« Les autres mettent des semaines et des mois pour arriver à aimer. Moi, ce fut le temps d’un battement de paupières. Dites-moi fou, mais croyez-moi. Un battement de ses paupières, et elle me regarda sans me voir, et ce fut la gloire et le printemps et le soleil et la mer tiède et sa transparence près du rivage et ma jeunesse revenue, et le monde était né. »
Voici mon extraordinaire expérience : en 1993, après 22 ans passés dans les bidonvilles du Caire où la joie de vivre court de cabane en cabane, je rentre en France. Choc terrible : la morosité court de demeure en demeure, on ne se regarde pas, on ne se parle pas, on ne se connaît pas. Pendant ce temps, la joie chante là où l'on vit sans eau, sans électricité, sans loisirs, mais dans la fraternité quotidienne. Bonheur, où loges-tu ? Dans l'abondance des biens ou dans la relation, la fraîcheur du coeur à coeur ?
Paroles de Ginette RENO ( chanteuse Canadienne ) une voix magnifique
Tu rentres du bureau Tu te sers un whisky Parce que t'en as plein l'dos De t'battre avec la vie Tu me prends dans tes bras Mais tu m'demandes même pas Comment ça va ?
Tu t'assois dans ton coin Tu n'me dis jamais rien Tu penses à tes affaires C'est ton seul univers Tellement qu'j'me dis parfois Que si j'n'étais pas là Tu t'en apercevrais même pas Tu t'en apercevrais même pas
J'ai besoin de parler, de parler à quelqu'un À quelqu'un qui voudrait simplement m'écouter J'ai besoin moi aussi de parler de ma vie Si ce n'est pas à toi, dis-moi à qui ?
J'ai besoin de parler, besoin de te parler Pour savoir où j'en suis de ma vie avec toi J'en suis même arrivée jusqu'à me demander Est-ce que je t'aime autant qu'avant ?
Tu te lèves toujours tôt Tu dévores tes journaux Tout s'qui s'passe entre nous On dirait que tu t'en fous Mais s'qui s'passe en Iran Ou en Afghanistan Ça, ça te passionne
Et quand tu m'téléphones Au milieu d'la journée C'est pour me demander C'que j'ai fait pour dîner Mais qu'est c'que tu dirais Si un soir tu rentrais Et tu ne trouvais plus personne Non, tu ne trouvais plus personne
J'ai besoin de parler, de parler à quelqu'un À quelqu'un qui voudrait simplement m'écouter J'ai besoin moi aussi de parler de ma vie Si ce n'est pas à toi, dis-moi à qui ?
J'ai besoin de parler, besoin de te parler Pour savoir où j'en suis de ma vie avec toi J'en suis même arrivée jusqu'à me demander Est-ce que je t'aime autant qu'avant ?
J'ai besoin de parler, de parler à quelqu'un À quelqu'un qui voudrait simplement m'écouter J'ai besoin moi aussi de parler de ma vie Si ce n'est pas à toi, dis-moi à qui ?
Quand j'ai entendu cette chanson pour la première fois, j'ai pleuré et à cause de la voix de Ginette RENO et du contenu tu texte.
Tout va bien pour moi, mais ce texte m'émeut encore aujourd'hui, il est vrai dans certains couples, mais beau aussi.
Oh oui Camélia, c'est une chante que l'on appelle " à voix " chaude et puissante et douce quand il le faut. Très connue, mais tardivement en France.
En fait je l'ai découverte au Canada ( où nous avons des amis qui y sont installés depuis 30 ans ) ce fut une véritable découverte et un gros coup de cœur pour moi.
Si tu m'appartenais (faisons ce rêve étrange !), Je voudrais avant toi m'éveiller le matin Pour m'accouder longtemps près de ton sommeil d'ange, Egal et murmurant comme un ruisseau lointain.
J'irais à pas discrets cueillir de l'églantine, Et, patient, rempli d'un silence joyeux, J'entr'ouvrirais tes mains, qui gardent ta poitrine, Pour y glisser mes fleurs en te baisant les yeux.
Et tes yeux étonnés reconnaîtraient la terre Dans les choses où Dieu mit le plus de douceur, Puis tourneraient vers moi leur naissante lumière, Tout pleins de mon offrande et tout pleins de ton cœur.
Oh ! Comprends ce qu'il souffre et sens bien comme il aime, Celui qui poserait, au lever du soleil, Un bouquet, invisible encor, sur ton sein même, Pour placer ton bonheur plus près de ton réveil !
Vous avez un regard singulier et charmant ; Comme la lune au fond du lac qui la reflète, Votre prunelle, où brille une humide paillette, Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;
Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ; Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite, Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète, Ne voilent qu'à demi leur vif rayonnement.
Mille petits amours, à leur miroir de flamme, Se viennent regarder et s'y trouvent plus beaux, Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.
Ils sont si transparents, qu'ils laissent voir votre âme, Comme une fleur céleste au calice idéal Que l'on apercevrait à travers un cristal.
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le Dormeur du Val d'Arthur Rimbaud:
C'est un trou de verdure où chante une rivière, Accrochant follement aux herbes des haillons D'argent ; où le soleil, de la montagne fière, Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.
Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.
Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.
Le discours final de Charlie Chaplin dans "le Grand Dictateur" ( The Great Dictator )
"Je suis désolé, mais je ne veux pas être empereur, ce n'est pas mon affaire. Je ne veux ni conquérir, ni diriger personne. Je voudrais aider tout le monde dans la mesure du possible, juifs, chrétiens, païens, blancs et noirs. Nous voudrions tous nous aider si nous le pouvions, les êtres humains sont ainsi faits. Nous voulons donner le bonheur à notre prochain, pas lui donner le malheur. Nous ne voulons pas haïr ni humilier personne. Chacun de nous a sa place et notre terre est bien assez riche, elle peut nourrir tous les êtres humains. Nous pouvons tous avoir une vie belle et libre mais nous l'avons oublié.
