, Puisqu’on en met l’usage à pouvoir, sans ennui, Supporter dans nos droits, l’injustice d’autrui :
(Philinte dans Le Misanthrope de Molière, Acte V scène 1)
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Aveuglée par les larmes, la pluie et le brouillard, elle pouvait à peine apercevoir l'inscription d'un rouge passé sur la portière: "Kincaid photographe - Bellingham - Washington."
Il avait descendu sa vitre pour avoir une meilleure visibilité en prenant son virage. Il atteignit le tournant et elle pouvait voir ses cheveux voleter tandis qu'il commençait à accélérer le long le la 92, roulant vers l'ouest, remontant sa vitre en conduisant. "Oh, mon Dieu - Dieu tout-puissant...non !" Les mots étaient en elle. "J'ai eu tort, Robert, j'ai eu tort de rester...mais je ne peux pas partir...Laisse-moi te dire encore...pourquoi je ne peux pas partir...Et toi, redis-moi pourquoi je dois le faire." Et elle entendit sa voix, venue de la grand-route: "Dans un univers d'ambiguïtés, ce genre de certitude ne vous est donnée qu'une fois, et jamais plus, quel que soit le nombre de vies qu'on traverse." Richard pris vers le nord. Elle regarda un instant par-delà son visage les feux arrière d'Harry dans le brouillard et la pluie. La vieille Chevrolet paraissait minuscule à côté du semi-remorque qui la croisait, fonçant vers Winterset, éclaboussant au passage le dernier cow-boy. "Au revoir. Robert Kincaid", murmura-t-elle et elle se mit à pleurer, ouvertement. Richard se tourna vers elle. " Que se passe-t-il Frannie ? S'il te plaît, dis-moi ce qui se passe. - Richard, j'ai simplement besoin de me reprendre. Tout ira bien dans quelques minutes." Richard mit la radio sur les cours de la Bourse, la regarda, et hocha la tête.
C'est tellement beau! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image][Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] J'ai lu le roman trois fois et vu le film deux fois..
Eckart Tollé - La non-disposition du mental humain à lâcher le passé
L’incapacité, ou plutôt la non-disposition du mental humain à lâcher le passé est parfaitement illustrée dans l’histoire des deux moines zen, Tanzan et Ekido, qui marchaient sur une route de campagne extrêmement boueuse après des pluies torrentielles. Près d’un village, ils croisèrent une jeune femme qui tentait de traverser la route. La boue était si profonde qu’elle aurait abimé le kimono de soie qu’elle portait. Tanzan la prit sur ses épaules d’un coup et la transporta de l’autre côté de la route.
Puis les moines reprirent leur route en silence. Cinq heures plus tard, alors qu’ils approchaient du temple où ils allaient loger, Ekido ne put se contenir plus longtemps.
« Pourquoi as-tu porté cette femme ? » demanda-t-il.
« Nous sommes des moines. Nous ne sommes pas censés faire des choses pareilles. »
« Je me suis délesté de la femme en question il y a des heures, lui répondit Tanzan, mais toi tu la portes encore, il me semble. »
Extrait du livre Nouvelle Terre de Eckhart Tollé
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IPa.
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Merci Camélia et Pestoune et Ipa, qui passe dans le sujet.
Nous pensons toutes la même chose, sur la route de Madison, une merveille, mais j'ai aussi préféré le film.
Meryl Streep, elle a tellement de charme, que je trouve qu'elle en est belle, regard si expressif, j'ai vraiment en un ressenti en regardant le film, Meryl Streep était exceptionnelle, sans oublier Clint Eastwood.
Ne me quitte pas Il faut oublier Tout peut s'oublier Qui s'enfuit déjà, Oublier le temps Des malentendus Et le temps perdu A savoir comment Oublier ces heures Qui tuaient parfois A coups de pourquoi Le cœur du bonheur Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas
Moi je t'offrirai Des perles de pluie Venues de pays Où il ne pleut pas Je creuserai la terre Jusqu'après ma mort Pour couvrir ton corps D'or et de lumière Je ferai un domaine Où l'amour sera roi Où l'amour sera loi Où tu seras reine Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas
Ne me quitte pas Je t'inventerai Des mots insensés Que tu comprendras Je te parlerai De ces amants là Qui ont vu deux fois Leurs cœurs s'embraser
Je te raconterai L'histoire de ce roi Mort de n'avoir pas Pu te rencontrer Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas
On a vu souvent Rejaillir le feu de l´ancien volcan Qu'on croyait trop vieux Il est paraît-il Des terres brûlées Donnant plus de blé Qu'un meilleur avril, Et quand vient le soir Pour qu'un ciel flamboie Le rouge et le noir Ne s'épousent-ils pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas
Ne me quitte pas Je ne vais plus pleurer Je ne vais plus parler Je me cacherai là A te regarder Danser et sourire Et à t'écouter Chanter et puis rire Laisse-moi devenir L'ombre de ton ombre L'ombre de ta main L'ombre de ton chien mais, Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas Ne me quitte pas
Mon ange, mon tout, mon moi. Quelques mots seulement aujourd’hui, et au crayon (le tien). Ce n’est pas avant demain que je saurai définitivement où j’habiterai. Quelle misérable perte de temps pour de telles choses. Pourquoi ce profond chagrin alors que la nécessité parle? Notre amour peut-il exister autrement que par des sacrifices, par l’obligation de ne pas tout demander ? Peux-tu faire autrement que tu ne sois pas toute à moi et moi à toi? Ah! Dieu, contemple la belle nature et accepte d’un cœur paisible ce qui doit être. L’amour exige tout, et de pleins droits, ainsi en est-il de moi avec toi, de toi avec moi. Mais tu oublies si facilement que je dois vivre pour moi et pour toi : si nous étions complètement réunis, tu éprouverais aussi peu que moi cette souffrance. Mon voyage a été terrible, je ne suis arrivé qu’hier à quatre heures du matin; comme on manquait de chevaux, la poste a pris un autre itinéraire, mais quelle route épouvantable ! A l’avant-dernier relais, on m’a conseillé de ne pas voyager de nuit. On m’a parlé d’une forêt épouvantable, mais cela n’a fait que m’exciter, et j’ai eu tort, la voiture aurait dû se briser dans ce terrible chemin, simple chemin de terre défoncé. Avec d’autres postillons que ceux que j’avais, je serais resté en route. Esterhazy, par l’autre chemin, le chemin habituel, a subi le même sort, avec huit chevaux, que moi avec quatre. Pourtant, j’ai éprouvé un certain plaisir, comme toujours quand j’ai heureusement surmonté un obstacle. A présent passons vite de choses extérieures à des choses intérieures ! Nous nous reverrons sans doute bientôt ; de plus, aujourd’hui, je ne peux te faire part des considérations que j’ai faites sur ma vie pendant ces quelques jours. Si nos cœurs étaient toujours serrés l’un contre l’autre, je n’en ferais pas de semblables. Le cœur est plein de tant de choses à te dire. Ah! il y a des moments où je trouve que la parole n’est encore rien du tout. Courage ! Reste mon fidèle. mon unique trésor, mon tout, comme moi pour toi. Quant au reste, les dieux décideront de ce qui doit être et de ce qu’il adviendra de nous.
Ton fidèle Ludwig.
Lundi soir, 6 juillet
Tu souffres. Toi, mon être le plus cher. A l’instant j’apprends que les lettres doivent être postées très tôt le matin. Lundi, jeudi, les seuls jours où la poste part d’ici pour K.(Karlsbad). Tu souffres. Ah ! Là où je suis, tu es aussi avec moi, je parle avec moi et toi. Je ferai en sorte que je puisse vivre avec toi, quelle vie ! ! ! Ainsi ! ! ! Sans toi. Poursuivi ici et là par la bonté des hommes que je ne désire pas plus mériter que je ne la mérite, humilité de l’homme devant l’homme, elle me peine, et quand je me considère en relation avec l’univers, que suis-je et qu’est-il, lui qu’on appelle le plus Grand? Et pourtant, là encore est la divinité de l’homme. Je pleure, quand je pense que tu ne recevras vraisemblablement que samedi la première nouvelle de moi. Quel que soit ton amour pour moi, je t’aime encore plus fort, mais ne te cache jamais de moi. Bonne nuit. En bon curiste, il faut que j’aille dormir. Ah ! Dieu. si près! si loin! Notre amour n’est-il pas un véritable édifice céleste et aussi solide que la voûte du ciel ?