L'envie a empoisonné l'esprit des hommes, a barricadé le monde avec la haine, nous a fait sombrer dans la misère et les effusions de sang. Nous avons développé la vitesse pour nous enfermer en nous-mêmes. Les machines qui nous apportent l'abondance nous laissent dans l'insatisfaction. Notre savoir nous a fait devenir cyniques. Nous sommes inhumains à force d'intelligence, nous ne ressentons pas assez et nous pensons beaucoup trop. Nous sommes trop mécanisés et nous manquons d'humanité.
Nous sommes trop cultivés et nous manquons de tendresse et de gentillesse. Sans ces qualités humaines, la vie n'est plus que violence et tout est perdu.
Les avions, la radio nous ont rapprochés les uns des autres, ces inventions ne trouveront leur vrai sens que dans la bonté de l'être humain, que dans la fraternité, l'amitié et l'unité de tous les hommes.
En ce moment même, ma voix atteint des millions de gens à travers le monde, des millions d'hommes, de femmes, d'enfants désespérés, victimes d'un système qui torture les faibles et emprisonne des innocents.
Je dis à tous ceux qui m'entendent : Ne désespérez pas ! Le malheur qui est sur nous n'est que le produit éphémère de l'habilité, de l'amertume de ceux qui ont peur des progrès qu'accomplit l'Humanité. Mais la haine finira par disparaître et les dictateurs mourront et le pouvoir qu'ils avaient pris aux peuples va retourner aux peuples. Et tant que des hommes mourront pour elle, la liberté ne pourra pas périr. Soldats, ne vous donnez pas à ces brutes, à une minorité qui vous méprise et qui fait de vous des esclaves, enrégimente toute votre vie et qui vous dit tout ce qu'il faut faire et ce qu'il faut penser, qui vous dirige, vous manœuvre, se sert de vous comme chair à canons et qui vous traite comme du bétail.
Ne donnez pas votre vie à ces êtres inhumains, ces hommes machines avec une machine à la place de la tête et une machine dans le cœur.
Vous n'êtes pas des machines.
Vous n'êtes pas des esclaves.
Vous êtes des hommes, des hommes avec tout l'amour du monde dans le cœur.
Vous n'avez pas de haine, sinon pour ce qui est inhumain, ce qui n'est pas fait d'amour.
Soldats ne vous battez pas pour l'esclavage mais pour la liberté.
Il est écrit dans l'Evangile selon Saint Luc « Le Royaume de Dieu est dans l'être humain », pas dans un seul humain ni dans un groupe humain, mais dans tous les humains, mais en vous, en vous le peuple qui avez le pouvoir, le pouvoir decréer les machines, le pouvoir de créer le bonheur. Vous, le peuple, vous avez le pouvoir, le pouvoir de rendre la vie belle et libre, le pouvoir de faire de cette vie une merveilleuse aventure.
Alors au nom même de la Démocratie, utilisons ce pouvoir. Il faut tous nous unir, il faut tous nous battre pour un monde nouveau, un monde humain qui donnera à chacun l'occasion de travailler, qui apportera un avenir à la jeunesse et à la vieillesse la sécurité.
Ces brutes vous ont promis toutes ces choses pour que vous leur donniez le pouvoir : ils mentaient. Ils n'ont pas tenu leurs merveilleuses promesses : jamais ils ne le feront. Les dictateurs s'affranchissent en prenant le pouvoir mais ils font un esclave du peuple.
Alors, il faut nous battre pour accomplir toutes leurs promesses. Il faut nous battre pour libérer le monde, pour renverser les frontières et les barrières raciales, pour en finir avec l'avidité, avec la haine et l'intolérance. Il faut nous battre pour construire un monde de raison, un monde où la science et le progrès mèneront tous les hommes vers le bonheur. Soldats, au nom de la Démocratie, unissons-nous tous !"
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Bella01
Merci pour les 12 ans de "Petite Feuille"
De la part de toute l'équipe de "Petite Feuille" nous vous remercions, vous tous, pour votre participation et votre soutien !
Il ne faudrait pourtant, me disais-je à moi-même, Qu'une permission de notre seigneur Dieu, Pour qu'il vînt à passer quelque femme en ce lieu. Les bosquets sont déserts ; la chaleur est extrême ; Les vents sont à l'amour l'horizon est en feu ; Toute femme, ce soir, doit désirer qu'on l'aime.
S'il venait à passer, sous ces grands marronniers, Quelque alerte beauté de l'école flamande, Une ronde fillette, échappée à Téniers, Ou quelque ange pensif de candeur allemande : Une vierge en or fin d'un livre de légende, Dans un flot de velours traînant ses petits pieds ;
Elle viendrait par là, de cette sombre allée, Marchant à pas de biche avec un air boudeur, Ecoutant murmurer le vent dans la feuillée, De paresse amoureuse et de langueur voilée, Dans ses doigts inquiets tourmentant une fleur, Le printemps sur la joue, et le ciel dans le cœur.
Elle s'arrêterait là-bas, sous la tonnelle. Je ne lui dirais rien, j'irais tout simplement Me mettre à deux genoux par terre devant elle, Regarder dans ses yeux l'azur du firmament, Et pour toute faveur la prier seulement De se laisser aimer d'une amour immortelle.