Bon matin, le 7 juillet
Encore au lit mes pensées se pressent vers toi, mon Immortelle bien-aimée, parfois joyeuses, puis de nouveau tristes. Le Destin nous exaucera-t-il ? Vivre, je ne le peux entièrement qu’avec toi ou pas du tout, j’ai même décidé d’errer au loin jusqu’au jour ou je pourrai voler dans tes bras, ou je pourrai me dire pleinement dans ma patrie auprès de toi. Puisque, tout entouré par toi, je pourrai plonger mon âme dans le royaume des esprits. Oui, hélas ! il le faut. Tu te maîtriseras d’autant mieux que tu connais ma fidélité envers toi, jamais aucune autre ne peut posséder mon cœur, jamais, jamais. O Dieu, pourquoi faut-il s’éloigner de ce qu’on aime ainsi, et pourtant ma vie à Vienne telle qu’elle est maintenant est une vie misérable. Ton amour a fait de moi à la fois le plus heureux et le plus malheureux des hommes. A mon âge j’aurais besoin d’une existence en quelque sorte uniforme, égale. Peut-il en être ainsi étant donné nos relations ? Mon ange, je viens d’apprendre que la poste part tous les jours, et il faut donc que je m’arrête afin que tu reçoives cette lettre tout de suite. Sois calme, ce n’est que par une contemplation détendue de notre existence que nous pouvons atteindre notre but, qui est de vivre ensemble. Sois calme. Aime-moi. Aujourd’hui, hier, quelle aspiration baignée de larmes vers toi, toi, toi, ma vie, mon tout! Adieu. Oh ! Continue à m’aimer. Ne méconnais jamais le cœur très fidèle de ton aimé L.
Éternellement à toi,
éternellement à moi.
éternellement à nous.
A la mort de Beethoven, on retrouve parmi ses documents, trois magnifiques lettres d’amour destinées à L’Immortelle Bien-Aimée (Brief an die unsterbliche Geliebte) écrites en 1812. Depuis la question continue de se poser, à savoir qui était cette mystérieuse amante. Bien des pistes ont été explorées mais sans véritable certitude à propos de l’identité de cette femme. Beethoven aimait et lisait énormément la poésie. Il montre sa nature passionné dans ses lettres autant que dans sa musique. Etre torturé, ombrageux, emporté, il était l’homme de tous les excès. Amoureux flamboyant mais malheureux, il n’a aimé que des femmes inaccessibles, épouses de ses mécènes. A chaque histoire il retombait dans un état dépressif dont il avait bien du mal à émerger.
Il a de même écrit une chanson : A la lointaine Bien-aimée (An die ferne Geliebte). S’agissait-il de la même bien-aimée ?
Je suis assis sur la colline, les yeux fixés
sur le paysage bleu de brouillard,
regardant les pâturages lointains
où je t'ai trouvée, toi, ma bien-aimée.
Je suis parti loin de toi,
les monts et les vallées nous coupent
de notre quiétude,
de notre bonheur et de nos peines.
Ah! tu ne peux voir ce regard,
qui ardemment se hâte vers toi
et les soupirs se perdent
dans l'espace qui nous sépare!
Plus rien ne veut donc plus t'atteindre?
Plus rien ne veut donc être messager de l' amour?
Je veux chanter, chanter des chants
qui te parlent de ma peine!
Car au son d'une chanson
s'efface la distance et le temps
et un coeur amoureux reçoit
ce qu'un coeur amoureux lui a voué.
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Bella01
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J'aime Beethoven profondément, viscéralement même car sa musique me touche intimement. J'aime aussi l'être torturé qu'il a été, sa fougue, sa passion, sa sensualité. Tout cela est très proche de ma personnalité et sa musique le reflète pleinement.
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La leçon la plus importante, c'est d'apprendre à aimer. Aimer de mieux en mieux. Parce que disparaîtront les langues, les prophéties, les pays, la solide Confédération helvétique, Genève et la rue où j'habite, les lampadaires, la maison où je me trouve maintenant, les meubles du salon. .. et mon corps disparaîtra. Mais une chose restera à tout jamais marquée dans l'âme de l'Univers : mon amour.
Un vrai grand merci Ipa pour la lettre à Elise, c'est magique.
Je ne saurai pas aussi bien faire l'éloge de Beethoven, comme le fait Pestoune, mais je ressens d'extraordinaires émotions quand nous l'écoutons, mon mari est passionné par son peuvre.
Oui merci IPa, on ne se lasse pas d'entendre encore et encore ce morceau sans doute le plus connu avec le fameux pomme pomme pomme pomme
L'adultère de Paulo Coelho est le seul livre de l'auteur que j'ai détesté. Je n'ai pas pu y entrer comme dans les autres. Mais il fallait bien que ça arrive
Les Indiens ont dit : "Un jour, dans le futur, les animaux commenceront à disparaître. Les gens ne verront plus de loups, plus d'ours ni d'aigles. Les arbres géants disparaîtront eux aussi. Les gens se battront les uns contre les autres et ne s'aimeront plus. Le magnifique arc-en-ciel s'effacera peu à peu, et les gens n'en verront plus jamais dautres.
Et puis, les enfants viendront. Et ces enfants aimeront les animaux, et ils feront revenir les animaux. Ils aimeront les arbres, et feront revenir les arbres géants. Et ces enfants aimeront et aideront les autres gens à vivre dans la paix les uns avec les autres. Ces enfants aimeront l'arc-en-ciel, et le feront réapparaître dans le ciel. C'est pour cette raison que les Indiens ont appelé ces enfants « les guerriers de l'arc-en-ciel ».
Maintenant laissez-moi vous poser une question. Aimez-vous ou détestez-vous les animaux ? (Nous aimons les animaux). Aimez-vous ou détestez-vous les arbres ? (Nous aimons les arbres). Aimez-vous ou détestez-vous les gens ? (Nous aimons les gens). Aimez-vous ou détestez-vous l"arc-en-ciel ? (Nous aimons l'arc-en-ciel).
Bien, si vous aimez les animaux, les arbres, les gens et les arcs-en-ciel, alors vous êtes peut-être les guerriers de l'arc-en-ciel."
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Bella01
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Ton visage est une symphonie Qui chante doucement en moi. Ton visage est une mélodie Que je répète mille fois.
Ton visage quand tu n’es pas là Me poursuit partout où je vais Ton visage quand je suis venu C’est comme s’il ne m’avait pas vu.
Tu me fais mal sans le savoir. Tu me détruis sans le vouloir Mais je ne peux tourner la page Et ne connais que ton image.
Ton visage s’est illuminé Quand tu parlais à mon copain. Et ça m’a brisé de chagrin. C’est comme si la vie s’arrêtait.
Ton visage se moque de ma tête Quand je fais rire l’assemblée. Alors c’est pour moi une fête Puisqu’au moins tu m’as regardé. Tu me fais mal sans le savoir. Tu me détruis sans le vouloir Mais je ne peux tourner la page Et ne connais que ton image. Combien je voudrais le toucher. Il est parfois si près du mien. Du bout des doigts du bout des mains Comme on fait d’une chose sacrée.
Ton visage me tord les boyaux Car pour moi tu n’as pas un mot Et ça me laisse un goût amer. Mon paradis est un enfer. Tu me fais mal sans le savoir. Tu me détruis sans le vouloir Mais je ne peux tourner la page Et ne connais que ton image.
Ton visage est une symphonie Qui chante doucement en moi. Ton visage est une mélodie Que je répète mille fois…
Esther Granek, Portraits et chansons sans retouches, 1976